Dinard 2019 : Peterloo
On ne savait pas le cinéma de Mike Leigh si politique. En tout cas pas à une échelle aussi épique et universelle. La politique des mœurs et d'une société prises en étau entre la vérité et le mensonge, oui, bien sûr, cela nous est bien familier, grâce à la plupart de ses films magistraux, des orfèvreries cinématographiques tout en petites touches assassines.
Dinard 2019 : Denmark
Changement de régime, enfin, dans notre programme personnel du Festival de Dinard, grâce à cette comédie douce-amère sur un perdant par excellence, qui, contre toute attente, finit par retrouver goût à la vie.
Dinard 2019 : The Keeper
On n'en est qu'à notre deuxième film pendant notre séjour au Festival de Dinard, mais d'ores et déjà de légères tendances se profilent au sein de la sélection. D'abord, d'un point de vue formel, il s'agit de films grand public, inscrits dans la tradition pas spécifiquement britannique, mais néanmoins travaillée avec passion outre-Manche, de récits épiques, qui tentent de transposer d'une façon largement accessible des destins d'individus isolés dans le cadre d'une nation toute entière qui retient son souffle avec eux.
Dinard 2019 : Red Joan Au service secret de Staline
C'est avec un film on ne peut plus britannique que nous commençons notre couverture de la 30ème édition du Festival de Dinard, cet événement incontournable de la rentrée cinématographique justement dédié au cinéma venu de l'autre rive de la Manche. Dans Red Joan, tout ce qui a fait le succès commercial de productions britanniques récentes comme Une merveilleuse histoire du temps de James Marsh et Imitation Game de Morten Tyldum semble s'être donné rendez-vous.
Critique : Deux moi
L'attrait de la filmographie de Cédric Klapisch réside au moins autant dans sa capacité d'emmener le spectateur dans des microcosmes singuliers, que dans l'intérêt qu'on porterait aux événements mi-tragiques, mi-comiques qui s'y déroulent.
Critique : Beau-père
Il fut un temps où Bertrand Blier n'était pas encore un obsédé de la mise en abîme, où chaque nouveau film ne fournissait pas le prétexte à quelque pénible esbroufe narrative que ce soit. Il y a aussi de cela dans Beau-père, soit, mais le cœur de l'histoire est tout de même ailleurs : dans la description presque délicate d'une relation au fort potentiel scandaleux.
Critique : Casier judiciaire
Comme bon nombre de ses contemporains, contraints par la barbarie nazie à quitter leurs pays d'origine en Europe, Fritz Lang était resté assez loin des sommets du microcosme hollywoodien pendant la partie américaine de sa filmographie. Il a certes su y réaliser quelques perles du film de genre, des œuvres à la noirceur inhabituelle dans le contexte de l'optimisme pathologique qui régnait dans les années 1930 et la première moitié de la décennie suivante sur le cinéma américain.
Critique : Nous le peuple
Ce film tonique et instructif, tourné avant l'émergence des gilets jaunes, montre la franche coupure qui existe dans notre pays entre la classe politique (à quelques exceptions près) et une partie importante de nos concitoyens, les oubliés de la République.
Critique : Ceux qui travaillent
Plutôt que de s'en prendre systématiquement aux autres et au système, commençons par balayer devant notre porte, nous dit Antoine Russbach.
Critique : Trois jours et une vie
En Belgique et dans ses pays limitrophes, l'affaire Michel Fourniret avait défrayé la chronique au tournant du siècle. Cet ensemble de crimes affreux avait alors créé un climat d'angoisse collective, voire de psychose, son existence même rendant dès lors imaginables toutes les horreurs de façon concrète.
Critique : Portrait de la jeune fille en feu
Dans "Portrait de la jeune fille en feu", Céline Sciamma continue son observation du monde féminin, bien aidée par deux comédiennes en état de grâce et par une excellente directrice de la photo. Il est dommage, toutefois, que le film s'essouffle dans sa deuxième moitié.
Critique : Fin d’automne
Nous avons beau connaître très partiellement l'œuvre de Yasujiro Ozu, il suffit d'un film pour se rendre compte à quel point le réalisateur japonais est un maître de la précision. Dans Fin d'automne, aucun plan ne dépasse, dans le sens que chaque détail joue son rôle dans l'orchestration d'un récit choral feutré seulement en apparence.


















