Test Blu-ray : La communauté
L’affiche de La communauté affirme qu’il s’agit du meilleur film de Thomas Vinterberg depuis Festen. C’est faire peu de cas de La chasse qui, pour beaucoup, représente le sommet de l’œuvre du réalisateur danois. Par contre, il n’est pas faux d’affirmer que La communauté est un film d’une telle force, d’une telle intensité qu’il fait partie des films à voir en priorité en 2017.
Test Blu-ray : Cigognes et compagnie
La carrière de Nicholas Stoller est placée sous le signe de la schizophrénie : adepte du grand écart entre les films d'animation destinés aux enfants (Les Muppets – Le film, Cigognes et compagnie) et les comédies délurées tendance trash tournées aux côtés de la « famille » Judd Apatow (Sex tape, Nos pires voisins 1 & 2), le scénariste / réalisateur est en train de se forger une filmographie assez unique de touche à tout plein d'imagination, à la façon de son camarade et ami Seth Rogen, également passé par la case animation l'année dernière avec Sausage Party.
Test Blu-ray : Le moulin des supplices
Sous l’impulsion des petits trésors tournés par la Hammer à la fin des années 50, d’autres pays ont commencé à explorer les arcanes du cinéma d’épouvante à tendance « gothique ». On pense bien sûr aux Etats-Unis, avec la superbe série de films de Roger Corman adaptés d’Edgar Poe notamment, mais également à l’Italie, toujours très friande en termes de divertissement populaire, qui s’est peu à peu mise, au tournant des années 60, à verser dans le cinéma fantastique. Et si beaucoup de cinéphiles parlent encore régulièrement de cinéma « bis » à l’évocation des films transalpins tournés à l’époque, on est pourtant en présence d’un véritable « âge d'or » du fantastique italien, dont les fers de lance seront bien sûr les films de Mario Bava et Riccardo Freda, dont les films ont traversé le temps de la façon la plus classe qui soit. Mais on n’oubliera pas les fiers artisans du genre, tels qu’Antonio Margheriti (La vierge de Nuremberg, La sorcière sanglante), Massimo Pupillo (La vengeance de Lady Morgan, Cimetière pour morts-vivants) ou encore Giorgi Ferroni, qui signait avec Le moulin des supplices un véritable petit classique de l’épouvante gothique all'italiana, en plus d’être une œuvre clairement fondatrice dans le sens où elle fut sans doute tournée parallèlement au Masque du démon de Mario Bava.
Livre : Au travail avec Jean Eustache
Jean Eustache occupe une place à part au sein du cinéma français. Auréolé d’un statut légendaire depuis la projection de son film monstre, La Maman et la Putain, au festival de Cannes 1973, l’œuvre d’Eustache est restée confidentielle pour d’obscures raisons de droit limitant ainsi la diffusion de ses films parmi la communauté de spectateurs.
Test Blu-ray : Crimson Peak
« Ghosts are real, that much I know. I've seen them all my life ». Tels sont les mots qui ouvrent Crimson Peak, et le moins que l’on puisse dire, c’est que dès les premières minutes de son film, Guillermo Del Toro donne le ton : les fantômes existent – il s’active dès lors à en donner la frontale démonstration.
Test Blu-ray : La folle journée de Ferris Bueller
Immense classique du « teen movie » US (et même de la comédie américaine tout court, d’ailleurs), La folle journée de Ferris Bueller fait partie de ces films intemporels sur lesquels le temps ne semble avoir aucune emprise. En effet, contrairement aux acteurs du film, qui, et c’est bien naturel, accusent de plus en plus des effets du temps, le film de John Hughes se révèle, 32 ans après sa sortie dans les salles obscures, toujours aussi frais, malin, iconoclaste et surtout toujours aussi drôle.
Test DVD : L’amour est une fête
Avec L'amour est une fête, Cédric Anger se promène avec une tonalité légère dans un témoignage distancié de la libération des mœurs. Il retrouve Guillaume Canet (La prochaine fois je viserai le cœur) qui apporte un peu de profondeur avec ses doutes éthiques. Il forme un duo étonnant avec Gilles Lellouche plus fasciné que lui par cet univers.
Test DVD : Parents mode d’emploi – L’intégrale
France 2 a su imposer avec Parents mode d'emploi une alternative intéressante à ses concurrentes. Créée par Blanche Gardin -oui, celle du Jamel comedy club- avec l'aide de Béatrice Fournera et Eve-Sophie Santerre (avec qui elle collaborait déjà sur la série Workingirls pour Canal +), la série impose dés ses premiers épisodes son ton nettement plus moderne et incisif que les séries de TF1 et M6, beaucoup plus pépère et plan-plan côté humour.
Test Blu-ray : Harlots – Saison 1
Le fil rouge du premier épisode de la série Harlots, et l’élément « clé » à l’origine du show créé en 2017 par Alison Owen et Moira Buffini, est une publication britannique annuelle tirée à environ 8000 exemplaires entre 1757 et 1795 : le Harris’s list of Covent Garden ladies. Et si à la découverte de l’épisode inaugural, le spectateur pourra peut-être un temps penser que la lecture que font les héroïnes est tirée d’un journal intime un peu honteux, on se rendra cela dit assez vite à l’évidence : le Harris’s était un « guide » plutôt pris au sérieux, mais un guide touristique d’un genre un peu particulier : il recensait en effet les prostituées du quartier de Covent Garden à Londres. Édité en format de poche, ce « Guide Michelin du bordel » était vendu à prix relativement modique (deux shillings et des brouettes), et chaque numéro répertoriait entre 120 et 190 prostituées officiant dans le quartier ou dans ses environs. Bien sûr, à la manière de ce que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de « Guide du routard » (plutôt un guide du queutard en l’occurrence !), le Harris’s list of Covent Garden ladies fournissait de précieux renseignements
Disponible en VOD : Lucky
La sortie de Lucky constitue une très bonne nouvelle : Olivier Van Hoofstadt ne restera pas l’homme d’un seul film (Dikkenek).
Test Blu-ray : Black
Un temps prévu pour une sortie dans les salles obscures de l’hexagone, puis annulé par le distributeur à cause des « réticences des exploitants de cinéma à le programmer dans le contexte actuel », Black est un film traitant de délinquance juvénile, et plus particulièrement des affrontements entre gangs dans la ville de Bruxelles. Adapté de deux romans signés Dirk Bracke, que les auteurs ont probablement arrangé pour lui donner des airs de tragédie Shakespearienne (impossible de ne pas penser à Roméo et Juliette), le film d’Adil El Arbi et Bilall Fallah rappelle par son ton oscillant entre tendresse et violence des films aussi prestigieux que Kids (Larry Clark, 1995), Pixote, la loi du plus faible (Hector Babenco, 1981) ou encore La cité de Dieu (Fernando Meirelles & Kátia Lund, 2002).
Test Blu-ray : Yves
Benoît Forgeard développe depuis quelques années un univers de cinéma assez unique. Après Réussir sa vie (une réunion de ses courts-métrages) et Gaz de France (lire notre article), l’iconoclaste cinéaste nous a donc proposé Yves, un film au concept pour le moins étrange et décalé, puisque le personnage-titre est en fait… un frigo. Yves est donc un frigo doté d’une intelligence artificielle très sophistiquée – mais d’une âme bien réelle – qui va se lier d’amitié avec son propriétaire (William Lebghil), rappeur ne parvenant pas à percer. Une belle complicité algoryhtmique se crée rapidement entre l’homme et son réfrigérateur, jusqu’à ce que ce dernier ne commence à s’immiscer un peu trop dans sa vie privée et professionnelle…