Critique : Carnage (2ème avis)
Ce dimanche 26 juillet 2015 à 20h50, France 2 propose de découvrir ce huis-clos verbal à la mise en scène enlevée, dirigée par un maître du cinéma qui s'approprie la pièce de Yasmina Reza qu'il a adaptée avec l'auteur. Une fois encore, il s'attache à nouveau à dépeindre la violence des rapports humains avec une ironie cinglante.
Critique : Les Bêtises
Yasmine Belmadi, Grégoire Colin, Salim Kechiouche, Stéphane Rideau, Cyrille Thouvenin : le sort du cinéma n’a guère été tendre avec ces objets de fantasme dans les films gays français du tournant du siècle, qui font de nos jours à peine plus que de la figuration sur les plateaux de cinéma, la plupart du temps dans des rôles nostalgiques de leur force de séduction érotique d’antan, à moins que le sort tout court ne se soit acharné sur eux, comme dans le cas de la disparition accidentelle de Belmadi il y a six ans.
Critique : Je suis mort mais j’ai des amis
Les Français ont beau se moquer avec insistance de leurs voisins belges, ceux-ci ne brillent pas seulement par leur gentillesse et leur bonne humeur exceptionnelles, mais surtout par le genre d’humour caustique et irrévérencieux que l’on cherchera en vain dans nos contrées.
Critique : Pitch perfect 2
Les filles sont de retour ! Pour le plus grand plaisir des fans de ce groupe mal assorti de chanteuses hors pair et avant tout celui des producteurs qui ont récolté une triple recette pour un double investissement rien que sur le territoire américain, nous avons droit à un bis du film qui s’appelait initialement The Hit girls en France et dont la suite adopte désormais le titre original, Pitch perfect 2.
Critique : Les Minions
En 2010, nous faisions pour la première fois connaissance avec les Minions, des personnages atypiques (petits, jaunes avec un ou deux grands yeux) grands amateurs de bananes qui communiquent dans un langage qui leur est très personnel (un mélange de langues européennes associées à un dialecte non identifié par la race humaine ou du moins pas encore). Cinq ans après, nous retrouvons Kevin, Stuart, Bob et tous leurs frères et sœurs pour nous conter leur Histoire.
Critique : Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu
Woody Allen réussit un nouveau film d'apparence légère mais fortement marqué par la mort, vécue ou crainte. Il décrit le parcours d'êtres en proie aux doutes quant à leur futur proche mais souligne la possibilité d'une seconde chance. Dans cette vie ou la suivante, pour souligner les prédictions de la voyante qui s'immisce dans les vies des membres de cette famille dysfonctionnelle et qui s'appelle Cristal, évidemment.
Critique : Notre-Dame-des-Hormones (court-métrage)
Au programme du nouveau film de Bertrand Mandinco à qui l’on devait l’étonnant Boro in the box : un hommage au cinéma de monstre frappadingue. Le cinéma est riche en grands moments d’actrices au bord de la crise de nerfs, ou sur le point d’être rejetées de l’Histoire, les deux chefs d’oeuvre indépassables étant Sunset Boulevard de Billy Wilder et Eve de Joseph Mankiewicz. Ici l’on pense plus à Qu’est-il arrivé à Baby Jane ? de Robert Aldrich ou Femmes Femmes de Paul Vecchiali
Critique : La Terre penche (court-métrage)
Grand Prix à Pantin en 2012 avec La Maladie blanche, revenue en 2014 avec Madeleine et les deux apaches, la réalisatrice Christelle Lheureux remet son titre en jeu avec ce nouveau moyen-métrage, plus narratif que les précédents tout en conservant un goût certain pour le mystère.
Critique : Petit lapin (court-métrage)
Grand Prix à Brive en 2013 et en présent dans le Panorama de Pantin avec Artémis, cœurs d'Artichaut, Hubert Viel revient avec Petit lapin produit par le 7ème Continent, groupe de cinéphiles qui ont présenté régulièrement des films au cinéma Etoile-Lilas et se sont lancés dans la production via leur projet Undead, sept courts-métrages signés de jeunes auteurs remarqués pour leurs courts et moyens-métrages (et même le long pour certains), les autres étant Virgil Vernier (Mercuriales), Héléna Klotz (L’âge Atomique), Antonin Peretjatko (La Fille du 14 juillet), Shanti Masud (Pour la France), Bertrand Mandico (Boro in the box) rejoints par Alix Pennequin, l'une de ces productrices.
Critique : Mon héros (court-métrage)
Avec Mon héros, Sylvain Desclous change de registre après le plus mélancolique Le Monde à l’envers avec Myriam Boyer et Vincent Macaigne et signe une comédie rafraîchissante et fraternelle.
Critique : Arizona Junior
Il n’est guère farfelu d’affirmer que la bêtise a toujours été un élément primordial des réalisations des Frères Coen. En critiques avisés de leurs contemporains, le duo ne manque jamais une occasion de mettre en scène le vide sidéral qui trotte dans la tête de personnages pathétiques et délirants. C’est en liant cette ironie cruelle à une science implacable du film noir qu’ils ont construit leur légende. Pourtant, au cœur des années 1980, alors que leur carrière débutait juste, ce tourbillon délirant pris une forme bien plus sincère et tendre que ce qui marquera par la suite leurs œuvres diverses. Avec Arizona Junior, le délire est doublé d’une démonstration d’humanité apaisée et chaleureuse, bien loin des glaçants meurtres et complots de Fargo ou du déchaînement furieux de Burn After Reading.
Critique : Contes italiens
Le Décaméron n’est de loin pas le film le plus connu de Pier Paolo Pasolini. Il n’empêche que – aux côtés des deux autres adaptations frivoles de monuments de la littérature mondiale dans la Trilogie de la vie, Les Contes de Canterbury et Les Mille et une nuits – il a durablement façonné notre perception du récit-fleuve de Boccace.