Test Blu-ray : Le retour de Chucky
En 2013, Don Mancini avait pris les fans de la franchise « Jeu d’enfant / Chucky » à revers avec La malédiction de Chucky, qui débarquait presque 10 ans après le dernier film de la saga et opérait surtout un retour au « sérieux » après deux épisodes placés sous le signe de l’humour noir et de la franche gaudriole. De façon très étonnante en effet, les hilarants La fiancée de Chucky (1998) et Le fils de Chucky (2004), que beaucoup considèrent pourtant comme étant, de loin, les meilleurs opus d’une série pas franchement folichonne, se voient gratifiés sur le site de référence IMDb des notes les plus basses de la saga : 5,4 pour le chef d’œuvre de Ronny Yu, et 4,9 pour le délire cartoonesque et second degré du film de 2004. La malédiction de Chucky avait donc été « recentré » sur l’horreur par son créateur ; de fait, s’il avait déçu beaucoup de fans des deux films précédents, sa note globale était sensiblement remontée, ce qui a du conforter Don Mancini dans l’idée que ce « reboot » déguisé était la voie à suivre pour relancer de façon durable son personnage.
Test Blu-ray : American Horror Story – Roanoke – L’intégrale de la Saison 6
La cinquième saison d’American Horror Story avait fait le choix –assez contesté dans les rangs des téléspectateurs– de s’attarder bien d’avantage sur la forme que sur le fond, comme pour fêter l’arrivée dans ses rangs de l’icône pop du bizarre Lady Gaga. Hotel fut en effet le théâtre d’expérimentations formelles assez folles, mais ressemblait, avec le recul, bien d’avantage à un long clip horrifique, dont les deux acteurs choisis pour être les têtes d’affiche de la saison, à savoir Lady Gaga et Wes Bentley, n’avaient peut-être pas encore les épaules pour supporter une telle mise en avant, d’autant qu’il n’était pas aisé de passer « après » le départ de Jessica Lange.
Test DVD : Killing Hasselhoff
A Hollywood, quand on tient un titre de film tel que Killing Hasselhoff, né soit dans un moment de génie créatif pur soit lors d'une soirée très arrosée, on se dit qu'on a déjà fait 50% du boulot. Quand en plus de cela David Hasselhoff, qui n'est de toute façon certes pas super débordé par les propositions en ce moment, accepte de jouer dans le film, c'est signé et avant même d'être tourné, déjà vendu dans le monde entier, et inscrit sur les lineups DTV et sur toutes les plate-formes VOD.
Test DVD : Deux rouquines dans la bagarre
Autant être clair d'entrée de jeu : Deux rouquines dans la bagarre n'est certes peut-être pas le chef d’œuvre que beaucoup y voient, mais il demeure, un peu plus de soixante ans après sa sortie en salles, une amusante expérience de Film Noir en couleurs – et ce deux ans avant le Traquenard de Nicholas Ray. Et si la portée « sulfureuse » du film d'Allan Dwan a aujourd'hui beaucoup perdu de son impact, il est amusant de constater que les charmes de ses deux actrices (les deux « rouquines » du titre français, incarnées par Rhonda Fleming et Arlene Dahl) n'ont semble-t-il pas échappé aux respectables cinéphiles s'étant risqué, au fil des années, à évoquer et analyser le film dans le détail.
Test DVD : The Oath – Le serment d’Hippocrate
Comme si les éditeurs français s’étaient tous donné le mot afin de célébrer fin octobre l’anniversaire de la disparition de Charles Bronson, les « revenge movies » se suivent sur les linéaires de vos revendeurs préférés de DVD / Blu-ray. Se suivent… Mais ne se ressemblent pas ! Car outre leur thématique vengeresse, on serait bien en peine de trouver des similitudes formelles entre l’espagnol et désespéré La colère d’un homme patient, l’expérience américaine contrariée de Fabrice du Welz sur Message from the King et le thriller islandais The oath – Le serment d’Hippocrate.
Test Blu-ray : Opera / Terreur à l’opéra
Bien que le film ait fêté cette année ses 30 ans, Terreur à l’opéra, que Le chat qui fume nous propose aujourd’hui de (re)découvrir sous son titre original Opera, reste encore de nos jours l’un des films les plus méconnus en France du maestro Dario Argento.
Test DVD : La califfa
Au lendemain des événements de mai 1968, la lutte des classes a envahi, pour un temps, le cinéma européen. Coproduction franco-italienne, La califfa est l'exemple type de ce nouveau genre de films. Afin de raconter son histoire, Alberto Bevilacqua choisit de jongler avec des thèmes sociaux forts, et de poser une question brûlante : l'amour est-il possible entre deux êtres aux valeurs farouchement opposées ?
Test Blu-ray : David Lynch – The Art life
Si David Lynch est le plus souvent porté aux nues par de nombreux cinéphiles littéralement amoureux de son œuvre, une petite frange de résistants hurle, et ce depuis plusieurs dizaines d'années, que le réalisateur de Lost highway est en réalité un véritable « escroc » artistique, multipliant les symboles creux pour mieux enfumer son monde et livrer à un public esbaudi mais trompé des enchaînements de saynètes sans queue ni tête vendues comme de l'Art « total », dont l'interprétation est laissée à la sensibilité de chacun.
Test Blu-ray : We are the flesh / Blaq Market #07
We are the flesh n’est évidemment pas à mettre entre toutes les mains, on ne peut que se réjouir de ce type de proposition aventureuse, à une période d’uniformisation extrême.
Test Blu-ray : Security
Il y a fort à parier qu'en réalisant Piège de cristal en 1988, John McTiernan ne se doutait pas que son œuvre se révélerait aussi « séminale » dans l'inconscient collectif. En effet, dans les quinze années qui ont suivi le chef d'œuvre de McT, les pseudo-remakes et autres semi-plagiats ont commencé à inonder les écrans : aux côtés de la suite « officielle » (58 minutes pour vivre) se sont imposées des démarcations d'avantage bâtardes, souvent réalisées par des pointures de la série B : Andrew Davis (Piège en haute mer), Peter Hyams (Mort subite), Albert Pyun (Blast) ont -parmi d'autres- mis en scène un homme seul déjouant les plans de hordes de terroristes sur-armés. Au rayon des spécialistes de l'action, Wesley Snipes a également eu son Passager 57, Dolph Lundgren son État d'urgence, et une petite vingtaine d'années après cette vague de films, c'est au tour d'Antonio Banderas, récemment promu dans le club très fermé des « action stars » (auquel il a accédé en intégrant le casting d'Expendables 3), de nous livrer son tribut tardif au film de John McTiernan.
Test Blu-ray : Momotaro, le divin soldat de la mer
Présenté à Cannes Classics en 2016 puis lors du Japan Expo en 2017, Momotaro le divin soldat de la mer est tout d'abord une sacrée curiosité historique : il s'agit du tout premier long-métrage d'animation en provenance du Japon. Sorti sur les écrans japonais en 1945, le film fut longtemps pensé détruit, jusqu'à ce qu'un négatif soit retrouvé au début des années 80. Film de propagande d'état, censé motiver les foules à s'engager dans l'armée et/ou à soutenir l'effort de guerre, le film de Mitsuyo Seo se base sur un classique sur folklore japonais qu'il transpose pendant la deuxième Guerre Mondiale.
Test Blu-ray : Princesse Arete
Seize ans… Il aura fallu attendre seize longues années pour qu’un éditeur béni des Dieux, @Anime en l’occurrence, se décide enfin à sortir la petite merveille d’animation qu’est Princesse Arete en France, sur support DVD et Blu-ray. Avec le recul, il semble même insensé (in-sen-sé) qu’une œuvre aussi belle et authentiquement bouleversante, surpassant en termes d’impact et d’émotion la plupart des films made in Ghibli sortis sur nos écrans depuis vingt ans, soit restée si longtemps dans l’ombre et inconnue de tous (ou presque).