Test Blu-ray 4K Ultra HD : Avatar

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Avatar

États-Unis : 2009
Titre original : –
Réalisation : James Cameron
Scénario : James Cameron
Acteurs : Sam Worthington, Zoe Saldana, Sigourney Weaver
Éditeur : 20th Century Studios
Durée : 2h42
Genre : Science-Fiction, Aventure
Date de sortie cinéma : 16 décembre 2009
Date de sortie 4K : 21 février 2024

Un héros malgré lui. Une quête extraordinaire. Un choix entre la vie qu’il laisse derrière lui et un nouveau monde fantastique qu’il apprend à aimer. Retournez dans l’univers d’Avatar de James Cameron – la plus grande aventure de tous les temps…

Le film

[4/5]

« Onze ans se sont écoulés entre le succès de Titanic et la sortie d’Avatar, le film suivant de James Cameron. Avatar, il en avait écrit un premier jet en 1994, et prévoyait de tourner son ambitieuse odyssée de l’espace après avoir terminé Titanic. Mais la technologie n’était pas prête. Alors James Cameron s’est éloigné d’Hollywood pendant une dizaine d’années, pour explorer et perfectionner l’équipement de caméra 3D, les systèmes de capture de mouvement et les logiciels de CGI nécessaires pour donner vie à sa vision de l’univers du film. Le tournage commence enfin en 2007 et, à ce moment-là, le buzz sur Internet est assourdissant. Les initiés de l’industrie commencent à affirmer qu’Avatar ne ressemblera à rien de connu, qu’il marquera le début d’une nouvelle ère dans la réalisation de films numériques. Une révolution technologique. (…)

Pour un film comme Avatar, il est important de dissocier le fond de la forme. La forme est en effet tellement hallucinante qu’il faut prendre le temps d’analyser l’histoire à part. Visuellement donc, que dire d’Avatar si ce n’est que la révolution attendue est effectivement là : les effets visuels atteignent un tel degré de perfection que cet univers s’impose sous nos yeux comme étant complètement réel, tellement il y a une précision minutieuse aux détails. Les Na’vi entièrement numériques représentent une avancée tangible en matière de motion capture, à mille lieues des créations primitives de ses prédécesseurs en la matière. Au début du film, on a un peu de mal à ne pas y voir des créatures numériques, artificielles. Puis, au fur et à mesure et presque imperceptiblement, l’artifice cède la place à l’acceptation. En cela, la 3D apporte vraiment beaucoup, offrant une perspective et une profondeur de champ hallucinante : on a le vertige en hauteur, on chasse les insectes de notre main dans la jungle de Pandora, et on a l’impression de vivre l’action de l’intérieur. L’immersion est totale. Les petits gars de chez Weta ont bossé dur et ça se voit. Visuellement donc, on passe 2h42 absolument incroyables. Les années passées à peaufiner la technologie ont porté leurs fruits d’une manière que même James Cameron n’aurait peut-être pu lui-même envisager. Il a créé un monde de science-fiction d’une étonnante biodiversité, avec des surprises qui attendent dans presque chaque image, sous la forme d’une faune et d’une flore bizarre et souvent en colère.

Sur le fond maintenant, c’est là que peut-être pourra pointer une légère déception – une déception certes relative tant l’immersion au cœur du spectacle est grandiose, mais qui nous laisse tout de même un peu sur notre faim. L’histoire est moins originale qu’attendue, on retrouve par exemple beaucoup d’éléments narratifs tirés de films tels que Le Dernier des Mohicans, Danse avec les Loups ou même Pocahontas – et ce ne sont pas de petites références – le tout étant relevé à la sauce SF. Le film est certes une grande fresque épique, mais les tenants et aboutissants sont éculés, on est clairement en terrain connu. Ainsi, Le Nouveau Monde de Terrence Malick raconte en substance la même histoire qu’Avatar – une histoire de colonisation, de déplacement, d’assimilation et de choc des cultures. Mais là où Malick prenait son sujet à bras le corps avec une subtilité émotionnelle et une grâce narrative absolument remarquables, James Cameron quant à lui se contente simplement de jeter encore un peu plus d’argent à l’écran, et de s’arrêter là. Bien sûr, les deux films n’ont pas le même objectif – l’un est une réflexion sur l’Histoire s’imposant comme une puissante métaphore artistique, l’autre un Blockbuster familial qui se présente avant tout comme une fable écologique sur la Terre. Cependant, les innovations technologiques semblent avoir pesé lourdement sur le scénario d’Avatar, au point d’enterrer son âme sous le déluge d’effets spéciaux et de grand spectacle. Comme si le seul objectif de James Cameron était au final que chaque scène soit plus grandiose et visuellement plus époustouflante que la précédente. (…)

Avatar est, sans aucun doute, un bond en avant dans la technologie de la Motion Capture, doublé d’un chef d’œuvre d’inventivité visuelle, qui prouvera à ceux qui en doutaient que James Cameron est un vrai technicien cherchant toujours à se dépasser, et un véritable créateur d’univers. On pourra cependant regretter un récit un peu trop prévisible, mélange de diverses allégories anticolonialistes, peuplé de personnages qui parlent comme des stéréotypes de stéréotypes et qui tendent à amoindrir l’impact de son message écolo et bien intentionné. »

Extrait de la critique de notre rédacteur Nicolas Balazard. Découvrez-en l’intégralité en cliquant sur ce lien !

Le Blu-ray 4K Ultra HD

[4/5]

Avatar était déjà sorti au format Blu-ray 4K Ultra HD durant l’été 2023, sous la bannière de 20th Century Studios, mais nous n’avions à l’époque pas eu l’opportunité de le tester. Le film de James Cameron vient juste de ressortir dans un superbe Steelbook aux couleurs du film, qui contient non seulement le film en Blu-ray 4K Ultra HD, mais également le film en Blu-ray et un Blu-ray de bonus. L’occasion est donc parfaite pour revenir sur le passage d’Avatar à la 4K.

Comme vous le savez peut-être, en 2009, Avatar avait été tourné en numérique 2K (1080p), et a donc du être restauré, upgradé en quelque sorte, en 4K, à l’occasion de la sortie d’Avatar – La Voie de l’Eau en 2022. James Cameron et ses équipes ont donc développé un tout nouveau master 4K à l’aide de technologies d’upscaling avancées à base d’intelligence artificielle et tout le bordel. Le résultat était censé nous proposer un impressionnant ravalement de façade du film, d’autant qu’Avatar a pour l’occasion été réétalonné en HDR / Dolby Vision. En toute honnêteté, sur un peu plus de cent Blu-ray 4K Ultra HD testés sur critique-film ces dernières années, on n’avait jamais eu l’occasion de tomber sur un film tourné en 2K donc l’upgrade en 4K s’avérait véritablement probant, mais on avait confiance dans le fait que James Cameron puisse faire la différence. Et en réalité, le résultat s’avère assez excellent sur les scènes totalement numériques, tournées en CGI. Les contrastes et surtout la définition y sont améliorés de façon assez spectaculaire. Le niveau de détail et de netteté est nettement supérieur. Certaines séquences en prennent d’ailleurs un coup dans la gueule assez net, avec des effets spéciaux très voyants durant la séquence prenant place dans la jungle, quand Sam Worthington se fait attaquer par la créature appelée « thanator ». Les effets d’incrustations (fond vert), notamment lors de l’arrivée sur Pandora, deviennent également assez flagrants. Cet upgrade sur les séquences intégralement conçues sur ordinateur sont d’autant plus spectaculaires que l’étalonnage HDR apporte également des améliorations très nettes, avec des nuances très fortes, des noirs et des fluos très intenses. Le résultat est nettement plus limité sur les plans nous proposant des prises de vue réelles des acteurs. Des traces assez grossières de réduction numérique du grain (DNR) et d’amélioration des contours sont perceptibles, avec des halos très nets autour des personnages et des peaux qui brillent de façon assez outrancière, façon musée de cire.

Du côté des pistes son, Avatar a également été remis au goût du jour, avec un passage au format Dolby Atmos pour la VO. Cette piste est très impressionnante et immersive. Tout au long du film, le design sonore s’avère dynamique et très ingénieux, qu’il s’agisse des séquences prenant place chez les humains ou dans la jungle de Pandora, où une multitude de sons environnementaux ambiants peuplent les canaux Surround avec une cohérence totale. La magnifique partition de James Horner est confortablement installée dans les canaux latéraux et arrière tout au long de la présentation. Les dialogues sont restitués de manière claire et nette tout au long du film. Du très beau travail ! La VF nous est quant à elle proposée en Dolby Digital 5.1, dans un mixage bien enveloppant et dynamique, en particulier sur les séquences d’action, littéralement explosives.

Dans la section bonus, on retrouvera la palanquée de featurettes déjà disponibles sur le Blu-ray de 2010 (1h32 au total), et qui nous donneront un aperçu intéressant des coulisses de la production. On continuera ensuite avec un long making of (1h38), qui s’avère un documentaire approfondi en quatre parties, avec la participation de James Cameron, de Jon Landau, des acteurs et de l’équipe technique. Il est quant à lui recyclé de l’édition Collector de la version longue du film, sortie en 2010. On terminera enfin avec deux sujets inédits. Dans Souvenirs d’Avatar (21 minutes), le producteur Jon Landau discute avec les acteurs Sam Worthington, Zoë Saldana, Sigourney Weaver et Stephen Lang, évoquant des souvenirs de la production et revenant sur l’extraordinaire succès du film. Dans Avatar : Un regard vers le passé (10 minutes), James Cameron, Sigourney Weaver, Zoe Saldana et Sam Worthington reviendront sur l’extraordinaire aventure du film, sur les technologies révolutionnaires qu’ils ont utilisées pour créer une expérience cinématographique sans précédent et sur l’effet profond que le film a eu sur les spectateurs du monde entier.

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