Test Blu-ray : Les gazelles
Les gazelles fera plutôt, et l’on s’en rendra compte assez rapidement, office de haut du panier comparé à ses concurrents directs dans le créneau de l’humour de filles / pour les filles : sensible, régulièrement drôle, le film de Mona Achache se révèle même relativement créatif dans sa mise en scène, qui utilise dynamiquement inserts et autres jump-cuts dans le but de faire rire – ce qui en l’occurrence s’avère plutôt payant, puisque les gags font souvent mouche.
Test Blu-ray : Moi, Tonya
Alors qu’elle s’entraîne pour les Jeux Olympiques de 1994, Nancy Kerrigan est frappée au genou. L’entourage de sa rivale Tonya Harding est rapidement soupçonné. Ce fait divers marquant est revisité sous la forme d’une farce faussement documentaire dans Moi, Tonya, avec témoignages face caméra. La vie chaotique de la principale suspecte est examinée, de son enfance douloureuse jusqu’à l’incident. Issue d’une famille modeste, elle est dépeinte comme une victime. De la société, de sa mère acariâtre qui a voulu faire d’elle une championne à tout prix et de son mari violent. Elle était le vilain petit canard opposé à la fiancée d’une Amérique trop parfaite.
Test Blu-ray : Le port de la drogue
Aujourd'hui unanimement considéré comme un grand classique du Film Noir, Le port de la drogue a pourtant été, durant de nombreuses années, assez mal aimé des cinéphiles. Déjà, on notera qu'il a une histoire un peu particulière pour nous autres français : si le titre évoque une sombre histoire de drogue complètement absente du métrage en VO, c'est qu'à l'occasion de sa sortie en salles en France au début des années 60, le distributeur avait jugé bon de gommer toute référence au fait que les « méchants » du film soient de dangereux espions communistes. Le film fut tourné en plein maccarthysme triomphant aux États-Unis (1953), mais en France à cette époque, les idées du parti communiste sont encore assez populaires ; aussi la version française du film ne parlera pas de cocos, mais de trafiquants de coco. Pour beaucoup de cinéphiles, même s'il est loin d'être central au film de Fuller, cet aspect « anti-rouge » n'aura valu aucune sympathie au Port de la drogue, au point d'être parfois considéré comme un vulgaire film de propagande.
Test DVD : L’affaire Dominici
Grand artisan du cinéma populaire français, Claude Bernard-Aubert, également connu sous le nom de Burd Tranbaree entre 1976 et 1983, était un adepte de la frontalité, d’un cinéma net et direct, ne s’embarrassant pas de précautions intellectuelles et ne tournant pas autour du pot… comme le sous-entend clairement sa carrière de quelques années dans le cinéma X, qui ont par ailleurs ruiné sa carrière dans le cinéma traditionnel.
Test Blu-ray : Victoria
Il y a 3 ans, la sélection ACID du Festival de Cannes avait permis de faire connaissance avec la réalisatrice Justine Triet au travers de La Bataille de Solférino, son premier long métrage. Un film plein d’énergie et de fraîcheur, à la fois délirant et très maîtrisé, un film amalgamant intelligemment petite histoire et grande histoire. Cette année, son deuxième long métrage, Victoria, était de nouveau à Cannes mais, cette fois, dans la sélection de la Semaine de la Critique, en tant que film d’ouverture. Le deuxième film, un cap important pour un ou une jeune cinéaste : confirmation ou déception ?
À voir sur Amazon Prime Video : Vigilante chronicles
On sait ce que vous êtes en train de vous dire : « Pourquoi diable me parle-t-on ici de ce Vigilante chronicles, qui m'a foutrement l'air une série Z d'action dont personne n'a jamais entendu parler ? »
Exclusivité VOD : Brigsby bear
A la découverte de Brigsby bear, film indépendant ayant fait sensation à la Semaine de la critique lors de l'édition 2017 du Festival de Cannes, plusieurs noms traverseront forcément l'esprit du spectateur : celui de Michel Gondry évidemment (il y a un peu de Soyez sympa, rembobinez et de La science des rêves dans le film de Dave McCary), mais également celui de Garth Jennings (Le fils de Rambow), mais encore et surtout celui de l'américain Jared Hess, réalisateur du formidable Gentlemen Broncos (2009). A la différence près que là où Jared Hess nous proposait une ambiance douce-amère et un monde où les rêveurs ne trouvaient que difficilement leur place, Dave McCary et Kyle Mooney, acteur et co-scénariste du film, nous plongent avec Brigsby bear au cœur d'un univers extrêmement positif, puisqu'il nous est présenté à travers les yeux d'un personnage voyant toujours le bon côté des choses ; rien d'étonnant à cela quand on considère qu'il a passé vingt ans à suivre les conseils d'un ours télévisuel lui conseillant de ne jamais baisser les bras.
Test Blu-ray : Palais royal !
Comédienne, humoriste, Valérie Lemercier ne fait pas dans le rire un peu lourd. Sa comédie Palais Royal ! qui s’inspire habilement des monarchies qui nous entourent et de bien sur de Lady Diana est non seulement une succession de scènes irrésistibles, mais aussi l’approche psychologique et l’évolution du personnage principal. Armelle, orthophoniste, épouse d’Arnaud, fils cadet du roi, mène une vie bourgeoise et discrète jusqu’au jour où le roi André meurt accidentellement et où son mari, par la vertu d’une charte exhumée par sa mère, la reine Eugénia, devient héritier du royaume en lieu et place de son aîné Alban. (...) Découvrant qu’Arnaud la trompe avec Laurence, son amie, elle va prendre tout le monde à son propre piège en devenant fausse gentille. Elle manipule à son avantage la presse et le public qui rapidement la soutient et devient une quasi-icône qui supplante la famille royale dans le cœur du pays.
Test Blu-ray : Frayeurs
Il n’est point besoin d’être particulièrement érudit et/ou spécialiste en littérature anglo-saxonne pour deviner, dès les premières minutes de Frayeurs, que le scénario imaginé par Dardano Sacchetti et Lucio Fulci se veut un hommage appuyé à l’œuvre de Howard Phillips Lovecraft. En effet, dès le plan d’ouverture, le film emmène le spectateur dans le cimetière de Dunwich – ville imaginaire du Massachusetts créée par Lovecraft pour les besoins de la nouvelle « L’abomination de Dunwich » en 1929. De fait, les auteurs du film ont ainsi opté pour une façon habile de « préparer » le spectateur à ce qui va suivre, en le plaçant d’entrée de jeu au cœur d’un monde macabre, au cœur duquel il sait qu’il risque de perdre tout repère rationnel.
Test DVD : Trésors de l’animation : Le meilleur du Studio AB
Pour la plupart des cinéphiles français, le Studio AB évoque surtout les séries pour ados à l’eau de rose produites par Jean-Luc Azoulay dans les années 90, largement vendues durant quelques années autour de la personnalité de Dorothée, figure emblématique des programmes jeunesse de TF1 à l’époque ; les férus d’animation en revanche savent pertinemment qu’il s’agit en réalité du nom d’un studio spécialisé dans la production de films d’animation en stop-motion et installé dans la ville de Riga, en Lettonie. Il est d’ailleurs possible que cette confusion entre le Studio AB et AB Productions ait pu un temps nuire au Studio Animācijas Brigāde, fondé en 1966 par Arnolds Burovs, et comptant à ce jour près de 140 films à son actif...
Test DVD : Les Nouveaux sauvages
Film à sketches en provenance d’Argentine, Les nouveaux sauvages dévoile rapidement sa nature de petite perle violente et noirissime, à l’humour macabre littéralement à tomber par terre. Mis en scène avec classe, écrit avec une finesse redoutable, et surtout extrêmement drôle, le film de Damián Szifron ne souffre que très peu du côté un peu « inégal » que l’on rencontre habituellement avec les anthologies.
Test Blu-ray : Hana-bi – Feux d’artifice
La carrière de Takeshi Kitano est jalonnée d'excellents films, mais aucun d'entre eux n'arrive réellement à l'état de grâce que constitue Hana-bi – Feux d'artifices. Chef d’œuvre absolu d'une carrière déjà extrêmement riche, ce véritable poème cinématographique représente sans le moindre doute possible l'aboutissement de plusieurs années d'expérimentations formelles et thématiques pour le cinéaste japonais – un film immense et littéralement imparable, au-dessus duquel flotte l'ombre de la mort et de la violence, et s'imposant pour le spectateur comme un véritable tourbillon mélancolique de sentiments tourmentés et morbide, mais parvenant paradoxalement à faire luire une lueur d'espoir au fond du gouffre, par son attachement à l'Art et à l'amour.



















