Critique : Le Grand bal

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Malheureusement, nous n'étions pas présents à Cannes ce jour-là, apparemment tout à fait mémorable, lorsque Le Grand bal y a été présenté au Cinéma de la plage. Après la projection, certains danseurs invétérés du documentaire, ayant fait le déplacement depuis les quatre coins de l'Europe, ont participé à un bal sur la Croisette, le genre d'événement d'extase collective, communion des corps et des esprits, que l'on vit bien trop rarement en notre époque aux pratiques sociales aussi compartimentées que dématérialisées.

Critique : De chaque instant

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Si l'on ne se fiait qu'aux nouvelles alarmantes que les médias diffusent périodiquement sur l'état du système de santé en France, avec son personnel aussi surmené que mal payé et les finances de la Sécurité sociale dans le rouge année après année, on pourrait croire que cet acquis social à la valeur inestimable coure à sa perte.

Cannes 2018 : Le Procès contre Mandela et les autres

Si notre objectif avait été de nous plonger sans modération dans une orgie de documentaires, nous aurions sans doute fait le déplacement au Festival de Cannes en vain. Pour pareille entreprise de cinéphilie de niche, mieux vaudra revenir d'ici deux mois à un peu moins de deux cents kilomètres à l'est de la Croisette, pour le FID à Marseille.

Cannes 2018 : Le Pape François Un homme de parole

Est-ce que le pape François en tant qu'entité morale serait à sa place au Festival de Cannes, le temple suprême du culte du cinéma, où l'on ne participe à l'expérience commune de regarder un film qu'après avoir accompli l'épreuve de patienter avec anxiété parmi les membres de la caste des badges presse inférieurs, jamais tout à fait sûrs de pouvoir accéder aux séances les plus plébiscitées ?

Cannes 2018 : Le Livre d’image

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L'auteur de ces lignes aurait voulu être transporté par le nouveau film de Godard, comme il l'avait été en découvrant certains premiers long-métrages d'un réalisateur qui semble aujourd'hui inattaquable. Malheureusement, Le Livre d'image est une expérimentation visuelle dont la profondeur, poétique comme politique, m'a totalement échappé. Voici donc, à travers cette critique, l'expérience vécue pendant une heure vingt-quatre pénible, dont le seul intérêt semble résider dans les questions soulevées par inaccessibilité et le caractère "brut" des images (et des sons) qui y sont proposées.

Bergamo Film Meeting 2018 : Las distancias

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Le mythe de l'Amérique, cette terre promise qui offre toutes les opportunités à quiconque veut bien y tenter sa chance, a toujours bon dos. Même si les signes du déclin progressif de l'empire américain s'accumulent, ce sont jour après jour des milliers d'immigrés clandestins qui traversent la frontière entre le Mexique et les États-Unis au péril de leur vie.

Bergamo Film Meeting 2018 : The Manakia Brothers Diary of a Long Look Back

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Sa situation géographique au nord de l'Italie, au croisement des cultures méditerranéennes et germaniques, prédestine en quelque sorte le Festival de Bergame à remplir un rôle de passeur vers des cinématographies européennes plus exotiques, que l'on n'a pas forcément l'habitude de voir sur nos écrans, aussi éclectique l'offre de cinéma en France et à plus forte raison à Paris soit-elle.

Berlinale 2018 : Waldheims Walzer

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Kurt Waldheim, ce nom ne dit plus forcément grand-chose aux hommes et aux femmes du monde d'aujourd'hui, en dehors du pays, l'Autriche, dont il avait marqué l'Histoire par ses aspirations présidentielles à l'écho plutôt tumultueux dans les années 1980. Puisque l'Histoire a cependant tendance à se répéter, l'occasion est plus que bienvenue de se remémorer, à travers ce documentaire présenté dans la section Forum du Festival de Berlin, la vie politique d'une personnalité pour le moins controversée.

Berlinale 2018 : Zentralflughafen THF

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Berlin et ses aéroports, c'est toute une histoire ! Ou bien peut-être même une tragédie sans fin, comme le laisse craindre le chantier interminable du nouvel aéroport dont la date d'ouverture a été sans cesse repoussée. En effet, la capitale allemande a beau posséder une surface conséquente, en comparaison huit fois plus grande que celle de Paris, elle ne semble pas avoir trouvé de solution pérenne, pour l'instant, quant à l'endroit où décolleront et atterriront les centaines d'avion qui la desservent chaque jour.

Critique : 78/52, Les derniers secrets de Psychose – Festival de Gérardmer 2018

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En 78 plans et 52 coupes, la scène culte du meurtre sous la douche de Marion Crane (Janet Leigh) par Norman Bates (Anthony Perkins) dans Psychose , chef-d'œuvre de montage, est une scène légendaire qui a bouleversé à jamais les codes du cinéma mondial. Profanant avec délice le sanctuaire blanc de la salle de bains, le maître du suspense Alfred Hitchcocklibérait dans cette scène une libido et une agressivité refoulées sous le carcan victorien. Sentant l'époque changer, à l'aube d'une décennie 1960 marquée par les violences raciales et les émeutes, il envoyait aussi un message à une Amérique jugée trop candide : même sous la douche, on n'est plus en sécurité !  Après les très remarqués Doc of the Dead et The People vs George Lucas, le réalisateur Alexandre Philippe explore à nouveau les racines et le fondement d’une certaine cinéphilie : De Peter Bogdanovich à Guillermo del Toro, les cinéastes et analystes les plus prestigieux s’expriment devant la caméra du documentariste et décortiquent avec bonheur et plan par plan cette séquence célébrissime, mille fois citée et pastichée, qui a profondément modifié la réalisation et le montage des films.

Critique : L’insoumis

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"L'insoumis" permet aux citoyens que nous sommes de se trouver véritablement plongés dans l'action d'un candidat en campagne et de son équipe

Les Arcs 2017 : Ni juge ni soumise

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Elle roule en 2CV. Elle n'a pas la langue dans sa poche. Et elle a une conception assez libre de la pratique de la justice. En fait, c'est une femme excentrique hors pair qui se trouve au centre du documentaire parfois hilarant, parfois écœurant Ni juge ni soumise, présenté au dernier Festival des Arcs.

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Test Blu-ray : Moi et les hommes de 40 ans

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Moi et les hommes de 40 ans est le dernier film de Jack Pinoteau. Sorti en 1965, il attirerait dans les salles un peu plus de 447.000 français. Conçu à la façon d’un film à sketches, le film enchaîne les saynètes humoristiques...

Critique : Chien blanc

Adolescente, la réalisatrice avait lu le livre de Romain Gary, elle venait de le relire et elle a décidé d'en faire un film résolument moderne, en phase avec les évènements d'aujourd'hui et le mouvement Black Lives Matter.

Les sorties du 8 mai 2024

Sur la dernière ligne droite avant le Festival de Cannes, les sorties cinéma de cette semaine font une fois de plus preuve de quantité et de qualité. Comme le veut la tradition officieuse de la trêve cannoise, il en sera tout autrement au cours des deux semaines à venir, le jour de sortie habituel du mercredi étant soumis aux aléas de l'agenda des projections sur la Croisette.

Venise 2024 : Isabelle Huppert présidente

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A moins d'une semaine de l'ouverture de la 77ème édition du Festival de Cannes, la guerre médiatique entre les grands festivals de cinéma européens continue de plus belle. Car comment comprendre sinon l'annonce faite ce matin du choix de la présidente du jury au prochain Festival de Venise ? Avouez, l'emploi du temps paraît tout de même un peu suspect.

En librairie de cinéma depuis le mois d’avril 2024

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Peu importe que ce soit pour les vacances de printemps, appartenant désormais au passé, ou en préparation des ponts du mois de mai, actuellement en cours, les éditeurs français et étrangers des livres de cinéma ont abondamment fourni leur escarcelle en avril, afin de vous adoucir ces jours de repos par la lecture.