Cinélatino 2018 : El silencio del viento
Ce n'est pas uniquement en Europe que le thème des réfugiés fait polémique, comme le montre bien ce film portoricain, présenté en compétition au Festival Cinélatino de Toulouse. Partout où l'opportunité et la nécessité se présentent d'aller chercher une vie meilleure dans un autre pays, des hommes et des femmes font des efforts considérables pour se rapprocher de ce paradis sur terre aux pieds d'argile.
Critique : Quelques jours de la vie d’Oblomov
Aussi marqué soit-il par des caractéristiques typiquement russes, comme le séjour estival à la datcha ou un état d’esprit fortement fataliste, ce film de Nikita Mikhalkov subjugue par sa capacité de transcender ce cadre presque folklorique, au profit de quelques vérités universelles. C’est une remarquable épopée intimiste sur un perdant, un exercice d’autant plus compliqué à accomplir que le piège de l’attendrissement ou du cynisme guette à chaque instant.
Critique : J. Edgar
Eastwood livre un flamboyant biopic sur une figure controversée de l’Amérique, le pionnier de la criminalité moderne, J. Edgar Hoover. Mais comme à son habitude, le cinéaste ne se contente pas d’une linéarité académique ni d’un traitement consensuel.
Critique : L’Ornithologue
Le nouveau film de Joao Pedro Rodriguez, son 5ème long-métrage, sort le 30 novembre. C’est également aux alentours de cette période que le Centre Pompidou a pris l’initiative d’organiser une rétrospective consacrée au cinéaste portugais, du 25 novembre 2016 au 2 janvier 2017. Parallèlement à cette actualité cinématographique, les éditions de Pompidou profitent de cette aubaine afin d’éditer un ouvrage d’entretiens autour du cinéaste, par ailleurs le premier livre édité en France traitant de l’œuvre du metteur en scène lisboète. Actualité intense dont le principal intérêt est de mettre en lumière la sensibilité profondément singulière et originale de Joao Pedro Rodrigues. Son nouveau métrage, une transposition à la fois moderne et subversive du mythe de Saint-Antoine de Padoue, est d’une richesse ample et dense, une plongée dans un monde archaïque revisité à l’aune d’une vision contemporaine. À titre informatif, ne lisez pas ce qui suit si vous voulez profiter de ce film hors-norme, prenant des sentiers inattendus pour le spectateur. La vision de L’Ornithologue se déguste mieux lorsque l’on est vierge de toutes idées préconçues.
Critique : Le Rêve du papillon
Des troubles psychologiques ou sociaux aigus sur fond d’un contexte culturel ou historique foisonnant : la plupart des films de Marco Bellocchio opèrent sur ce tableau à la fois vague et créateur d’un univers cinématographique plutôt singulier. Dans le cas du Rêve du papillon, cet intérêt durable pour la tragédie intime prise au piège de considérations philosophiques plus vastes s’articule autour d’une prémisse pour le moins étrange.
Berlinale 2017 : Pris au piège
Notre séjour au 67ème Festival de Berlin s'est terminé quelque peu en demi-teinte, pas seulement parce que notre ordinateur a lâché in extremis, mais aussi au moins partiellement en raison de ce film de genre espagnol, certes efficace mais pas vraiment en mesure d'apporter quoique ce soit de nouveau à la recette éprouvée du huis-clos, qui vire au thriller psychologique avant de culminer dans une course effrénée à la survie.
La Roche-sur-Yon 2020 : I Carry You With Me
L'immigration et l'homosexualité sont deux sujets à être rarement associés au cinéma. Idem pour la fiction et le documentaire, des genres qui ne font pas nécessairement bon ménage. La réalisatrice américaine Heidi Ewing réussit cependant à mélanger tout cela, sans en faire pour autant un amalgame irregardable.
La Roche-sur-Yon 2017 : Kung Fu Yoga
Jackie Chan n'est pas encore bon pour la retraite. La grande époque de ses prouesses acrobatiques dans les films d'action mythiques des années 1970 et '80 a beau être derrière lui, pour un acteur de son âge, il a su tant soit peu garder en vie la légende qui entoure son nom. Sa présence sur les écrans de cinéma français se résume hélas depuis de longues années à ses pitreries hollywoodiennes, dont une, certes un peu plus sérieuse, sortira dans moins d'un mois.
Critique : Logan
Très librement inspiré du comics Old Man Logan de Mark Millar, Logan est sorti le mercredi 1er mars dans nos salles. Dernière apparition de Hugh Jackman dans le rôle de Wolverine, c’est également le troisième opus de la saga solo du personnage, dont James Mangold a réalisé le second et donc dernier épisode.
Teeth 2007, Mitchell Lichtenstein
Teeth est un film pour adolescent (teenage movie) sorti en 2008. Il raconte l’histoire plutôt originale d’une jeune fille qui a des dents dans son vagin (concept un peu modifié des dents de la mer). Une idée jamais exploitée dans le cinéma d’horreur qui a le mérite de sortir du lot et d'être prometteuse.
Dream House
Dream House est le 8ème film de Jim Sheridan, sorti en 2011. A 62 ans, le cinéaste spécialiste du drame (In the Name of the Father, Réussir ou mourir) se lance dans le thriller psychologique et signe le film le plus cher de sa carrière (55 millions de dollars). Alors, l'argent fait-il des miracles ?
Vu sur OCS : Beginners
C'est sous forme de puzzle que le réalisateur Mike Mills nous convie à une histoire tirée en grande partie de sa propre vie. Or, contrairement au mode opératoire des puzzles, où la difficulté de placer les pièces diminue au fur et à mesure que leur nombre en vrac s'amoindrit et qui permet à l'assembleur patient d'être récompensé pour ses efforts par une merveilleuse vue d'ensemble, Beginners suit sa propre logique, de plus en plus frustrante.

















