Test DVD : Good Kill
Quand vous entendez à la radio que tel chef d'une mouvance djihadiste a été abattu par un drone, êtes vous capable de reconstituer tout le processus qui s'est déroulé pour arriver à ce résultat ? Avez vous réfléchi aux problèmes moraux qui se posent concernant cette guerre faite à distance, sans danger physique pour celles et ceux qui la mettent en pratique ? Ne serait-ce que parce qu'il est basé sur des faits réels et qu'il nous confronte à la face noire de cette guerre d'un nouveau type, "Good Kill" est un film important.
Test Blu-ray : Sisters
Tout comme nul n’est égal devant le rire dans la vie de tous les jours, aucun spectateur n’en vaudra un autre devant le spectacle d’une comédie au cinéma – qu’il soit sophistiqué ou « con comme la lune », l’humour atteint le plus souvent son but, et chaque comédie trouvera à priori son public. Sens du gag, timing comique, humour 2.0 ou au contraire carrément éculé, aucun élément ne rentre vraiment en ligne de compte quand il s’agit d’impacter nos zygomatiques.
Test DVD : Ne coupez pas !
Ne coupez pas ! commence à la manière d’un exercice de style ambitieux : celui de mettre en scène un film de zombies en plan-séquence. L’exercice est périlleux mais le spectateur se laissera rapidement séduire par l’énergie de ce projet un peu fou, porté par des acteurs donnant vraiment de leur personne afin de faire vivre l’expérience, centrée autour d’une usine d’épuration à l’abandon. Quelques défauts subsistent bien sûr, dans le jeu des acteurs ou la facture technique de l’ensemble, mais l’humour de l’entreprise, le rythme et la connivence avec le public finiront par convaincre, jusqu’au traditionnel plan de grue sur la « final girl » ensanglantée et son regard face caméra, qui débarque au bout de... 35 minutes. 35 minutes ? Hé bien oui, car passée cette introduction, et alors qu’apparaît un double-générique (fin+début), Ne coupez pas ! ou One cut of the Dead (pour le plan séquence) ne fait finalement que commencer…
Test Blu-ray : Men of honor
Pas de titre, pas de générique : Men of honor balance d'entrée de jeu le spectateur aux côtés des soldats et des officiers se dirigeant vers la ligne de front, la caméra se concentrant sur leurs visages, leurs yeux désespérés. Musique, acteurs – tout tend à nous plonger au cœur du drame : Sam Claflin dans le rôle du capitaine Stanhope est littéralement saisissant. Trois années de guerre l'ont littéralement blasé, ont fini par blinder une carapace tous les jours sévèrement égratignée par la responsabilité de vie et de mort qu'il a sur les jeunes gens (parfois très jeunes même) placés sous son commandement, tout en étant bien conscient du peu de contrôle qu'il pourra avoir sur leur sort. Il mange et dort à peine, mais boit beaucoup, et s'avère facilement agressif. Pourtant, contrairement à d’autres officiers et officiers supérieurs, qui ont fait le choix de se détacher de leurs subordonnés, lui en est incapable, se refuse à abandonner le genre humain. Les notions d'honneur et de culpabilité sont littéralement au cœur du film et déchirent le personnage incarné par Claflin, qui livre ici une performance impressionnante. A ses côtés, Paul Bettany, Asa Butterfield, Tom Sturridge, Stephen Graham ou encore Toby Jones complètent un casting littéralement parfait, aidant Saul Dibb le réalisateur du film à capturer à l'écran toute l'horreur et la tragédie des tranchées de la Première Guerre mondiale.
Test DVD : Jauja
Un film de Lisandro Alonso ne laisse jamais indifférent : certains s'ennuient, d'autres placent ce réalisateur argentin au niveau des plus grands. Tous ses films ont été présentés à Cannes mais il n'a jamais eu l'honneur d'être sélectionné dans la compétition officielle. Jauja était dans la sélection Un Certain Regard de Cannes 2014.
Test DVD : Fièvres
On pourrait s'attendre à un film de plus sur la banlieue, avec, bien entendu, son traditionnel cortège de dealers et sa bande-son à base de rap : il n'en est rien. En réalité, "Fièvres" montre une vision presque poétique de la banlieue, à l'opposé de ce que l'on a l'habitude de voir sur ce sujet. A mi chemin entre réalisme et conte urbain, "Fièvres" est un film attachant et parfois très fort sur la recherche d'identité d'un gamin perturbé,
Test Blu-ray : Le cerveau d’acier
Plus encore que l’idée d’un ordinateur qui « pète les plombs » et devient subitement hostile à l’être humain, une thématique revient souvent dans la science-fiction de la deuxième moitié du vingtième siècle : celle d’une intelligence artificielle tellement évoluée qu’elle ne parvient plus à voir dans les hommes que des êtres inférieurs, devant au pire être exterminés, soit au mieux être sévèrement « encadrés » dans le but, pragmatique mais puissamment répressif, d’empêcher la race humaine de se laisser aller à son penchant naturel pour la guerre et la destruction.
Test Blu-ray : T-34 Machine de guerre
"T-34" est un film de propagande et de divertissement qui nous vient de la Russie de Poutine et il n'y a aucune raison de ne pas le mettre sur le même pied que tous les films de divertissement ET de propagande qui sont produits aux Etats-Unis !
Test DVD : Rien à foutre
La lassitude précoce par laquelle se définit l’héroïne de Rien à foutre est avant tout celle de sa génération. Son flottement existentiel nous paraît symptomatique de cet âge ingrat, vers la fin de la vingtaine, lorsque les premières désillusions réduisent considérablement le champ des possibles...
À voir sur Netflix : The last days of american crime
The last days of american crime, à la base, c’est une mini-série de comics indépendants. Créée par Rick Remender et Greg Tocchini, publiée en 2009 chez Radical, puis à l’été 2010 en France, chez Emmanuel Proust Editions.
Test DVD : Camille
Après nous avoir brièvement briefé, par l'intermédiaire d'un texte écrit, sur la guerre civile qui a déchiré la Centrafrique de 2013 à 2015, avec les affrontements entre Seleka et Anti-Balaka, le film nous conduit au 12 mai 2014 et à la rencontre entre une patrouille de militaires français avec un groupe anti-balaka.
À voir en VOD : Crush
Crush est un thriller qui nous réserve quelques petites surprises, quelques petits revirements que l'on avait pas forcément vus venir, et qui contribuent à en faire un film constituant plutôt le haut du panier en termes de Direct To Video du samedi soir.



















