Cannes 2017 : Napalm
"Mes films ne sont ni documentaires ni fictions, mais des entre-deux" explique Lanzmann avant la séance. En tout cas, Napalm n'est ni un bon documentaire, ni un bon long-métrage de fiction comme nous allons le voir, même s'il n'est pas totalement inintéressant.
Critique : Visages villages
Agnès Varda nous manque. Plus important que ce deuil personnel, qui finira tôt ou tard par disparaître, c'est que son don exceptionnel pour la curiosité et la conciliation dans ce qu'elles ont de plus simple manquera amèrement au cinéma français, traditionnellement retranché dans des clivages entre le commerce et l'art, le populisme et la prétention.
Critique Express : La mine du diable
Documentaire scénarisé, "La mine du diable" est un nouveau fleuron du réalisme magique propre à un certain cinéma sud-américain.
Critique : Buena Vista Social Club Adios
Il y a vingt ans, les pépés du Buena Vista Social Club avaient fait sensation sur la scène musicale internationale, à tel point que leur renaissance tardive avait fait l'objet d'un documentaire signé Wim Wenders, qui avait agrandi à son tour l'ampleur du phénomène. Depuis, plusieurs de ces vaillants témoins d'une époque révolue nous ont quittés, ne laissant derrière eux que de bons souvenirs et accessoirement un nouveau sous-genre, dont la vocation principale est de rendre leur gloire à des musiciens restés trop longtemps dans l'ombre.
Critique : Dead slow ahead
Permettez-nous de commencer ce texte par une petite digression, à l’image de ces gros navires qui font du surplace en attendant de connaître leur destination et d’arriver en fin de compte à bon port : et si Frederick Wiseman faisait un jour un documentaire sur un paquebot ? L’observateur en chef des microcosmes sociaux serait certainement dans son élément à bord de ces forteresses flottantes, qui reflètent pleinement notre culture contemporaine de vacances aseptisées, voire suspendues dans un pays de cocagne artificiellement idéalisé.
11 affiches des films de Stanley Kubrick en pictogramme
Voici une petite compilation d'affiches de films du célèbre et talentueux réalisateur Stanley Kubrick; affiches en pictogrammes proposées par le site behance.net.
A l’instar du synopsis, le rôle d'une affiche de...
Critique : Ta’ang, un peuple en exil entre Chine et Birmanie
Dès ses débuts, Wang Bing s’est constamment fait le porte-voix des opprimés et déclassés, de la société civile chinoise. Bravant constamment les autorités, et autres institutions étatiques, Wang Bing parvient à filmer au sein d’endroits peu évidents pour un cinéaste, fût-il talentueux et audacieux. Alors que la Chine bride davantage la liberté d’expression, pour des raisons d’images évidentes, d’aucuns, tels Wang Bing, osent montrer une Chine absente de l’imagerie officielle : celle ces marginaux et des oubliés de la croissance économique chinoise. Pendant qu’une partie des médias officiels ressasse à l’envie le « miracle chinois », Wang Bing ausculte l’envers de ce décor hagiographique dans un geste politique frondeur.
La Roche-sur-Yon 2016 : Brødre Markus et Lukas
Boyhood a visiblement fait des émules. Pour être honnête, cette introduction est aussi facile qu’approximative. Chaque critique sur ce documentaire norvégien risque en effet de faire référence au drame familial de Richard Linklater, qui racontait en 2014 l’enfance et l’adolescence de deux personnages fictifs, frère et sœur, au fil de douze ans de tournage.
Critique : Brian de Palma
Il en aura parcouru des distances, ce documentaire, avant d'arriver chez nous. Présenté en septembre 2015 à Venise, il aura enchaîné les festivals, des USA à la Corée du Sud, en passant par Tel Aviv, Toronto, Rio de Janeiro ou encore Vienne. Enfin, il a récemment été diffusé sur Arte, et est disponible en VOD sur le site de la chaîne.
Avant le déluge visible gratuitement !
Vous avez jusqu'au 6 novembre pour voir gratuitement le film Avant le déluge (Before the flood), coproduit par Leonardo Di Caprio et réalisé par Fisher Stevens.
Cannes 2019 : On va tout péter (Quinzaine)
On va tout péter fait bien sûr penser au mouvement des gilets jaunes, qui rappelons-le, n'existait pas encore à l'été 2017. Mais les propos de certains ouvriers, les blocages de routes et les plusieurs altercations avec la police que l'on peut voir dans le film rappellent les événements qui sont nés, en France, fin 2018.
Bergamo Film Meeting 2018 : The Manakia Brothers Diary of a Long Look Back
Sa situation géographique au nord de l'Italie, au croisement des cultures méditerranéennes et germaniques, prédestine en quelque sorte le Festival de Bergame à remplir un rôle de passeur vers des cinématographies européennes plus exotiques, que l'on n'a pas forcément l'habitude de voir sur nos écrans, aussi éclectique l'offre de cinéma en France et à plus forte raison à Paris soit-elle.