Critique : A l’heure des souvenirs
Ritesh Batra a l'art de mettre en lumière ce qu'il y a au plus profond chez ses personnages et de les rendre attachants sans pour autant verser dans la mièvrerie.
Critique : Les Femmes du Bus 678
Fayza (rôle tenu par Bushra Rozza, chanteuse très populaire et vraie star dans son pays) est une trentenaire voilée mère de deux jeunes enfants qui doit prendre le bus pour aller travailler (emploi de clerc aux écritures, salaire minuscule, souvent amputé qui plus est arbitrairement par un petit chef au titre d’un rendement prétendument insuffisant). Seba, « en cheveux », à peu près le même âge, vit séparée de son mari médecin depuis un drame personnel - elle est issue de la haute bourgeoisie et tient une boutique d’artisanat d’art par agrément plus que pour en tirer un vrai revenu. Quant à Nelly, sans voile non plus, elle n’a que 22 ans et habite chez ses parents plutôt aisés ; en attendant d’épouser Omar, elle travaille dans un « call-center » où ses « prospects » pratiquent volontiers une lourde drague à distance, et partage avec son fiancé la passion du stand-up. Ces trois-là n’avaient a priori aucune raison de se rencontrer et de se lier – sauf qu’elles ont toutes été agressées sexuellement, et que leurs destins vont se conjuguer autour de cette épreuve commune. C’est la victime « ordinaire », à chaque fois qu’elle ne peut éviter de prendre le bus (le taxi qui la met hors d’atteinte est rarement dans ses moyens), Fayza, qui va à sa façon (et violemment) faire la première bouger les choses.
Critique : Blancanieves
Sud de l’Espagne, dans les années 20. Carmen est une belle jeune fille dont l’enfance a été hantée par une belle-mère acariâtre. Fuyant un passé dont elle n’a plus mémoire, Carmen va faire une rencontre insolite : une troupe ambulante de nains toreros qui va l’adopter et lui donner le surnom de "Blancanieves".
Yves Saint Laurent
Paris, 1957. A tout juste 21 ans, Yves Saint Laurent est appelé à prendre en main les destinées de la prestigieuse maison de haute couture fondée par Christian Dior, récemment décédé. Lors de son premier défilé triomphal, il fait la connaissance de Pierre Bergé, rencontre qui va bouleverser sa vie. Amants et partenaires en affaires, les deux hommes s’associent trois ans plus tard pour créer la société Yves Saint Laurent. Malgré ses obsessions et ses démons intérieurs, Yves Saint Laurent s’apprête à révolutionner le monde de la mode avec son approche moderne et iconoclaste.
Critique : L’envol
Film féministe, film féminin sur l'émancipation d'une jeune femme, L'envol présente deux volets très différents l'un de l'autre.
Critique : Le Parrain 3ème partie
Les débuts de notre culte de l’univers du Parrain ont coïncidé avec la sortie de cette troisième épopée des gangsters suprêmes. A l’époque, nous ne savions pas encore grand-chose du monde créé par Mario Puzo et Francis Ford Coppola, autre que la réputation mythique dont jouissent les deux premiers films des années 1970. Pour l’adolescent cinéphile débutant que nous étions alors, Le Parrain 3ème partie était la porte d’accès à une saga familiale aux proportions tragiques, un film majestueux injustement dénigré par la critique et ignoré par le public.
Critique Express : Oranges sanguines
"Oranges sanguines" vient compléter "La fracture" pour montrer les fractures qui règnent dans notre pays, pour stigmatiser l'état de décomposition morale de notre société.
Critique : Milla
Ce ne sont pas les descendants directs de Bonnie et Clyde, mais il plane tout de même un air de marginalité autour du couple au cœur de Milla. Ils squattent, ils volent et quand leur quotidien commence à se conformer à un style de vie moins bohémien, l'aventure commune est d'ores et déjà terminée.
Critique : Un Américain bien tranquille (Joseph L. Mankiewicz)
L'écrivain Graham Greene, grand moralisateur de la littérature anglo-saxonne du 20ème siècle, n'a pas eu beaucoup de chance avec les adaptations au cinéma de son drame à l'exotisme poisseux. Ni cette version-ci de Un Américain bien tranquille, ni celle entreprise par Phillip Noyce en 2002 n'a en effet réellement su nous convaincre.
Critique : 45 ans
Ce film n’est ni plus, ni moins qu’un miracle ! D’abord parce qu’il a su combler toutes les attentes que nous avions à son égard depuis qu’il a gagné un double Ours d’argent de l’interprétation au dernier festival de Berlin il y a un an. Et puis, d’une façon encore plus enthousiasmante, grâce à la confirmation du talent considérable de son réalisateur Andrew Haigh, qui avait su nous subjuguer avec son film précédent Week-end, ou la sublime naissance d’un amour gay.
Albi 2022 : Tempête (Christian Duguay)
Appliquer la distinction entre des films du monde d'avant la crise sanitaire et ceux d'après, est-ce que cela a encore du sens, un an et demi après la réouverture des salles de cinéma en France ? Les préoccupations et les pratiques des spectateurs ont certainement connu une évolution profonde à partir de cet événement planétaire.
Critique : Match Point
Match Point est un film de Woody Allen sorti en 2004 avec la belle Scarlett Johansson, muse du réalisateur ces dernières années, et Jonathan Rhys-Meyers. Encore un film réussi de la part de Woody Allen, voire considéré comme le plus abouti par certains.



















