Critique : Trois jours et une vie

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En Belgique et dans ses pays limitrophes, l'affaire Michel Fourniret avait défrayé la chronique au tournant du siècle. Cet ensemble de crimes affreux avait alors créé un climat d'angoisse collective, voire de psychose, son existence même rendant dès lors imaginables toutes les horreurs de façon concrète.

Critique : La Chute du président

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Si l'on veut bien admettre que le cinéma hollywoodien reflète de près ou de loin l'actualité américaine, il n'en existe aucun indicateur plus révélateur que les films ayant trait à la présidence. La façon dont sont représentés le chef de l'état et la mission tour à tour délicate et périlleuse qu'il exécute renvoie dans la plupart des cas l'image que les États-Unis se font d'eux-mêmes.

Critique : L’Assassin (Deuxième avis)

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Le talent de caméléon de Marcello Mastroianni, cette qualité si rare chez un acteur de pouvoir incarner de façon crédible toutes sortes de personnages, est porté à son comble dans L'Assassin. Le premier long-métrage de Elio Petri est moins un thriller haletant, où l'enquête policière dicterait le moindre rebondissement de l'intrigue, qu'une lente descente aux enfers, presque autant pour le spectateur, privé de plus en plus de ses repères habituels en termes de morale manichéenne, que pour cet homme ordinaire accusé du meurtre de sa maîtresse.

Critique : Le déserteur

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C'est sous la forme d'un conte plein de mystères et de symboles, mi road-movie, mi western, que Maxime Giroux nous montre, dans un film ambitieux et globalement réussi, une peinture pessimiste de la face cachée du rêve américain.

Critique : The Operative

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Dans le monde de l'espionnage, les exploits de James Bond relèvent de la fiction pure et dure. En réalité, le quotidien des espions internationaux n'est point ponctué par des scènes d'action plus spectaculaires et meurtrières les unes que les autres, mais au contraire par une récolte d'informations lente et fastidieuse.

Cannes 2019 : The lighthouse (Quinzaine)

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Alors que l’on déplorait l’autre jour l’utilisation excessive des jumpscares dans Wounds de Babak Anvari, son compatriote américain, lui, fait tout le contraire et semble déjà avoir une patte dans le genre du cinéma d’horreur. Robert Eggers instaure, dans The Lighthouse, une ambiance infiniment pesante qui ne passe jamais par des plans dans lesquels des figures terrifiantes vous sautent brusquement au visage. On se sent à l’étroit pendant les 110 minutes qui composent le film et devant cette image carrée, le réalisateur ayant choisi un format assez particulier pour son nouveau film. Le sublime noir et blanc choisi par le cinéaste de 35 ans joue sur les perspectives et participe à la perte de notion d’espace-temps que nous procure le film. Le son, lui aussi très travaillé, exacerbe nos peurs. Ces dernières sont d’ailleurs primitives : peur de l’autre, peur du noir, peur de l’isolement, peur de l’oiseau, superstition etc. Robert Eggers les met parfaitement en scène et dresse, à partir d’une intrigue extrêmement simple, un somptueux et effroyable tableau

Cannes 2019 : Dogs Don’t Wear Pants (Quinzaine)

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Magnifique, tragique, repoussant et drôle, Dogs don't wear pants est assurément l'une de ces petites pépites cinématographiques de l'année. Les chiens ont beau ne pas porter de pantalon, Jukka-Pekka Valkeapää, lui, est culotté.

Cannes 2019 : Parasite (compétition)

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Parasite est avant tout une histoire de famille(s) : celle des protagonistes, qui doivent vivre dans un entre-sol et celle des Park, socialement à l'opposé des précédents. Comme d'habitude chez Bong Joon-ho, quelques plans suffisent pour nous faire ressentir une empathie immense envers les personnages. Ici, tous sont attachants, même (et surtout) lorsque les évènements prennent un tournant inattendu. Car s'il y a une chose dont le cinéaste semble s'être fait la spécialité, c'est le changement de ton.

Critique : Cold Blood Legacy La Mémoire du sang

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Et si Luc Besson et Jean Reno faisaient une nouvelle fois équipe, un quart de siècle après avoir imposé leur marque sur le cinéma français, afin de redonner un coup de fouet à leurs carrières respectives, l'une comme l'autre atrocement en perte de vitesse ?

Critique : Le Vent de la liberté

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A quelles conditions, une nostalgie de la Guerre froide serait-elle justifiable ? Cette période, que le temps aide à reléguer petit à petit à l'Histoire ancienne, avait pour avantage discutable de dessiner clairement la carte manichéenne des allégeances.

Critique : Les oiseaux de passage

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Arriver à faire cohabiter dans un même film une approche ethnologique concernant un peuple autochtone d'Amérique du Sud et les schémas d'un film de gangsters "à la Scorsese" n'avait rien d'évident au départ. On peut considérer que la réussite est presque totale.

Berlinale 2019 : The Shadow Play

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Ça y est, nous avons désormais dépassé le point de non retour de notre couverture du Festival de Berlin. La fatigue s'accumule. Les films se confondent dans notre mémoire cinématographique. Et encore, nous n'en sommes pas aux vingt, trente, voire quarante films consommés en quelques jours à peine par certains confrères.

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Test Blu-ray : Planète B

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Test Blu-ray : Tunnel to Summer

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