Test Blu-ray : Maniac cop

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Maniac cop

 
États-Unis : 1988
Titre original : –
Réalisateur : William Lustig
Scénario : Larry Cohen
Acteurs : Tom Atkins, Bruce Campbell, Laurene Landon
Éditeur : Carlotta Films
Durée : 1h26
Genre : Fantastique
Date de sortie cinéma : 22 juin 1988
Date de sortie DVD/BR : 6 juillet 2016

 

 

Une série de meurtres particulièrement sordides éclate à New York. L’agresseur portait un uniforme de policier, ce qui provoque bientôt une véritable psychose au sein de la population. Soupçonné d’être l’auteur de ces crimes, l’agent Campbell est arrêté. Mais l’inspecteur McCrae, chargé de l’enquête, est convaincu de son innocence…

 

 

Le film

[4/5]

A en croire les deux premiers films de la vague « Midnight movies » lancée par Carlotta Films début juillet, la police n’était pas des mieux perçues en 1988 à New York. Sortis à quelques jours d’intervalle aux États-Unis, Maniac cop et Blue-jean cop dressaient en effet un portrait bien peu flatteur des forces de l’ordre…

« To serve and protect » ? Mon cul, ouais ! L’affiche de Maniac cop prévenait le spectateur d’un laconique « You have the right to remain silent… Forever ! », tandis que celle de Blue-jean cop avertissait le public : « whatever you do… Don’t call the cops ! ». Probablement très énervés de s’être mangé quelques prunes pour stationnement illicite, James Glickenhaus, Larry Cohen et William Lustig nous livraient avec ces deux petits classiques des vidéo-clubs du début des années 90 des portraits hargneux de flics vraiment ripoux.

Pire que ripou, le flic de Maniac cop, répondant au nom de Matt Cordell, tient carrément de l’ordure pure et simple, massacrant les innocents en usant de sa force herculéenne. Un psychopathe donc, tirant vers le surnaturel, même si le film n’est jamais très clair à ce sujet : la véritable nature du « maniac cop » du titre est donc laissée à la libre appréciation du spectateur. En effet, aussi étonnant que cela puisse paraitre, le premier film de la franchise initiée par William Lustig et Larry Cohen ne versait donc pas encore forcément dans le fantastique et l’horreur les plus manifestes, comme le feront ses deux suites (la nature de mort-vivant de Cordell y apparaitra dés lors comme claire et nette).

Efficace, oppressant, le film permettait à William Lustig de se laisser aller à une mise en scène nerveuse, à l’ambiance sombre et crapoteuse, trainant dans les pires bas-fonds de New York et donnant de la ville une image assez cauchemardesque, dans le fond pas si éloignée de celle qu’il nous assénait quelques années auparavant avec son chef d’œuvre absolu, Maniac (1980). Bien sûr, cela n’empêche pas Larry Cohen et Bill Lustig de distiller au cœur de Maniac cop un certain humour (les interviews TV, le cameo de Sam Raimi…), qui contribuera sans doute à en faire le film culte qu’il est devenu aujourd’hui, et qu’on prend toujours autant de plaisir à revoir régulièrement.

On notera également la présence au générique de Maniac cop du nom de James Glickenhaus au poste de producteur exécutif du film. Pour ceux qui suivent, il s’agit d’un nom indissociable des deux premières vagues de Blu-ray de la « Midnight Collection » de Carlotta, puisqu’il est également le réalisateur de The exterminator – Le droit de tuer et Blue-jean cop, mais aussi le producteur exécutif de Basket case 2 ou Frankenhooker, deux titres qui feront partie de la deuxième vague de la collection à paraitre le 24 août.

 

 

Le Blu-ray

[4/5]

On vous l’avait annoncée en mai (lire notre article), et voici donc la première salve de la « Midnight collection » de Carlotta Films. L’idée forte de cette collection est donc de faire redécouvrir une poignée de films cultes des années 80, le tout présenté dans des visuels des DVD / Blu-ray qui reprennent l’esprit des jaquettes VHS d’époque.

Carlotta nous propose donc de redécouvrir Maniac cop dans un Blu-ray proposé au format 1.85 respecté et encodé en 1080p. On notera cependant que si le DVD sorti en France en 2003 proposait quant à lui une image en 1.33, il ne s’agissait pas pour autant d’un recadrage en mode Pan & Scan mais d’un « démattage », sans les caches du format panoramique 1.85 ; l’image du DVD est donc plus complète, mais moins fidèle à la vision de William Lustig. Pour le reste, côté image, le Blu-ray enterre littéralement le DVD de 2003 : même si des taches et autres points blancs demeurent, on comprend enfin ce qu’il se passait à l’écran durant les scènes nocturnes. Le grain argentique a été scrupuleusement préservé, même s’il est naturellement un peu plus épais pendant les séquences nocturnes ou en basse lumière. Côté son, la VF d’origine est proposée en DTS-HD Master Audio 1.0, tandis que la VO bénéficie d’un mixage DTS-HD Master Audio 5.1 amusant mais un peu anecdotique.

Dans la section suppléments, Maniac cop, comme les autres films de la collection, est simplement accompagné de sa bande-annonce. Dommage que l’interview de William Lustig présente sur l’édition française de 2003 n’ait pas fait le voyage…

 

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