Arras 2019 : Passed by Censor

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En ce moment, nous procédons chez nous à une grande opération de rangement de notre petite surface de vie parisienne, qui consiste entre autres à jeter à la benne de recyclage tous les très anciens relevés de comptes, factures et autres documents caducs.

Critique : Bunny Lake a disparu

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Otto Preminger avait beau ne pas correspondre aux critères sélectifs de l'auteur, administrés avec fanatisme à ses contemporains par la critique française de l'époque, il disposait néanmoins du don considérable de transformer des histoires hautement triviales en des films à la forme et au propos sophistiqués.

Critique : Le Lac aux oies sauvages

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Cinq ans après Black Coal, son troisième long-métrage qui lui avait valu l'Ours d'or au Festival de Berlin, le réalisateur chinois Diao Yinan était en quelque sorte attendu au tournant. Ce n'est pas tant qu'on s'attendait désormais de sa part d'un chef-d'œuvre après l'autre.

Critique : Le traître

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Un film passionnant, haletant, un film qui a su utiliser à bon escient les moyens importants dont il a manifestement disposé, une interprétation remarquable, tout particulièrement celle de Pierfrancesco Favino dans le rôle principal, que des bonnes raisons pour aller voir "Le traitre".

Dinard 2019 : Red Joan Au service secret de Staline

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C'est avec un film on ne peut plus britannique que nous commençons notre couverture de la 30ème édition du Festival de Dinard, cet événement incontournable de la rentrée cinématographique justement dédié au cinéma venu de l'autre rive de la Manche. Dans Red Joan, tout ce qui a fait le succès commercial de productions britanniques récentes comme Une merveilleuse histoire du temps de James Marsh et Imitation Game de Morten Tyldum semble s'être donné rendez-vous.

Critique : Trois jours et une vie

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En Belgique et dans ses pays limitrophes, l'affaire Michel Fourniret avait défrayé la chronique au tournant du siècle. Cet ensemble de crimes affreux avait alors créé un climat d'angoisse collective, voire de psychose, son existence même rendant dès lors imaginables toutes les horreurs de façon concrète.

Critique : La Chute du président

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Si l'on veut bien admettre que le cinéma hollywoodien reflète de près ou de loin l'actualité américaine, il n'en existe aucun indicateur plus révélateur que les films ayant trait à la présidence. La façon dont sont représentés le chef de l'état et la mission tour à tour délicate et périlleuse qu'il exécute renvoie dans la plupart des cas l'image que les États-Unis se font d'eux-mêmes.

Critique : L’Assassin (Deuxième avis)

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Le talent de caméléon de Marcello Mastroianni, cette qualité si rare chez un acteur de pouvoir incarner de façon crédible toutes sortes de personnages, est porté à son comble dans L'Assassin. Le premier long-métrage de Elio Petri est moins un thriller haletant, où l'enquête policière dicterait le moindre rebondissement de l'intrigue, qu'une lente descente aux enfers, presque autant pour le spectateur, privé de plus en plus de ses repères habituels en termes de morale manichéenne, que pour cet homme ordinaire accusé du meurtre de sa maîtresse.

Critique : Le déserteur

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C'est sous la forme d'un conte plein de mystères et de symboles, mi road-movie, mi western, que Maxime Giroux nous montre, dans un film ambitieux et globalement réussi, une peinture pessimiste de la face cachée du rêve américain.

Critique : The Operative

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Dans le monde de l'espionnage, les exploits de James Bond relèvent de la fiction pure et dure. En réalité, le quotidien des espions internationaux n'est point ponctué par des scènes d'action plus spectaculaires et meurtrières les unes que les autres, mais au contraire par une récolte d'informations lente et fastidieuse.

Cannes 2019 : The lighthouse (Quinzaine)

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Alors que l’on déplorait l’autre jour l’utilisation excessive des jumpscares dans Wounds de Babak Anvari, son compatriote américain, lui, fait tout le contraire et semble déjà avoir une patte dans le genre du cinéma d’horreur. Robert Eggers instaure, dans The Lighthouse, une ambiance infiniment pesante qui ne passe jamais par des plans dans lesquels des figures terrifiantes vous sautent brusquement au visage. On se sent à l’étroit pendant les 110 minutes qui composent le film et devant cette image carrée, le réalisateur ayant choisi un format assez particulier pour son nouveau film. Le sublime noir et blanc choisi par le cinéaste de 35 ans joue sur les perspectives et participe à la perte de notion d’espace-temps que nous procure le film. Le son, lui aussi très travaillé, exacerbe nos peurs. Ces dernières sont d’ailleurs primitives : peur de l’autre, peur du noir, peur de l’isolement, peur de l’oiseau, superstition etc. Robert Eggers les met parfaitement en scène et dresse, à partir d’une intrigue extrêmement simple, un somptueux et effroyable tableau

Cannes 2019 : Dogs Don’t Wear Pants (Quinzaine)

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Magnifique, tragique, repoussant et drôle, Dogs don't wear pants est assurément l'une de ces petites pépites cinématographiques de l'année. Les chiens ont beau ne pas porter de pantalon, Jukka-Pekka Valkeapää, lui, est culotté.

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Test Blu-ray 4K Ultra HD : Eddington

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Comme les films précédents d’Ari Aster, Eddington se distingue par son mélange de genres : comédie grinçante, thriller paranoïaque et western politique. Ari Aster, dont on avait adooôôôooré Hérédité et Midsommar, s’amuse toujours à brouiller les pistes.

Les sorties du 3 décembre 2025

Face au programme abondant de sorties en ce premier mercredi du mois de décembre 2025, on se croirait ramené en arrière de quelques années. En effet, cela faisait un petit moment que le nombre de nouveaux films à l’affiche n’approchait plus la vingtaine. Avec tout ce que cette profusion implique en termes d’embarras du choix et de difficulté à trouver une séance pour les œuvres les plus confidentielles.

New York Film Critics 2026 : le palmarès

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Le début du mois de décembre rime toujours avec une première fournée de prix de critiques de cinéma qui ouvre la traditionnelle saison jusqu’aux Oscars à la mi-mars de l’année suivante. Hier, c’est donc le vénérable New York Film Critics Circle qui a ouvert le bal avec l’annonce de ce que ses membres considèrent comme le meilleur des films sortis aux États-Unis en 2025.

Test Blu-ray 4K Ultra HD : Racket / Du sang sur la Tamise

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Dans Racket, la Tamise n’est pas seulement un fleuve : c’est une coulée de plomb liquide où se reflètent les ambitions d’un gangster qui rêve d’ériger son empire comme on bâtit une cathédrale de béton. Le film est également connu sous le titre Du Sang sur la Tamise ainsi que sous son titre original The Long Good Friday.

Décès du scénariste Tom Stoppard

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Le dramaturge et scénariste tchéco-anglais Tom Stoppard est décédé le 29 novembre dans le comté du Dorset en Angleterre. Il était âgé de 88 ans. Extrêmement prolifique et célébré pour son travail au théâtre, Stoppard avait également écrit quelques scénarios excellents pour le cinéma, notamment ceux de Brazil de Terry Gilliam, Empire du soleil de Steven Spielberg et Shakespeare in Love de John Madden.