Critique : Sully
Avec ses 86 printemps au compteur, Clint l’éternel continue, tel Woody Allen, d’enchaîner les films avec une régularité métronomique. Si, depuis le génial Gran Torino, le niveau général s’est fait plus inégal, il continue de pratiquer un cinéma à l’ancienne, élégant et racé, avec l’assurance d’un vieux briscard du cinéma à qui on ne la fait plus. Le film présent, par ses thématiques et son élégance formelle, peut sans problème prétendre faire partie de ses bons crus, tant il déroule son histoire somme toute classique et très Américaine, avec un sens du récit et de la direction d’acteurs emportant immédiatement l’adhésion.
L’innocent
Un couple riche de la fin du 19ème siècle vit tragiquement sa révolte contre l'ordre social de la bourgeoisie romaine guindée.
Critique Express : Presque
"Presque" est un "road-movie" et un "feel-good movie" qui, surtout, met les spectateurs face au regard qu'on peut porter sur le handicap.
Alarme fatale
Alarme fatale est, comme son nom l'indique, une parodie de la série L'arme fatale avec Mel Gibson et Danny Glover. Films à succès rime avec parodie. Il n'y avait donc aucune raison pour que ceux-ci y échappent. Surtout que la matière est là. Ce sont des films qu'on aime tous voir mais dont les exagérations sont évidentes. Et en plus Alarme fatale est drôle. Très drôle.
Ma Première fois
Ma Première fois est le premier long-métrage de la réalisatrice française Marie-Castille Mention-Schaar (MCMS), après avoir travaillé comme productrice sur La Première étoile ou Monsieur N. La réalisatrice s’est inspirée de son histoire personnelle et de son amour de jeunesse.
Critique : Cerise
Oui, c’est bon, nous avons compris que Zoé Adjani est la nièce d’Isabelle et qu’elle ne souhaite pas transformer ce lien de parenté en avantage de népotisme. Que la campagne médiatique autour de la sortie du troisième long-métrage de Jérôme Enrico revient néanmoins sans cesse sur cette anecdote familiale en dit long sur la difficulté de vendre un film, dont le contexte historique est déjà caduc avant même que le public n’ait pu le découvrir. Car l’Ukraine telle qu’elle est décrite dans Cerise n’existe plus. L’Histoire a une fois de plus été plus rapide que les calendriers de production. Elle a réduit quasiment à néant l’opportunisme forcé de ce conte de la découverte d’une culture différente, dont ne subsiste dès lors qu’une peau de chagrin passablement charmante, à l’arrière-goût folklorique. Les clichés nostalgiques y vont en effet bon train, sans méchanceté, mais empreints du même vestige de condescendance occidentale qui avait déjà rendu Je vous trouve très beau de Isabelle Mergault un peu suspect.
Berlinale 2019 : Benni
Les films à forte valeur sociale ajoutée ont toujours autant la cote au Festival de Berlin. La première production allemande en compétition cette année en est l'exemple parfait, avec sa gamine impossible à caser, même dans les meilleurs centres d'accueil pour jeunes en difficulté. Le premier long-métrage de fiction de la réalisatrice Nora Fingscheidt s'appelle Systemsprenger.
Berlinale 2020 : Als Hitler das rosa Kaninchen stahl
Est-ce seulement par devoir de mémoire que le cinéma allemand s'oblige à revenir encore et encore à la période douloureuse du nazisme ? Ou bien, cette obsession nationale, globalement plus durable chez nos voisins d'outre-Rhin que dans les pays ayant joué un rôle moins néfaste dans ces événements historiques, sert-elle en fait de prétexte opportuniste afin de mieux sonder les préoccupations du présent ?
Critique : Boyhood
Chaque été pendant douze années consécutives de 2002 à 2013, Richard Linklater a filmé le passage de l'enfance à l'âge adulte d'un garçon du Texas que l'on va voir grandir pour de vrai à partir de son sixième anniversaire. Le pari était grand de suivre un enfant sur une si longue période au risque de le voir se lasser mais Ellar Coltrane s'est investi avec un naturel imposant. Très vite, le concept original s'efface derrière la subtilité de l'écriture et de la mise en scène délicate primée par l'Ours d'argent du meilleur réalisateur au festival de Berlin cette année.
Caché
Caché est un thriller psychologique écrit et réalisé par Michael Haneke en 2003. On y retrouve Daniel Auteuil et Juliette Binoche dans les rôles principaux. Caché a été primé au Festival de Cannes dans la catégorie Meilleure mise en scène en 2005.
Critique : Les Hommes préfèrent les blondes
Quelle meilleure occupation y a-t-il au moment des fêtes de fin d’année que de réviser ses classiques ? La télévision s’y emploie pratiquement sur toutes les chaînes et l’édition vidéo n’est pas en reste, avec des coffrets fourre-tout qui ont plus ou moins rempli leur rôle de cadeau par défaut sous le sapin de Noël. Et quoi de plus agréable que de se rendre compte que nos vagues souvenirs de cinéphile avaient effectivement besoin d’être mis à jour ? Car cette comédie de Howard Hawks a su garder une fraîcheur pétillante, malheureusement absente de la copie usée, projetée à la Cinémathèque Française.
Critique : Trois jours et une vie
En Belgique et dans ses pays limitrophes, l'affaire Michel Fourniret avait défrayé la chronique au tournant du siècle. Cet ensemble de crimes affreux avait alors créé un climat d'angoisse collective, voire de psychose, son existence même rendant dès lors imaginables toutes les horreurs de façon concrète.