Critique : Le Secret magnifique

Est-ce qu'on peut encore, de nos jours hyper-ironiques, prendre un film comme Le Secret magnifique au sérieux ? Le maître du mélodrame édulcoré Douglas Sirk n'y lésine en effet pas sur les moyens pour faire passer un message édifiant sur l'altruisme poussé à son extrême. A y regarder de plus près, ce film, qui allait donner le ton de la période faste de la filmographie du réalisateur pendant les années 1950, n'est pas du tout aussi sirupeux qu'il ne paraît.

Critique : Alien: Covenant

C’est avec une impatience non feinte, une certaine appréhension également, que l’on attendait ce nouvel opus de la saga Alien, suite de Prometheus. Pour rappel, ce dernier est une préquelle narrant les événements se déroulant avant le film original, sorti en 1979. L’on se souvient de cette image étrange du Space-Jockey, l’œil rivé à un télescope géant, l’estomac éventré, objet de spéculations les plus diverses parmi les fans et l’une des raisons pour laquelle Ridley Scott décida de revenir aux sources de l’histoire. Sorti en 2012, Prometheus divisa les fans, reprochant à Scott la création d’un gloubi-boulga métaphysique trop éloigné de l’univers anxiogène du premier volet. Prenant acte de ces critiques, Scott a la ferme intention de renouer avec l’ambiance du film original, tout en poursuivant la mutation de son univers initié par Prometheus

Critique : A beautiful day

Six années séparent We need to talk about Kevin, le précédent long métrage de Lynne Ramsay, du film présent. Ce délai inhabituellement long, mais habituel chez la cinéaste écossaise, s’explique par le perfectionnisme dont elle peut faire preuve, tant dans le choix de ses sujets, que dans la façon dont elle envisage la mise en scène. N’ayant pu voir pour le moment ses deux premiers longs, Ratcatcher (1999) et Le voyage de Morvern Callar (2002), il sera difficile de se prononcer sur la qualité d’ensemble de sa filmographie, mais une chose est certaine, il est tout à fait aisé de voir, à travers ses deux derniers travaux, une personnalité forte du cinéma contemporain, du genre à provoquer des réactions extrêmes chez le spectateur, par sa radicalité formelle autant que thématique. Là où le précédent décrivait l’explosion d’une cellule familiale, par un adolescent ayant décidé, et ce dès son plus jeune âge, de littéralement pourrir la vie de sa mère campée par une exceptionnelle Tilda Swinton, jusqu’à commettre un acte irréparable, le film qui nous intéresse ici a tout l’air, sur le papier, du revenge movie mettant en scène cette fameuse figure du justicier chère à un tout un pan du cinéma américain, et popularisée par le vigilante incarné par Charles Bronson dans la série mythique tout autant que décriée des Death Wish. Mais bien évidemment, les cinéphiles connaissant un peu le travail de cette cinéaste se doutaient bien qu’elle ne ferait pas les choses comme tout le monde, en livrant un simple thriller racoleur flattant les bas instincts du spectateur. Depuis sa présentation triomphale à Cannes, l’excitation était de mise, et certains n’hésitaient pas à sortir LA référence en la matière, celle à même de convaincre les plus sceptiques, à savoir le chef d’oeuvre de Martin Scorsese, Taxi Driver. Évidemment, il s’agit presque du seul film « prestigieux » du genre, à savoir que même les plus bien pensants des critiques cinéma, exécrant la morale jugée nauséabonde de la plupart des représentants de ce sous genre, n’osent la remettre en cause idéologiquement, l’ambiguïté du personnage l’exemptant, du moins aux yeux de cette critique, de toute dérive condamnable. Mais cette comparaison un peu facile, tout comme celle à Drive, autre thriller tendance présenté avec grand bruit au festival de Cannes il y a quelques années, risque au final de nuire plus qu’autre chose au film, qui se suffit à lui-même,  trouvant son propre ton, grâce à la personnalité artistique hors normes de son instigatrice. Il faut donc y aller avec un esprit vierge de toute attente, et prêt à se laisser transporter par son ambiance si particulière …
Photo de La Ligue des Gentlemen Extraordinaires avec Sean Connery

La Ligue des Gentlemen Extraordinaires

Après From Hell, revoici une œuvre culte d’Alan Moore (V pour Vendetta, Watchmen) transposée avec fracas sur grand écran. Si les moyens ont été mis pour nous offrir un spectacle digne de ce nom, le rendu final est un tout autre constat…

Critique : L’homme debout

Dans le cinéma depuis une trentaine d'années comme actrice et comme scénariste, Florence Vignon s'est enfin risquée à réaliser son premier long métrage et, devant la grande qualité de son film, on en vient à regretter qu'elle ait attendu aussi longtemps.

Critique : Toubib

Le documentariste Antoine Page a pris la décision de filmer son jeune frère Angel tout au long de ses études de médecine. 350 heures de rushs et un montage qui a duré 6 mois
Le Dahlia Noir, Scarlett Johansson, Josh Hartnett

Le Dahlia noir

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Le Dahlia Noir est un polar réalisé par Brian de Palma en 2005. Il s'agit de l'adaptation d'un roman lui-même basé sur une histoire vraie, celle d'une jeune femme retrouvée morte et atrocement mutilée en 1947 dans la région d'Hollywood. Un film qui devait d'abord être tourné par David Fincher, mais le metteur en scène s'est désisté et c'est finalement Brian de Palma qui l'a remplacé.

Critique : Olga

"Olga" réussit le difficile pari d'être crédible dans les deux volets qu'il embrasse, une pratique sportive de haut niveau et les troubles ressentis par une adolescente exilée loin de chez elle et qui doit gérer la préparation d'une compétition importante tout en vivant par procuration des évènements tragiques qui se déroulent dans son pays et dans lesquels sa mère est impliquée. 
Camping 2 acteurs

Camping 2 – Fabien Onteniente

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Camping 2 est une comédie de Fabien Onteniente sorti en avril 2010. Il s’agit d’un film écrit par Franck Dubosc, qui y joue le rôle principal, celui de Patrick Chirac. Adaptation cinéma d’un personnage culte utilisé par le comique lors de ses différents one-man-shows, Camping 2 est la suite de Camping film paru en 2006, qui a eu un très grand succès commercial.
Total Recall Mémoires Programmées

Total Recall Mémoires Programmées

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Modeste ouvrier, Douglas Quaid rêve de s’évader de sa vie frustrante. L’implantation de souvenirs que propose la société Rekall lui paraît l’échappatoire idéale. S’offrir des souvenirs d’agent secret serait parfait… Mais lorsque la procédure d’implantation tourne mal, Quaid se retrouve traqué par la police. Il ne peut plus faire confiance à personne, sauf peut-être à une inconnue qui travaille pour une mystérieuse résistance clandestine. Très vite, la frontière entre l’imagination et la réalité se brouille. Qui est réellement Quaid, et quel est son destin ?

Critique : Carmen & Lola

Un film très juste et d'une grande sensibilité, un film très tonique et très coloré, magnifiquement interprété par deux comédiennes non professionnelles.
Hanna

Hanna

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Quand la troublante Saoirse Ronan (Lovely Bones) rencontre la belle Cate Blanchett dans un film réalisé par Joe Wright et sur une musique des Chemical Brothers, ça donne la plus grande surprise de l'année 2011. Hanna est un film déroutant, à mi-chemin entre un film d'action, un drame et un conte de fée moderne. Attention, préparez-vous à en prendre plein la vue.

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"L'air mouillé" va être disponible gratuitement pendant 3 mois à partir du mercredi 18 juin sur la plateforme SaNoSi Live. 

Test Blu-ray : À cause d’un assassinat – Édition « Ultra Collector »

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Chef d’œuvre encore un peu trop méconnu de nos jours, À cause d'un assassinat bénéficie aujourd'hui de la chance d'atteindre une nouvelle génération de cinéphiles grâce à Carlotta Films, qui lui consacre le 29ème coffret de sa prestigieuse collection « Édition Ultra Collector ».

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"La tournée" a le mérite non négligeable de faire rire sans vulgarité tout en montrant des a-côtés pas toujours bien connus de la distribution des films et en permettant au public d'accroitre sa connaissance sur tous ces métiers du cinéma qui lui permettent de prendre du plaisir dans les salles obscures.  

Test Blu-ray : Mémoires d’un escargot

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L’horreur d’une vie solitaire contée à la première personne, tel pourrait être l’argument de vente en apparence guère séduisant de Mémoires d’un escargot. Disponible en Blu-ray chez Wild Side Vidéo.

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Voilà maintenant quasiment 30 ans que Twister est sorti sur les écrans du monde entier, et ce qu’on réalise peut-être un peu plus facilement aujourd’hui qu’à l’époque, c’est son importance « historique ». Dispo en Blu-ray 4K Ultra HD.