Test Blu-ray : Alpha
Voici maintenant huit longues années que l'on n'avait pas eu l'opportunité de voir un nouveau film des frères Hughes. Huit ans après Le livre d'Eli donc, Albert Hughes revient donc enfin au cinéma en réalisant son premier film en solo, Alpha, qui rompt de fait avec un peu plus de vingt ans de collaborations artistiques pour le moins fructueuses avec son frère jumeau Allen. Avec ce nouveau film, Albert Hughes prend le parti de mettre en scène un survival aux accents de « coming of age », et suivant pour la plus grosse partie de son récit un personnage seul, Keda, uniquement accompagné d'un loup.
Test DVD : Comment tuer sa mère
On l’a déjà constaté avec tristesse au cœur des arcanes de la section Blu-ray / DVD : rien n’est plus volatile que la comédie française. Ainsi, pour une comédie qui trouve son chemin vers le cœur du public et atteint dans une certaine mesure « l’immortalité », ce sont grosso modo dix petites comédies qui rejoignent les strates obscures de la mémoire collective. Qu’il s’agisse de réalisateurs reconnus ou même d’acteurs très populaires, il semble que nul ne soit réellement à l’abri, à un moment ou à un autre, d’apparaître au générique d’une comédie dont le titre finira noyé dans la masse de ces films inconnus, dont la plupart des cinéphiles affirment, en toute bonne foi cela dit, n’avoir « jamais entendu parler ». Saluons donc avec ferveur les éditeurs vidéo de l’hexagone qui, à l’ère de la dématérialisation galopante, continuent de sortir sur support physique les comédies françaises n’ayant pas rencontré leur public dans les salles, et leur permettra peut-être un jour d’être reconnues à leur juste valeur. Une espèce de « devoir de mémoire » indispensable en somme...
Test DVD : Joyeuse retraite 2
Joyeuse retraite 2 réunit une partie de l’équipe du premier film autour du chantier d’une maison de vacances au Portugal. Le scénario imaginé par Fabrice Bracq pour cette suite abandonne assez rapidement l’idée de conflit(s) générationnel(s).
Test DVD : Les Fantasmes
Remake avoué est à moitié pardonné : le film ayant servi de base au scénario des Fantasmes est donc le film australien connu chez nous sous le titre If you love me, une excellente comédie sortie en 2015 en Blu-ray et DVD chez nous.
Test Blu-ray : Les loups
Principalement connu en France grâce à une série de DVD édités il y a quelques années par HK Vidéo et Wild Side Vidéo, Hideo Gosha reste un cinéaste très mystérieux pour de nombreux cinéphiles. Avec Les loups, le réalisateur japonais s'essayait donc au début des années 70 au film de yakuza avec Les loups, qui lui permettrait de développer sur un registre légèrement différent des thèmes qui émaillent l'ensemble de son œuvre, notamment celui de la solitude de l'individu perdu au sein d'un groupe (ici les yakuza) dans lequel il ne se reconnaît plus, et qui le pousse petit à petit vers une forme de déshumanisation.
Deep End
Un jeune garçon trouve un job dans une piscine et tombe amoureux de sa collègue, laquelle se livre à des arrondissements de fin de mois peu avouables avec la mâle clientèle… Considéré comme un des sommets de l’art de Jerzy Skolimovski, ce chant d’amour désespéré ponctué d’un déterminisme tragique par petite touches pointillistes tout au long du film, est enfin en dvd. Une œuvre film majeure, dérangeante, déroutante mais à l’indéniable beauté plastique. A voir mais surtout à revoir. Et à écouter grâce à la musique de Cat Stevens qui colle magnifiquement à l’ambiance seventies du sujet.
Test DVD : La loi de la jungle
Après La fille du 14 juillet, un premier film sympathique mais inégal, Antonin Peretjatko enclenche la surmultipliée avec La loi de la jungle, un film jouissif, complètement déjanté, un film qui fonce à bride abattue mais que son réalisateur arrive à maîtriser du début jusqu’à la fin. Certes, il est certain que ce film laissera quelques spectateurs sur le bord de la route mais on peut espérer que, face à la morosité actuelle, nombreux seront celles et ceux qui viendront se soigner avec ce tourbillon tout à la fois loufoque et sérieux.
Test Blu-ray : Everest
« Un aller-retour sur le toit du monde au prix d’une place de cinéma, ça vous dit ? L’effet d’immersion est indéniable dans le nouveau film américain du réalisateur islandais Baltasar Kormakur. Pendant plus d’une heure, le spectateur est invité à accompagner un groupe d’alpinistes téméraires
Test DVD : Blow Out
Un preneur de son pour le cinéma enregistre ce qui pourrait être la preuve d’un assassinat perpétré contre le candidat le plus sérieux à la présidentielle américaine
Test DVD : Disparue en hiver
Sous l’impulsion des deux chefs d’œuvre de Guillaume Nicloux que sont Une affaire privée et Cette femme-là, respectivement sortis en 2002 et 2003, est né il y a quelques années une nouvelle race de polars post-modernes français, très influencés par la série noire, mariant des personnages cassés par la vie évoluant dans des milieux interlopes. De ces intrigues glauques baignant dans une noirceur abyssale et désespérée naissait une nouvelle forme de thrillers, comptant à ce jour quelques représentants prestigieux. Outre les deux films de Nicloux cités plus haut, on pense par exemple à Edy de Stéphan Guérin-Tillié (2005), ou encore au sublime Poupoupidou de Gérald Hustache-Mathieu (2011).
Test Blu-ray : Cézanne et moi
L'ambition de Cézanne & moi est de retracer à l'écran l'amitié qui a lié, durant une grande partie de leur vie, le peintre Paul Cézanne et l'écrivain Émile Zola. Cette amitié, on ne la connaît que dans ses grandes lignes (115 lettres ont été réunies dans Lettres croisées (1858-1887) chez Gallimard), et c'est Danièle Thompson qui se charge de remplir les blancs et autres pointillés, imaginant, extrapolant une rupture entre les deux hommes s'orchestrant autour de la publication de L’œuvre de Zola (1886). Cette thèse a en effet été soutenue dés 1937 par John Rewald, le premier éditeur de la correspondance de Zola, mais a largement été remise en question en 2013 avec la découverte d'une nouvelle lettre, postérieure à celle de la « rupture ».
Test Blu-ray : Brimstone
Des limites morales, Martin Koolhoven ne s’en impose aucune, si ce n’est celles de son montage, sachant toujours utiliser l’ellipse au moment où les images pourraient devenir complaisantes. Tout juste peut-on lui reprocher une scène de violence totalement gratuite dans le dernier acte, semblant aller à contre-courant de la retenue dont il aura su faire preuve le reste du métrage, et qui pourrait faire douter de ses intentions. Comme si, subitement, il voulait à tout prix choquer au cas où l’on ne l’aurait pas été suffisamment par tout ce qui a précédé. C’est dommage



















