Test Blu-ray : Spider-Man – Far from home

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Spider-Man : Far from home

États-Unis : 2019
Titre original : –
Réalisation : Jon Watts
Scénario : Chris McKenna, Erik Sommers
Acteurs : Tom Holland, Zendaya, Jake Gyllenhaal
Éditeur : Sony Pictures
Durée : 2h09
Genre : Fantastique, Action
Date de sortie cinéma : 3 juillet 2019
Date de sortie DVD/BR : 13 novembre 2019

L’araignée sympa du quartier décide de rejoindre ses meilleurs amis Ned, MJ, et le reste de la bande pour des vacances en Europe. Cependant, le projet de Peter de laisser son costume de super-héros derrière lui pendant quelques semaines est rapidement compromis quand il accepte à contrecœur d’aider Nick Fury à découvrir le mystère de plusieurs attaques de créatures, qui ravagent le continent…

Le film

[4/5]

En vingt années quasi-ininterrompues de films de super-héros, on a vu, petit à petit, se dessiner une poignée de sous-catégories au sein du genre. Parmi celles-ci s’est détachée ce qu’on pourra appeler la « comédie de super-héros », sous-genre plus centré sur l’humour et la fantaisie que sur l’héroïsme ou les nobles sentiments, et représenté par des films tels que Ant-Man, Les gardiens de la galaxie, Thor : Ragnarok ou encore Spider-Man – Homecoming. Du cinéma de pur divertissement populaire en somme, remettant à leur place les héros en collants sauvant le monde avec leurs pouvoirs issus de contes de fées, qui restent – assez paradoxalement quand on y pense – la plupart du temps illustrés au cinéma de façon sérieuse et premier degré. Ainsi, la comédie de super-héros s’avère au final bien éloignée des films de super-héros traditionnels, tels que ceux que l’on peut régulièrement voir sur nos écrans depuis de nombreuses années et qui prennent volontiers des atours de tragédie grecque ou d’épopée historique. Autant dire donc que même si vous n’êtes pas habituellement « client » des aventures de justiciers costumés défiant les lois de la gravité, il se pourrait bien que ces comédies de super-héros vous fassent tout de même passer un bon moment devant votre écran.

Comme le film précédent mettant en scène le tisseur issu de l’univers Marvel, Spider-Man – Far from home prend donc cette direction du film de déconne gentiment irrévérencieux et potache, tournant volontiers en dérision les moments voulus « graves » mis en scène par Marvel Studios dans Avengers – Infinity war (2018) et Avengers – Endgame (2019). Pour autant, les productions Sony Pictures et Marvel Studios représentent pour le spectateur une espèce de garantie intrinsèque : celle d’assister à un grand spectacle complètement « terminé » et efficace, aux effets spéciaux remarquables et à 100% finalisés, ce qui malheureusement n’est pas le cas des productions issues du giron de DC Comics par exemple – on pense à des films tels que Wonder Woman ou Justice League qui ressemblaient finalement d’avantage à des « works in progress » qu’à de vrais films. Par conséquent, entre les scènes de rigolade, nombreuses et régulièrement efficaces sur nos zygomatiques, le film de Jon Watts s’avérera également un époustouflant spectacle pyrotechnique, aux effets spéciaux impressionnants. A ce titre, le dernier acte de Spider-Man – Far from home représente probablement ce qui se fait de mieux dans le genre.

On notera également que la présence de Mystério dans Far from home, qui fait suite à celle du Vautour dans Homecoming, peut laisser penser que Marvel et Sony préparent une apparition des « Sinistres Six », la célèbre coalition de super-vilains ennemis de Spider-Man. Bonne nouvelle, dans le sens où si la franchise conserve la même direction, six méchants, c’est six fois plus de gags… En deux mots comme en cent, Spider-Man – Far from home est une jolie réussite, dont nous parlait avec enthousiasme notre rédacteur en chef Pascal Le Duff lors de sa sortie en salles – sa remarquable concision cristallise par ailleurs tout à fait notre pensée :

« Après Spider-Man – Homecoming, Jon Watts poursuit dans la même veine rafraîchissante les aventures du nouvel homme-araignée. Tom Holland revient avec sa malice bienvenue, enjoué malgré les enjeux sérieux et la difficulté de faire le deuil du mentor Tony Stark. Le lien qu’il crée avec Quentin Beck, héritier crédible d’Iron-Man, joué par Jake Gyllenhaal, est assez touchant. Les échanges avec ses amis, l’iconoclaste et jolie MJ dont il est éperdument amoureux, le chérubin Ned qui connaît son secret ou l’arrogant Flash, sont plus pétillants. Le scénario navigue aisément entre le film de super-héros classique et la comédie pour ados.

On rit beaucoup en leur compagnie, notamment lors d’un hommage aux héros défunts à la dramatisation exagérée. Le méchant est soigné, avec des motivations crédibles et un art de l’illusion bluffant qui va forcer le jeune héros à grandir plus vite. Sous la dérision, on devine une dénonciation pertinente des dérives des informations non vérifiées. Comme de bien entendu, le public est invité à rester jusqu’à la fin du (long) générique… »

Le Blu-ray

[4,5/5]

D’un point de vue purement technique, et comme on pouvait s’y attendre, Spider-Man – Far from home, c’est un peu la Rolls du support Blu-ray. Le transfert est de toute beauté, il n’y a vraiment rien à redire, Sony Pictures connaît son travail sur le bout des doigts : les couleurs pètent la forme, les noirs sont abyssaux, le piqué est d’une précision extraordinaire, et aucun souci de compression ne vient jamais gâcher la fête. Même durant les nombreux passages nocturnes, les décors restent superbes et riches en détails, il est quasi-impossible de trouver des défauts à cette galette Haute Définition. Un beau Blu-ray, assurément. Côté son, la VO encodée en DTS-HD Master Audio 7.1 vous vaudra sans doute des plaintes du voisinage à 800 mètres à la ronde, suivi de près par une version française mixée en DTS-HD Master Audio 5.1 tout aussi tonitruante et dynamique. La spatialisation des effets est tout simplement extraordinaire, il y a des effets multicanaux dans tous les coins, le caisson ne chôme pas non plus, avec les basses explosent tout sur leur passage, bref, c’est du lourd. Les deux mixages sont d’une efficacité et d’une finesse assez redoutables, la spatialisation est épatante, bluffante : nos oreilles ne s’en sont pas encore remises.

Du côté des suppléments, c’est très complet : on commencera avec un court-métrage intitulé Peter’s to-do list (Les courses de Peter en VF, 3 minutes), probablement une longue scène coupée très sympa et amusante. On continuera avec une sélection de scènes coupées et/ou alternatives parfois amusantes (6 minutes), ainsi qu’avec une série de scènes en « pré-visualisation » (8 minutes), très intéressante façon de se rendre compte de l’évolution des effets visuels, sur le mode toujours payant du avant / après.

On se régalera ensuite d’un intéressant making of d’une petite demi-heure retraçant le tournage et différents aspects techniques du film sous la forme de plusieurs featurettes, consacrées à aux scènes d’action et aux cascades du film (6 minutes), à l’évolution du personnage de Peter Parker depuis son apparition dans l’univers cinématographique Marvel ou MCU (3 minutes), aux costumes (4 minutes), au personnage de Mystério, aux différents lieux de tournage du film en Europe (5 minutes) ou encore à la relation de confiance entre Jon Watts et Tom Holland (3 minutes). On terminera le tour des images de tournage avec les « conseils de voyages des professeurs », espèce de journal de bord animé par les deux profs du film, Martin Starr et J.B. Smoove.

On continuera ensuite avec une poignée de featurettes un peu plus anecdotiques, mais qui pourront s’avérer passionnantes pour les fans du MCU dans le sens où elles continuent de tisser des liens entre les différents films de l’univers cinématographique Marvel : on reviendra donc brièvement sur les personnages de Nick Fury (Samuel L. Jackson) et Maria Hill (Cobie Smulders), même si l’on n’y évoquera pas la fameuse scène post-générique de fin les mettant en scène. On reviendra également sur le personnage de William Ginter Riva (Peter Billingsley), qui réapparaît ici aux côtés de Mystério onze ans après sa première apparition dans Iron Man. On reviendra également rapidement sur la nouvelle version de Tante May (Marisa Tomei), ainsi que sur les easter eggs ou clins d’yeux à l’univers Marvel disséminés au cœur du film (4 minutes).

Pour terminer, Sony Pictures permet ici à Tom Holland et à ses frères de mettre en avant leur association « Brothers Trust », dont le but est de récolter de l’argent pour diverses causes. Vous pourrez en apprendre plus en visitant leur site Internet : https://www.thebrotherstrust.org/

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