Cannes 2013 – Journal de bord 1
Un début de festival ne se passe pas toujours comme prévu. Le début de celui-ci a eu lieu hier alors que Gatsby le Magnifique, sorti simultanément dans toutes les salles de France, nous a échappé ici à Cannes. No stress, le programme est suffisamment dense pour avoir de quoi justifier le déplacement !
All is Lost
Au cours d'un voyage en solitaire à travers l'Océan Indien, un homme découvre à son réveil que la coque de son voilier de 12 mètres a été percée lors d'une collision avec un container flottant à la dérive. Privé de sa radio et de son matériel de navigation, l'homme se laisse prendre dans une violente tempête. Malgré ses réparations, son génie marin et une force physique défiant les années, il y survit de justesse. Avec un simple sextant et quelques cartes marines pour établir sa position, il doit s'en remettre aux courants pour espérer se rapprocher d'une voie de navigation et héler un navire de passage. Mais le soleil implacable, la menace des requins et l'épuisement de ses maigres réserves forcent ce marin forcené à regarder la mort en face.
Critique : La Vénus à la Fourrure
Seul dans un théâtre parisien après une journée passée à auditionner des comédiennes pour la pièce qu’il s’apprête à mettre en scène, Thomas se lamente au téléphone sur la piètre performance des candidates. Pas une n’a l’envergure requise pour tenir le rôle principal et il se prépare à partir lorsque Vanda surgit, véritable tourbillon d’énergie aussi débridée que délurée. Vanda incarne tout ce que Thomas déteste. Elle est vulgaire, écervelée, et ne reculerait devant rien pour obtenir le rôle. Mais un peu contraint et forcé, Thomas la laisse tenter sa chance et c’est avec stupéfaction qu’il voit Vanda se métamorphoser. Non seulement elle s’est procuré des accessoires et des costumes, mais elle comprend parfaitement le personnage (dont elle porte par ailleurs le prénom) et connaît toutes les répliques par cœur. Alors que l’« audition » se prolonge et redouble d’intensité, l’attraction de Thomas se mue en obsession…
Critique : Inside Llewyn Davis (Contre)
Inside Llewyn Davis raconte une semaine de la vie d'un jeune chanteur de folk dans l'univers musical de Greenwich Village en 1961. Llewyn Davis est à la croisée des chemins. Alors qu'un hiver rigoureux sévit sur New York, le jeune homme, sa guitare à la main, lutte pour gagner sa vie comme musicien et affronte des obstacles qui semblent insurmontables, à commencer par ceux qu'il se crée lui-même. Il ne survit que grâce à l'aide que lui apportent des amis ou des inconnus, en acceptant n'importe quel petit boulot. Des cafés du Village à un club désert de Chicago, ses mésaventures le conduisent jusqu'à une audition pour le géant de la musique Bud Grossman, avant de retourner là d'où il vient.
Le Géant égoïste
Arbor, 13 ans, et son meilleur ami Swifty habitent un quartier populaire de Bradford, au Nord de l’Angleterre. Renvoyés de l’école, les deux adolescents rencontrent Kitten, un ferrailleur du coin. Ils commencent à travailler pour lui, collectant toutes sortes de métaux usagés. Kitten organise de temps à autre des courses de chevaux clandestines. Swifty éprouve une grande tendresse pour les chevaux et a un véritable don pour les diriger, ce qui n’échappe pas au ferrailleur. Arbor, en guerre contre la terre entière, se dispute les faveurs de Kitten, en lui rapportant toujours plus de métaux, au risque de se mettre en danger. L’amitié des deux garçons saura-t-elle résister au Géant Egoïste ?
Festival de Cannes 2013 – Journal de bord 2, samedi 17 mai 2013
Pluie, projection de Jimmy P. (Psychothérapie d'un Indien des Plaines) puis Bends et Grand Central, tout ceci agrémenté d'encore plus de pluie et d'une grande soirée cannoise. Voilà le programme de notre samedi 17 mai 2013.
Gatsby le magnifique
Printemps 1922. L'époque est propice au relâchement des mœurs, à l'essor du jazz et à l'enrichissement des contrebandiers d'alcool… Apprenti écrivain, Nick Carraway quitte la région du Middle-West pour s'installer à New York. Voulant sa part du rêve américain, il vit désormais entouré d'un mystérieux millionnaire, Jay Gatsby, qui s'étourdit en fêtes mondaines, et de sa cousine Daisy et de son mari volage, Tom Buchanan, issu de sang noble.
Critique : Ilo Ilo
A Singapour, Jiale, jeune garçon turbulent vit avec ses parents. Les rapports familiaux sont tendus et la mère, dépassée par son fils, décide d’embaucher Teresa, une jeune Philippine. Teresa est vite confrontée à l’indomptable Jiale, et la crise financière asiatique de 1997 commence à sévir dans toute la région…
Critique : La Vie d’Adèle
Âgée de quinze ans, Adèle est convaincue qu'une fille doit rencontrer des garçons et rêve du grand amour. Elle pense l'avoir trouvé en la personne de Thomas, un jeune homme mystérieux, mais sympathique. Elle rencontre le même jour Emma, une jeune femme aux cheveux bleus, et cette rencontre bouleverse totalement sa vie. Emma hante chaque nuit ses rêves et ses désirs les plus intimes. Adèle tente d'ignorer ses sentiments et essaye de se livrer à Thomas, mais elle réalise qu'elle a une attirance pour les filles. Adèle découvre le désir et s'affirme en tant que femme et en tant qu'adulte.
Blood Ties
Grâce à ses deux derniers films (Les petits mouchoirs et Ne le dis à personne), Guillaume Canet s'est imposé comme un réalisateur de talent proposant des films intelligents qui ont la force de fédérer le public. Blood Ties est un projet bien plus ambitieux, exprimant clairement la volonté de Canet de s'exporter à l'étranger, et surtout sur le marché américain. Mais à viser trop haut, ne risque t-on pas de rater sa cible ?
Festival de Cannes 2013 : bilan du cinéphile
À Cannes, l'accréditation « cinéphile » ne donne pas droit aux paillettes et à la montée des marches de ce que les cannois appellent le bunker, mais elle permet, moyennant des queues le plus souvent très longues et, cette année, parfois très arrosées, de voir une cinquantaine de films en 10 jours. Pour quel bilan ? Osons dire que l'année 2013 ne fera pas partie pour moi des grands crus, avec trop de films au scénario quasiment inexistant ou mal travaillé, d'où plein de scènes de remplissage pour arriver au bout, trop de films au sujet fort intéressant mais gâchés par un montage calamiteux. Le bilan est particulièrement désolant en ce qui concerne la Sélection Officielle, probablement la plus médiocre de l'histoire du Festival. Personnellement, je l'avais pressenti dès l'annonce de cette sélection : malheureusement, mon inquiétude s'est trouvée confirmée par les faits. Certes, il m'a manqué 4 films sur les 20 en compétition mais je ne pense pas que ces 4 films, dont un seul est au palmarès, aurait pu inverser cette triste tendance.
Critique : Jeune & Jolie
Le portrait d’une jeune fille de 17 ans en 4 saisons et 4 chansons.
















