Critique : Le Pont des espions
Sacré Steven Spielberg, de nous avoir caché ses véritables intentions depuis si longtemps ! Il ne s’agit certes que du deuxième film de suite, après Lincoln, sur une époque révolue et d’une facture en apparence tout aussi antique. Mais si on nous avait dit, il y a dix ou vingt ans, que Spielberg, le père du blockbuster et le réalisateur le plus populaire de sa génération, allait finir sa carrière avec des films de vieux, nous aurions eu du mal à y croire.
Critique : Je suis à vous tout de suite
Pas de panique, Je suis à vous tout de suite ne répète pas les erreurs fatales de Il reste du jambon ? de Anne Depetrini, l’une des dernières comédies françaises à se pencher sur le processus d’intégration de familles issues de l’immigration en France. Le premier film de Baya Kasmi se montre beaucoup trop nuancé et malicieux dans son portrait au féminin d’une vie sous le signe d’une gentillesse traîtresse pour se laisser tenter par des stéréotypes racistes comme le faisait il y a cinq ans le film précité.
Critique : La Légende du saint buveur
Ce lauréat du Lion d’or au festival de Venise, attribué en 1988 par le jury sous la présidence de Sergio Leone, a eu beaucoup de mal à nous convaincre. Le sort d’un ivrogne qui ne sait pas trop comment réagir à une avalanche de petits miracles, susceptibles de changer définitivement sa condition de vie misérable, y est évoqué sur le ton d’une allégorie mi-figue, mi-raisin. En refusant de s’engager dans l’une des deux approches les plus évidentes – et a priori mutuellement exclusives – pour traiter un sujet pareil, le réalisateur Ermanno Olmi amoindrit considérablement son envergure sociale et son impact émotionnel. Il aurait en effet été facile de forcer le trait, soit du côté d’un réalisme cru et déplaisant, soit en colportant activement le mythe des clochards parisiens. A notre grand regret, l’indécision de la narration de trancher clairement entre ces deux options rend la vision de La Légende du saint buveur assez éprouvante.
Romeo + Juliette
Romeo + Juliette (1996) est le second long-métrage de la Trilogie du Rideau de Baz Luhrmann, également composée de Ballroom dancing (1991) et plus tard de Moulin Rouge (2001). Enième adaptation de la célèbre pièce de Shakespeare, Romeo + Juliette a très bien été accueilli par le public.
Vous n’avez encore rien vu – la critique contre
Antoine d’Anthac, célèbre auteur dramatique, convoque par-delà sa mort, tous les amis qui ont interprété sa pièce « Euridyce ». Ces comédiens ont pour mission de visionner une captation de cette œuvre par une jeune troupe, la compagnie de la Colombe. L’amour après la mort ont-ils encore leur place sur une scène de théâtre ? C’est à eux d’en décider. Ils ne sont pas au bout de leur surprise…
Miss Bala
Au Mexique, pays dominé par le crime organisé et la corruption. Laura et son amie Uzu s’inscrivent à un concours de "Miss Beauté" à Tijuana. Le soir, Laura est témoin d’un règlement de compte violent dans une discothèque, et y échappe par miracle. Sans nouvelle d’Uzu, elle se rend le lendemain au poste de police, pour demander de l’aide. Mais elle est alors livrée directement à Nino, le chef du cartel de narcotrafiquants, responsable de la fusillade. Kidnappée, et sous la menace, Laura va être obligée de rendre quelques "services" dangereux pour rester en vie.
Critique Express : Karnawal
Tout à la fois drame familial, thriller et road-movie, "Karnawal" est avant tout un très beau film sur le passage à l'âge adulte d'un adolescent qui n'est pas encore assez âgé pour qu'il puisse prendre ses propres décisions mais n'est plus assez jeune pour être mené par le bout du nez sans réaction de sa part.
Critique : Hedi, un vent de liberté
"Hedi, un vent de liberté", premier long métrage du réalisateur tunisien Mohamed Ben Attia, est une réussite très prometteuse, tant au niveau de la forme que du fond.
Critique : Frankie
"Frankie" s'avère très riche en abordant avec finesse et pudeur le thème positif de la naissance des couples, celui, plus négatif, de leur mort, et celui, encore plus sombre, d'une mort annoncée.
Critique : Le Colibri
Dans le cinéma italien, les films choraux à dominante mélodramatique n'ont pas vraiment notre faveur. Mais comme il y a toujours pire, la réalisatrice Francesca Archibugi pousse le délire cinématographique encore un peu plus loin avec Le Colibri.
Critique : Sparta
Ewald est un homme qui se sait pédophile en puissance, qui se bat contre ce démon intérieur qui le ronge et qui arrive à ne jamais passer à l'acte.
17 filles
17 filles est le premier long métrage des deux sœurs réalisatrices Murielle et Delphine Coulin. Avec audace, elle quitte le registre du court métrage et du documentaire qui était le leur et nous propose un film bouleversant et profond sur les mystères de l’adolescence et sur la rébellion et l’envie de changer le monde qui l’accompagne.