Test Blu-ray : Entre le ciel et l’enfer
Un des aspects les plus bluffants du génie de Akira Kurosawa réside dans sa capacité de changer assez régulièrement de genre au cours d’une filmographie très fournie, tout en y affichant chaque fois une maîtrise, voire un pouvoir de création incroyables. Ainsi, alors qu’on a plutôt tendance de nos jours à se souvenir de ce réalisateur majeur du siècle dernier pour ses épopées de samouraïs, il a su œuvrer avec la même maestria dans un large éventail de genres, à l’exception notable de la comédie. Son incursion dans le domaine du policier s’est soldée par Entre le ciel et l’enfer, un magnifique thriller qui s’écarte avec panache des règles établies par exemple grâce au maître du suspense Alfred Hitchcock. L’enjeu principal du récit ne s’y résume en effet guère au dénouement d’une affaire d’enlèvement et pas davantage à la recherche fiévreuse du méchant kidnappeur. C’est le travail méticuleux de la police qui y est mis à l’honneur, dans une formidable anticipation des enquêtes scientifiques de lieux de crime qui pullulent depuis des années à la télévision et surtout grâce à une forme de narration extrêmement maîtrisée. Les états d’âme de cette dernière transmettent à leur façon détachée un sens de l’humanité hautement impressionnant.
Test Blu-ray : Les Cinq diables
Les Cinq diables est actuellement disponible en Blu-ray, et cette petite merveille de film fantastique pétri de sensibilité est édité par Le Pacte. Comme à son habitude, l’éditeur nous propose une expérience visuelle et sonore immersive et réellement bluffante.
Test Blu-ray : Trepalium
Trepalium est une mini-série de science-fiction française, dont la diffusion sur Arte est prévue entre le 11 et le 18 février. Créée par Antarès Bassis et Sophie Hiet, la série est une dystopie à forte connotation sociale ; cependant, la vision du futur qui nous y est proposée, très proche d’un 1984
Test Blu-ray : Grizzly
Au fil des ans, la collection Disneynature commence à s'étoffer. Au rythme d'un film par an environ, la section docu-écolo de la firme aux grandes oreilles s'étoffe tout doucement, de même que la collection Blu-ray / DVD, qui proposait qui plus est sur les premiers volumes des films inédits tout aussi passionnants. Après Félins et Chimpanzés et avant d'autres singes en fin d'année, le nouveau film Disneynature est consacré aux ours, et s'intitule Grizzly.
Test DVD : Castle Rock – Saison 1
Depuis la parution de Carrie en 1973, l’œuvre littéraire de Stephen King s’est considérablement étoffée : avec plus de 70 romans et recueils de nouvelles à son actif, l’auteur américain a vendu plus de 350 millions de livres à travers le monde, et s’impose depuis presque cinquante ans comme l’écrivain de tous les records. L’impact de son œuvre sur la culture populaire de ces trente dernières années est considérable : tout le monde connaît de nom soit l’auteur soit quelques-uns de ses personnages, les adaptations de ses œuvres au cinéma ou à la télévision sont innombrables… Stephen King est donc parvenu, au fil de ses romans, à créer un véritable « univers », comparable à celui développé depuis quelques années par les studios Marvel, dans le sens où King développe dans toute son œuvre des « passerelles » entre ses différents romans depuis une vingtaine d’années, parsemant chaque nouvelle parution de clins d’yeux plus ou moins appuyés à d’autres de ses écrits. L’œuvre monumentale que constitue La tour sombre (neuf volumes et plus de 4000 pages à ce jour) en est l’exemple le plus frappant, avec sa « Tour » servant de colonne vertébrale à différents univers parallèles, et permettant à l’auteur de relier entre elles ses œuvres antérieures, de créer des passerelles afin de revenir, à loisir, sur certains sujets, lieux ou personnages au sujet desquels il aurait l’impression de ne pas en avoir « terminé ».
Test Blu-ray : Il a déjà tes yeux
Depuis quelques années, le cinéma français, sous l'influence de l'immense popularité d'Omar Sy, a redécouvert ses acteurs et cinéastes noirs. En 2009, avec La première étoile, Lucien Jean-Baptiste réunissait 1,6 millions de français dans les salles ; en 2011 et 2014, Fabrice Eboué et Thomas Ngijol dépassaient également le million d'entrées avec Case Départ et Le crocodile du Botswanga. Début 2017, avec Il a déjà tes yeux, Lucien Jean-Baptiste (encore lui), parvenait à nouveau à attirer 1,3 millions de français vers les salles obscures.
Test DVD : Good boys
Avec 124.000 entrées enregistrées sur un parc de 204 salles, Good boys n’a pas rencontré le même succès en France qu’outre-Atlantique, où le film de a cumulé plus de 84 millions de dollars de recettes « domestiques » l’été dernier. Il faut avouer également que l’époque où la comédie trash made in U.S.A. réunissait des millions de français dans les salles semble bel et bien révolue – si on comptait 3,4 millions de spectateurs pour American pie 2 en 2001, vingt ans plus tard, les ados de l’hexagone semblent dorénavant d’avantage se tourner vers les productions françaises, qui ont su prouver avec les années qu’elles pouvaient faire tout aussi trash que leurs modèles américains.
Test Blu-ray : Downrange
Unanimement reconnu (par les personnes de bon goût) comme un des cinéastes les plus doués de sa génération, le japonais Ryūhei Kitamura tourne depuis quelques années avec parcimonie, sélectionnant ses projets avec soin et livrant d’une manière générale des bandes soignées et pour le moins jouissives. Si l’on n’a malheureusement pas eu l’occasion en France de découvrir la variation sur le personnage de Lupin III (« Edgar le roi de la cambriole ») qu’il a tourné en 2014, son film précédent, No one lives (2012), était l’exemple-type du film d’horreur réussi, généreux, barré, bourré d’excès en tous genres et porté par une réalisation virevoltante.
Noël approche : Coffrets Blu-ray sous le sapin chez Carlotta Films
Une sélection de coffrets de Noël édités par Carlotta Films.
Test DVD : Vicky
La nouvelle comédie signée et interprétée par Victoria Bedos, sobrement intitulée Vicky, reprend donc à nouveau le schéma narratif de Little Miss Sunshine : on y suit une famille en pleine implosion, qui finira par se ressouder autour de la réussite dans la chanson de la petite dernière. Même si les noms sont naturellement modifiés, on sent bien qu’une large part autobiographique mène l’écriture de la jeune femme : elle reforme notamment à l’écran son « vrai » duo de scène avec Olivier Urvoy de Closmadeuc, Vicky Banjo. En tant que spectateur, on pourra également s’étonner de la dureté avec laquelle elle décrit les membres masculins de sa famille, la plume n’étant vraiment pas tendre ni avec son père (Guy Bedos) ni avec son frère (Nicolas Bedos donc), décrit dans Vicky comme un véritable connard narcissique et n’attirant pas la moindre sympathie.
Test Blu-ray : Song to Song
Sensible, grandiose, bouleversant, Song to Song fait partie de ces films qui ont tendance, lorsqu'ils se terminent, à provoquer chez le spectateur un sentiment de vide quasi-cosmique, l'impression diffuse et durable d'avoir vu une œuvre à la fois monumentale et presque trop « grande » pour lui – comme si même le fait d'en parler -et encore plus d'en rédiger une critique- était vain, désespérément vain dans le sens où le film par lui-même exprime déjà tout, et d'une façon autrement plus limpide que nous ne pourrions jamais l'approcher avec des mots. Comme tous les films de Terrence Malick ou presque, Song to Song se « vit » beaucoup plus qu'il ne s'analyse ou ne se raconte. C'est rare dans une vie de cinéphile, quand un film parvient à lui-seul à imposer le silence, surtout de la part de cinéphiles aussi bavards que nous autres sur critique-film, qui aimons tout particulièrement, comme tous les critiques, parler pour ne rien dire au final de plus que quelques évidences.
Test DVD : Moi Capitaine
Moi Capitaine est sorti en DVD le 8 mai chez Pathé. Les 228.000 spectateurs s’étant déplacés dans les salles françaises pour voir le film ne lui ont pas permis de voir le jour au format Blu-ray, et c’est dommage.