Critique : Le Quai des brumes

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Avant même que la hache de la censure ne s’abatte sur le cinéma français au moment de l’occupation, il n’était nullement permis de montrer tout et n’importe quoi. Un film comme Le Quai des brumes avait fait alors les frais du filtre de ce qu’il était convenable d’énoncer, notamment en termes de styles de vie peu recommandables, jugés à l’époque comme « sales ».

Critique : Une Femme douce

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Alors que nous vivons actuellement une période dont le pessimisme n’a d’égal que le cynisme ambiant, voir Dostoïevski être adapté dans le cadre d’un film réalisé par un ukrainien est révélateur de notre époque contemporaine. Dans sa manière d’ausculter la société tsariste, et d’analyser avec une acuité formidable la psyché de l’âme slave, l’écrivain russe a su retranscrire mieux que quiconque une certaine forme de déliquescence sociétale de l’époque, celle d’avant les révolutions d’octobre 1917. D’aucuns y ont vu les prodromes de la sédition populaire amenant la prise de pouvoir par les Bolcheviks. Le nouveau film de Sergei Loznitsa, qui concourait en sélection officielle au dernier festival de Cannes, s’inscrit dans le courant du cinéma russe contemporain (bien que le cinéaste soit d’origine ukrainienne), à forte connotation sociale. Soit une cinématographie se faisant le reflet d’un pays miné par la corruption, le cynisme et une violence inhérente à tout régime autoritaire replié sur sa grandeur de jadis. Un siècle sépare l’événement historique précité avec la sortie de ce long-métrage, mais au-delà de cette distance temporelle symbolique, Loznitsa, à l’instar de Dostïevski, bien qu’ils différent dans leurs manières de s’exprimer, se rejoignent sur cette façon à révéler les tares et dysfonctionnement de la société russe.

Critique : L’Économie du couple

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Dans ce quasi huis-clos, grâce à la fluidité des plans séquences et au jeu très naturel des comédien(ne)s, on ne ressent quasiment jamais l'impression d'assister à du théâtre filmé.

Berlinale 2023 : Music (Angela Schanelec)

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Qui aurait cru qu'au cours de notre couverture de la 73ème édition du Festival de Berlin, nous allions découvrir le film le plus envoûtant et ouvert à l'interprétation du côté de la compétition ?! En effet, Music est tellement abstrait que nous n'en avons pas du tout déduit ce que le synopsis officiel a voulu transmettre.

Critique Express : Oranges sanguines

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"Oranges sanguines" vient compléter "La fracture" pour montrer les fractures qui règnent dans notre pays, pour stigmatiser l'état de décomposition morale de notre société.

Critique : Snowpiercer – Le Transperceneige

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2031. La terre n’est plus qu’une étendue gelée. Les derniers survivants sont à bord d’un train condamné à tourner autour de la terre.

Critique : Foxtrot

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Samuel Maoz se montre l'égal d'un Aki Kaurismäki dans son art consommé pour faire cohabiter le drame et le burlesque.

Week-end Royal

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Juin 1939, le Président Franklin D. Roosevelt attend la visite du roi George VI et de son épouse Élisabeth, invités à passer le week-end dans sa propriété à la campagne. C’est la première visite d’un monarque britannique aux États-Unis. La Grande-Bretagne se prépare à entrer en guerre contre l’Allemagne et espère obtenir l’aide américaine. Les bizarreries et l’étrange mode de vie du président étonnent les souverains.

Critique Express : Rabia

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Le traitement quasi hollywoodien du sujet arrive très vite à ôter toute crédibilité à ce que l'on voit.

Critique : La fille inconnue

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"La fille inconnue" est malheureusement un film qui ne décolle jamais, un film bancal par manque de liant entre le thème policier et la partie documentaire, un film à la mise en scène très banale, bref, un film éloigné des très hauts standards auxquels les deux frangins nous avaient habitué.
Balada Triste

Critique : Balada Triste

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Décrit comme le film le plus original de la décennie selon le journal espagnol El Pais, Balada Triste est plutôt comme l'un des films les plus originaux de l'Histoire du Cinéma ! Une histoire poético-trash - oui, on invente toujours des mots...

Cannes 2017 : Vers la lumière

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Naomi Kawase revient sur la croisette pour présenter Vers la lumière, une nouvelle romance entre deux être marginaux comme la réalisatrice à le secret. En sortant de la projection, un sentiment prédomine, et si Naomi Kawase remportait (enfin) la Palme d’or avec Vers la lumière ?

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De retour en salles au mois de mai 2025

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En mai, le cinéma ne fait pas tant ce qui lui plaît. Plutôt, il se met comme à son habitude à l'heure cannoise. Cette année, ce constat s'avère toujours si vrai, puisque le programme des ressorties reste presque rachitique face à la déferlante à venir des films sélectionnés en festival.

Critique Express : Leila et les loups

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L'histoire mondiale bafouille tellement qu'on peut assister aujourd'hui à la première sortie en salles dans notre pays d'un film de 1984 sur la situation dans le Moyen Orient et se dire tout du long que ce film est d'une actualité brulante.

Les sorties du 30 avril 2025

En cette première semaine sur trois des ponts du mois de mai, on aurait pu rêver d'un programme de sorties cinéma plus alléchant. Finalement, la météo estivale qui perdurera encore pendant deux, trois jours sur l'Hexagone aura de toute manière raison sur une éventuelle envolée des entrées en salles.

Locarno 2025 : Jackie Chan Léopard à la carrière

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L'avalanche des annonces festivalières s'est poursuivie sans discontinuer en cette dernière semaine du mois d'avril 2025 avec celle, hier, de l'un des prix honorifiques du Festival de Locarno. C'est la légende du cinéma populaire chinois Jackie Chan qui recevra le Léopard à la carrière lors de son passage en Suisse le samedi 9 août.

Critique express : L’effacement

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Le mélange de points de vue sociaux et politiques, de fantastique "cheap", de violence horrifique,  et de récit sentimental  n'arrive pas à présenter la cohérence qu'on est en droit d'attendre d'un film sur l'Algérie d'aujourd'hui se voulant ambitieux.