Critique : Voici le temps des assassins
C’est au cœur de Paris, hébergeant encore au milieu des années 1950 le tohu-bohu du marché des Halles, que démarre cette histoire hautement mélodramatique dont les pieds d’argile sont habilement cachés par la mise en scène très fluide de Julien Duvivier. En effet, Voici le temps des assassins n’est pas du tout le genre de film à nous impressionner grâce à la substance dramatique de son scénario.
Critique : Le Parrain 3ème partie
Les débuts de notre culte de l’univers du Parrain ont coïncidé avec la sortie de cette troisième épopée des gangsters suprêmes. A l’époque, nous ne savions pas encore grand-chose du monde créé par Mario Puzo et Francis Ford Coppola, autre que la réputation mythique dont jouissent les deux premiers films des années 1970. Pour l’adolescent cinéphile débutant que nous étions alors, Le Parrain 3ème partie était la porte d’accès à une saga familiale aux proportions tragiques, un film majestueux injustement dénigré par la critique et ignoré par le public.
Critique : Cinéma Paradiso
Viva il cinema ! En art de la représentation par excellence, le cinéma s’emploie depuis toujours à se célébrer lui-même, dans un éternel retour sur soi narcissique. Ce penchant nombriliste a produit pourtant certains des plus beaux films qui soient.
Biarritz 2020 : Um animal amarelo
Même si l'on fait abstraction des difficultés sanitaires considérables qui accablent en ce moment le Brésil, ce pays majeur de l'Amérique latine traverse une crise politique et identitaire grave depuis quelques années déjà. A écouter le propos pas toujours très clair de Um animal amarelo, présenté en compétition au Festival de Biarritz, il aurait toujours été ainsi.
Vacances à Venise
Jane, dynamique quadragénaire américaine, mais toujours célibataire, arrive à Venise pour y passer ses vacances. Le romantisme de la ville lui fait davantage ressentir le poids de sa solitude jusqu’à ce que l’amour mette sur son chemin un séduisant antiquaire vénitien. Mais le bel italien est marié…
Critique : Les Femmes du Bus 678
Fayza (rôle tenu par Bushra Rozza, chanteuse très populaire et vraie star dans son pays) est une trentenaire voilée mère de deux jeunes enfants qui doit prendre le bus pour aller travailler (emploi de clerc aux écritures, salaire minuscule, souvent amputé qui plus est arbitrairement par un petit chef au titre d’un rendement prétendument insuffisant). Seba, « en cheveux », à peu près le même âge, vit séparée de son mari médecin depuis un drame personnel - elle est issue de la haute bourgeoisie et tient une boutique d’artisanat d’art par agrément plus que pour en tirer un vrai revenu. Quant à Nelly, sans voile non plus, elle n’a que 22 ans et habite chez ses parents plutôt aisés ; en attendant d’épouser Omar, elle travaille dans un « call-center » où ses « prospects » pratiquent volontiers une lourde drague à distance, et partage avec son fiancé la passion du stand-up. Ces trois-là n’avaient a priori aucune raison de se rencontrer et de se lier – sauf qu’elles ont toutes été agressées sexuellement, et que leurs destins vont se conjuguer autour de cette épreuve commune. C’est la victime « ordinaire », à chaque fois qu’elle ne peut éviter de prendre le bus (le taxi qui la met hors d’atteinte est rarement dans ses moyens), Fayza, qui va à sa façon (et violemment) faire la première bouger les choses.
Critique : Vers un avenir radieux
"Vers un avenir radieux" n'est probablement pas le meilleur film de Nanni Moretti mais c'est un des meilleurs, et c'est déjà beaucoup !
Critique : 45 ans
Ce film n’est ni plus, ni moins qu’un miracle ! D’abord parce qu’il a su combler toutes les attentes que nous avions à son égard depuis qu’il a gagné un double Ours d’argent de l’interprétation au dernier festival de Berlin il y a un an. Et puis, d’une façon encore plus enthousiasmante, grâce à la confirmation du talent considérable de son réalisateur Andrew Haigh, qui avait su nous subjuguer avec son film précédent Week-end, ou la sublime naissance d’un amour gay.
We Want Sex Equality
We want sex equality est le 5ème film du réalisateur Nigel Cole, que l’on connait déjà pour Calendar Girls. Basé sur une histoire vraie, ce film retrace le combat d’ouvrières fordiennes, qui se sont battues jusqu’au bout pour obtenir l’égalité des salaires. Rien que le nom et l’affiche donnent envie. Des femmes en soutifs dans une usine Ford, les années 60, et un vent de protestation dans les rangs.
Les Géants
Pour son troisième long métrage, Bouli Lanners, également comédien comme dans le récent Rien à déclarer et fier d'être Belge, a décidé de baser son histoire sur trois adolescents passant leur été seuls et coincés au milieu de nul part. Alors, ce film ayant remporté 2 prix lors de la quinzaine des réalisateurs à cannes cette année, il est Géant ou pas ?
Critique : Fatima
Dans Fatima, Philippe Faucon a su doser de façon parfaite son goût pour l'épure et une conduite de récit très bien menée. Tout en étant très réaliste sur la vie difficile de Fatima, et donc, de toutes celles qui partagent son sort, son film fait souvent la part belle à une sorte de poésie, issue sans doute des poèmes écrits par Fatima Elayoubi. Un film puissant et généreux.
Yves Saint Laurent
Paris, 1957. A tout juste 21 ans, Yves Saint Laurent est appelé à prendre en main les destinées de la prestigieuse maison de haute couture fondée par Christian Dior, récemment décédé. Lors de son premier défilé triomphal, il fait la connaissance de Pierre Bergé, rencontre qui va bouleverser sa vie. Amants et partenaires en affaires, les deux hommes s’associent trois ans plus tard pour créer la société Yves Saint Laurent. Malgré ses obsessions et ses démons intérieurs, Yves Saint Laurent s’apprête à révolutionner le monde de la mode avec son approche moderne et iconoclaste.