Test Blu-ray : Roubaix, une lumière

Avant le film d’Arnaud Desplechin présenté à Cannes en 2019, il y a eu Roubaix, commissariat central : affaires courantes, un documentaire réalisé par Mosco Boucault et diffusé en 2008 sur France 3. A partir d’une sordide histoire de crime crapuleux (et de quelques autres délits), le cinéaste proposait au spectateur de découvrir le reflet d’une réalité sociale aussi noire que profondément humaine, qu’on le prenne du point de vue des policiers ou des criminels. Un documentaire « choc » à la Raymond Depardon, nous permettant de découvrir que même les actes les plus innommables sont parfois commis par des humains finalement pas si éloignés de vous et moi. Profondément marqué par le film de Mosco Boucault, Arnaud Desplechin prend le parti du naturalisme le plus extrême avec Roubaix, une lumière, qui lui permettra d’en livrer une variation sur le même thème.

Test Blu-ray : Opération Anthropoid

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Tout comme dans le cas de Walkyrie en 2008, Opération Anthropoid fonctionne en grande partie sur un système de « suspense » complètement biaisé : en effet, dans les deux cas, le spectateur connaît pertinemment l’issue de la mission des soldats dont l’histoire nous est racontée. Ainsi, quand on se lance dans le visionnage du film de Sean Ellis, on sait pertinemment que Jozef Gabčík et Jan Kubiš vont réussir leur mission d’assassinat de Reinhard Heydrich, le « numéro trois » du régime nazi, même si ce dernier ne mourra pas immédiatement mais quelques jours plus tard des suites de sa blessure. Or donc, comment essayer de construire une quelconque notion de tension ou de suspense à partir d’un événement dont le spectateur connaît le dénouement ?

Test DVD : K.O

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Imaginez-vous, un jour, au réveil, vous êtes toujours vous-mêmes, vous reconnaissez les gens de votre entourage et vice-versa, mais votre situation professionnelle et privée a changé de fond en comble ! C’est à ce genre de prémisse, mi-fantastique, mi-cauchemardesque que nous convie le deuxième long-métrage de Fabrice Gobert. K.O s’inscrit dans un métissage thématique entre La vie est belle de Frank Capra, à la différence près que ce n’est pas l’anonymat qui turlupine le protagoniste mais la dégringolade sociale, et Un jour sans fin de Harold Ramis

Test Blu-ray : Papa ou maman

Si un large pan de la critique française a trouvé, à sa sortie en Février dernier, le film Papa ou Maman volontiers nauséabond, le public lui a néanmoins réservé un accueil plutôt chaleureux. Avec presque trois millions d'entrées à son actif, le premier film de cinéma de Martin Bourboulon s'impose d'ores et déjà comme un beau succès public.

Test Blu-ray : M. Hobbs prend des vacances

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Troisième collaboration entre Henry Koster (réalisateur) et James Stewart (acteur), Mr Hobbs prend des vacances est une comédie « de vacances », à l’humour bon enfant et à l’ambiance résolument tournée vers un public familial. Critique douce-amère de l’american way of life des années 60, il narre les mésaventures de Mr Hobbs pendant ses vacances, durant lesquelles rien ne fonctionne comme prévu : la petite vie de cette famille américaine typique se voit donc gentiment bousculée, sans non plus, époque oblige, que le script n’atteigne des sommets de politiquement incorrect, à la façon d’un Vive les vacances (John Francis Daley & Jonathan M. Goldstein, 2015) par exemple. Et aussi surprenant que cela puisse paraître, plus de cinquante ans après sa sortie, certaines piques balancées avec malice par le film à l’encontre de la grande hypocrisie de l’american way of life restent encore d’actualité…

Test Blu-ray : Night is short, walk on girl

La nuit a toujours fasciné les artistes. La nuit, qui arrive comme un « négatif » de la journée, où tout semble « inversé », à l'envers ; Night is short, walk on girl est un gros délire animé et poétique signé Masaaki Yuasa.

Test Blu-ray : Young ones

Sorti durant l'été 2014 dans la plus grande discrétion, Young ones n'en est pas moins un des meilleurs films de cette année cinématographique.

Test Blu-ray : Justice League

Un peu à la traine dans le développement au cinéma et à la télévision de son « univers étendu », DC Comics semble aujourd’hui rencontrer toutes les peines du monde afin de proposer une alternative à la domination de Marvel sur le petit monde du divertissement familial.

Test Blu-ray : Brancaleone s’en va-t-aux Croisades

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Malgré la croyance populaire, le chef d’œuvre des Monty Python Sacré Graal ne fut pas le premier représentant du genre que nous appellerons la « comédie médiévale » - en effet, quelques années avant que les trublions britanniques ne s’attaquant au genre, les italiens avaient déjà tenté l’expérience par deux fois, avec L’armée Brancaleone (1966) et Brancaleone s’en va-t-aux Croisades (1970).

Test Blu-ray : Renaissances

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Le thème du double, du transfert d'un corps à un autre ou du fait d'être étranger à son propre corps est un cliché de la SF. Autant dire que Tarsem Singh a du galérer pour trouver un angle original pour Renaissances...

Test DVD : Peter von Kant

"Peter von Kant" de François Ozon est une adaptation de "Les larmes amères de Petra von Kant" de Fassbinder et non un remake, car, s'il a gardé l'année au cours de laquelle se déroule l'action, 1972, il a complètement changé le milieu dans lequel évoluent les personnages et 3 des 4 personnages principaux ont changé de sexe d'un film à l'autre.

Test Blu-ray : Le Tueur à l’orchidée

Le premier sentiment nous étant venu à l’esprit à la revoyure de ce Tueur à l’orchidée réside dans le sérieux avec lequel Umberto Lenzi y avait fait le choix d’aborder le genre. Le cinéaste prend ici très au sérieux l’enquête concernant l’identité du tueur...

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Test Blu-ray : I Love Peru

I Love Peru est un docufiction burlesque dans lequel Raphaël Quenard joue son propre rôle avec une sacrée dose d’auto-dérision. Co-réalisé avec Hugo David, le film s’impose comme un curieux objet filmique, à mi-chemin entre l’autoportrait déglingué, le trip mystique et le journal intime d’un acteur en pleine crise d’ego...

Sarlat 2025 : Les Enfants vont bien

A en croire les bruits de couloir pendant le Festival de Sarlat, le thème récurrent de cette 34ème édition était la recherche d’un nouveau foyer de la part d’enfants délaissés. Apparemment, Love Me Tender de Anna Cazenave Cambet et On vous croit de Charlotte Devillers et Arnaud Dufeys en traitaient, ainsi que – sans trop vouloir élargir l’échantillon d’œuvres concernées – Promis le ciel de Erige Sehiri.

Test Blu-ray : Sinners

Sinners, c’est un peu comme si le cinéma américain avait décidé de se souvenir qu’il avait une âme. Pas une âme propre, bien sûr — ce serait trop simple — mais une âme cabossée, pleine de blues, de sang, de jumeaux hantés et de plans-séquences qui feraient passer Alfonso Cuarón pour un stagiaire en école de cinéma.

Sarlat 2025 : Animal totem

Comme le disait l’éminent Fritz Lang, le format d’écran large est fait pour les serpents et les enterrements. Dans Animal totem, il aurait pu y avoir légitimement les premiers et, on le craint, il y a au moins métaphoriquement le deuxième. Car en optant pour un format extrêmement large, du 3:55 pour les puristes, le réalisateur Benoît Delépine bouscule nos habitudes de visionnage.

Sarlat 2025 : Promis le ciel

En règle générale, le parcours d’immigration n’est linéaire pour personne. A plus forte raison lorsqu’il se faufile dans la clandestinité, à l’écart des canaux officiels, sursaturés depuis longtemps. Ainsi, il y a des moments de précipitation au risque de sa propre vie d’un côté et des pauses lénifiantes de l’autre, qui coïncident avec une situation bloquée dont on peine à percevoir une issue favorable.