Cannes 2019 : Parasite (compétition)

0
Parasite est avant tout une histoire de famille(s) : celle des protagonistes, qui doivent vivre dans un entre-sol et celle des Park, socialement à l'opposé des précédents. Comme d'habitude chez Bong Joon-ho, quelques plans suffisent pour nous faire ressentir une empathie immense envers les personnages. Ici, tous sont attachants, même (et surtout) lorsque les évènements prennent un tournant inattendu. Car s'il y a une chose dont le cinéaste semble s'être fait la spécialité, c'est le changement de ton.

Critique : Passion (Ryusuke Hamaguchi)

0
Pour l'instant, le réalisateur japonais Ryusuke Hamaguchi n'est pas encore entré dans le cercle fermé des cinéastes de son pays, adulés par les cinéphiles français, auquel appartiennent Akira Kurosawa, Yasujiro Ozu et Kenji Mizoguchi, ainsi que plus récemment Takeshi Kitano et Hirokazu Kore-eda.

Cannes, jour 7 : Une vie cachée & Frankie

0
Une vie cachée... Franz est un objecteur de conscience, ce qui n'est pas conseillé quand on est Autrichien en 1940. Lorsqu'il est appelé à servir sous les oripeaux du IIIème Reich, quitte à laisser de côté sa vie paisible, et sa famille avec elle, il préfère devenir prisonnier politique que d'aller tuer des innocents.

Cannes 2019 : Une fille facile (Quinzaine)

0
Autant le dire tout de suite, Une fille facile sent l'été à plein nez. Tourné en grande partie à Cannes, les scènes de plages ou de yachts, les bikinis et les chaudes nuits se finissant en boites de nuit donnent une odeur particulièrement estivale au film de la réalisatrice française de 39 ans.

Cannes : First love (Quinzaine)

0
De la vengeance, du sang (beaucoup de sang), des flingues, des sabres et des personnages tous plus tarés les uns que les autres : voilà ce qui forme le cocktail explosif de First Love. Percutant, drôle et parfois gore, le nouveau film de Takashi Miike offre un plaisant spectacle parodique qui saura combler ceux qui se laissent entraîner dans le délire du réalisateur japonais

Cannes 2019 : Les Misérables (compétition)

0
A chaque film sur la banlieue, ou presque, on évoque La Haine de Matthieu Kassovitz. Comme s’il s’agissait d’une référence indépassable, ou de la seule référence du genre. Il n’a pas fallu bien longtemps pour qu’on commence à entendre des comparaisons entre le film de Ladj Ly, et celui qui aura bientôt 25 ans. Pourtant, s’il s’inscrit dans ses pas, Les Misérables est bien plus qu’un énième « film de banlieue » loué à sortie et vite oublié. Au contraire, gageons qu’il va faire parler de lui, pour son regard perçant sur la situation contemporaine.

Critique : Mask (1985)

0
Biopic qui aura fait revenir Peter Bogdanovich sur le devant de la scène, Mask fait partie de ces films dramatiques dont on ne soupçonne pas immédiatement la minutie formelle. Véritable tourbillon d’émotions placé sous un gracieux voile de pudeur, le film, malgré sa parenté scénaristique évidente avec le film de David Lynch, constitue pourtant un anti Elephant Man par l’approche volontairement contenue de son réalisateur. Elephant Film a ainsi eu la judicieuse idée de proposer un superbe combo blu-ray / DVD proposant enfin la version Director’s Cut d’une œuvre longtemps amputée de ses éléments clefs. L’occasion de redécouvrir une belle ode à la différence soutenue par la relation fusionnelle bouleversante d’un fils et d’une mère.

Critique : Retour à Howards End

0
La période où les productions Merchant-Ivory étaient au sommet de leur art, des représentants incontournables d'un cinéma feutré de qualité, a finalement été assez brève. Qu'il n'y ait pas de malentendu, ces films à forte valeur littéraire ont toujours été soignés et susceptibles d'enthousiasmer un public à l'exigence intellectuelle certaine.

Cannes 2019 : Et puis nous danserons (Quinzaine)

0
And then we danced n'est pas un film de danse. Pourtant, le film du suédois Levan Akin accumule tous les clichés du genre. Des vociférations d'un professeur tyrannique à l'arrivée d'un nouveau danseur rival en passant par l'annonce impromptue d'auditions, presque toutes les ficelles narratives des films de danse sont exploitées.

Critique : L’ange ivre (1948) / Chien enragé (1949)

0
Souvent cité pour ses films de sabres japonais, Kurosawa aura pourtant marqué le début de sa collaboration légendaire avec Mifune au détour du film noir. Libéré des contraintes étatiques et de la censure gouvernementale, le polar servira d’écrin à la frontalité de son discours servi par le jeu naturel d’un Mifune transcendant d’authenticité. Il considère à juste titre L’ange ivre comme son véritable premier film personnel, et ce même si La légende du grand judo est considéré comme son premier coup de maître. On rappellera que le contexte politique de l’époque ne permettait quasiment aucune latitude discursive pour les réalisateurs qui se devaient de proposer des films avant tout nationalistes.. Cette aisance générique se confirmera par la réalisation quasi-successive de Chien enragé

Critique : Les météorites

0
Il se dégage beaucoup de fraîcheur et de justesse dans cette peinture d'une jeunesse pleine de doutes quant à son avenir.

Critique : Petra

0
Un film déroutant et passionnant, mêlant la recherche de soi et la rédemption ainsi que la lutte entre le bien et le mal.

Derniers articles

Critique Express : Se souvenir des tournesols

On ressort de ce film avec un sentiment de nostalgie tempéré par la joie de vivre communicative dans lequel il baigne du début jusqu'à la fin.

Test Blu-ray : Meurtres à la St-Valentin

0
L'un des principaux points forts de Meurtres à la St-Valentin réside dans son contexte et son décor – la petite ville minière – qui lui permettent de mettre en scène un dernier acte prenant place dans une série de mines souterraines désaffectées.

Les sorties du 7 mai 2025

Traditionnellement, cette dernière semaine avant le démarrage en trombe de la frénésie cannoise dès mardi prochain ne paie pas de mine. Or, ce n'est pas trop le cas en 2025.

En librairie de cinéma depuis le mois d’avril 2025

0
Au vu des changements des habitudes de consommation et de la pression commerciale grandissante, comment va réellement l'industrie de l'édition de livres ? Si l'on en juge par le nombre de nouveaux ouvrages autour du cinéma qui sont sortis ne serait-ce qu'au mois d'avril, plutôt bien aurait-on tendance à écrire.

Test Blu-ray : Planète B

0
Pour imaginer le futur dystopique de Planète B, la scénariste / réalisatrice Aude Léa Rapin a probablement été puiser son inspiration du côté des mouvements de protestation ayant explosé un peu partout en Europe depuis quelques années.