Critique : Black Stone
Passant du réalisme le plus cru à un mélange de surnaturel et de visions psychédéliques, Roh Gyeong-Tae propose dans "Black Stone" une peinture impitoyable d'un pays, la Corée, et d'une époque, la nôtre : un service militaire qui broie les individus, un racisme omniprésent, les ravages causés par la pollution, tout cela avec une grande maîtrise dans l'utilisation de la lumière.
Critique : Le Parrain 3ème partie
Les débuts de notre culte de l’univers du Parrain ont coïncidé avec la sortie de cette troisième épopée des gangsters suprêmes. A l’époque, nous ne savions pas encore grand-chose du monde créé par Mario Puzo et Francis Ford Coppola, autre que la réputation mythique dont jouissent les deux premiers films des années 1970. Pour l’adolescent cinéphile débutant que nous étions alors, Le Parrain 3ème partie était la porte d’accès à une saga familiale aux proportions tragiques, un film majestueux injustement dénigré par la critique et ignoré par le public.
Sarlat 2024 : Black Dog
Partout où il passe, ce film chinois enthousiasme les jurys et le public. Que ce soit au Festival de Cannes ou bien auprès du comité des Gotham Awards, Black Dog remporte le genre d'adhésion unanime, qui nous laisse généralement circonspects. Or, après l'avoir découvert au Festival de Sarlat, nous ne pouvons que partager pareil engouement.
Critique Express : How to have sex
"How to have sex", grâce au beau personnage qu'est Tara, grâce au talent de Mia McKenna-Bruce, son interprète, et malgré ses excès et ses maladresses, s'avère au final "moins pire que si c'était pire".
Critique : Victoria
Sensation du festival de Berlin où il a remporté un Ours d'argent, Grand Prix du dernier festival de Beaune et star des German Film Awards où il a raflé tous les prix principaux, Victoria, quatrième long-métrage du cinéaste allemand Sebastian Schipper, est une expérience cinématographique unique. Le genre de film qui vous met une claque immense et dont vous ne sortez pas indemne.
Critique Express : Dealer
Johnny, un gamin qui se prend pour un grand et qui ne cesse de vouloir parler d'égal à égal avec les adultes, est surtout un gamin vulnérable dont tout laisse à penser que c'est son environnement qui en a fait ce qu'il est, dans ses actes et dans ses discours.
Critique : Vers un avenir radieux
"Vers un avenir radieux" n'est probablement pas le meilleur film de Nanni Moretti mais c'est un des meilleurs, et c'est déjà beaucoup !
Critique : Margaret
Une peinture, à la fois sensible et sans concession, d'un amour maternel ambigu qui finit par naître chez une femme n'ayant pratiquement pas eu de liens avec un fils à qui elle avait donné la vie.
Critique : Adam
Sans aucun pathos, sans aucune lourdeur, "Adam" narre l'amitié naissante entre deux femmes tout en présentant une critique féministe de la société patriarcale de son pays et l'éveil d'un amour maternel qui s'impose à une jeune femme qui, au départ, n'y était pas du tout préparée.
Critique : Paradis Perdu
Lucie, une adolescente de 17 ans, vit depuis plus d’un an dans la seule compagnie de plusieurs chats et de son père, Hugo Lopez, pépiniériste du type marginal, sur un grand domaine isolé et largement à l’abandon, en Catalogne française. Sa mère, Sonia, a en effet quitté le domicile conjugal avec Manuel, le jeune ouvrier agricole qui secondait Hugo, et n’a jamais donné de nouvelles depuis. La jeune fille ne va plus au lycée et prépare vaguement son bac par correspondance, tout en s’initiant au travail paternel et en assurant les tâches ménagères. En ce début d’été, deux événements vont malmener la routine qui s’est installée entre le père et sa fille : un voisin « prête » à Hugo pour quelques jours un journalier, Akim, un jeune Marocain sans papiers, et surtout Sonia fait son retour…..
Critique : Creed II
Certains mythes sont éternels. Au cinéma, cette phrase n'est pas nécessairement vraie, puisque, par sa nature même d'art populaire, la survie au fil du temps de ces mythes fondateurs est soumise aux aléas de modes et aux changements dans la perception difficiles à prévoir. Ainsi, l'engouement actuel pour tout ce qui touche à l'univers des super-héros peut rapidement tomber en désuétude, une fois que l'air du temps sera passé à autre chose, tout comme les classiques d'antan jouissent d'une réputation vénérable à distance, puisqu'ils ne sont plus tellement regardés par les jeunes générations.
Vu sur Disney+ : McFarland
Dans sa générosité incommensurable, Disney donne de temps en temps aux acteurs vieillissants qui l'acceptent la possibilité de revigorer leur carrière par voie d'un drame sportif inspirant, d'office basé sur une histoire vraie. Début 2015, c'était le tour à Kevin Costner d'endosser dans McFarland le maillot du coach au bout du rouleau, mais pas encore arrivé au bout de ses peines.