Test DVD : Le choix de Raphi

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Le choix de Raphi

Espagne : 2021
Titre original : Mi vacío y yo
Réalisation : Adrián Silvestre
Scénario : Raphaëlle Pérez, Adrián Silvestre, Carles Marqués-Marcet
Interprètes : Raphaëlle Pérez, Alberto Díaz, Marc Ribera
Éditeur : Épicentre Films
Durée : 1h40
Genre : Drame
Date de sortie VOD : 16 novembre 2022
Date de sortie DVD : 16 janvier 2024

Raphi, une Française, travaille dans un centre d’appels à Barcelone. Son médecin lui a diagnostiqué une dysphorie de genre. Pendant cette période de confusion, nous la suivons au quotidien le temps de sa transition. Le temps et l’expérience vont l’aider à trouver sa place dans le monde…

Le film

[3/5]

Fiction, documentaire : la limite entre ces 2 genres cinématographiques est de plus en plus floue et Le choix de Raphi en est un nouvel exemple. Concernant ce film, pas de réelle surprise lorsqu’on sait que Adrián Silvestre, le réalisateur, aime explorer les limites entre la réalité et la fiction et que le scénario a été écrit par Adrián Silvestre et Carles Marqués-Marcet en collaboration avec Raphaëlle Pérez, l’actrice principale du film qui, en fait, raconte sa propre histoire. L’histoire d’une française qui travaille dans un centre d’appel de Barcelone, l’hstoire d’une fille née dans un corps de garçon. S’agissant de ce phénomène et du phénomène inverse, le vocabulaire utilisé aujourd’hui dans le monde des psy est dysphorie de genre. Que faire lorsqu’on est touché par ce phénomène, un phénomène qui touche plus de personnes nées dans un corps de garçon que de personnes nées dans un corps de fille, mais qui, de toute façon, apporte presque toujours une grande souffrance psychologique et sociale aux personnes touchées ?

Le film nous raconte ce qui est proposé à Raphaëlle, prénommée Raphaël à la naissance, et celle qui, parmi toutes les possibilités, a sa préférence. La psychologue avec qui Raphi a un entretien au début du film l’oriente tout naturellement vers un ou une endocrinologue, une hormonothérapie étant un point de passage obligé dans le cadre d’une transition homme vers femme. Une fois cette étape franchie, se pose la question de la chirurgie, la question de la vaginoplastie. Raphi ne semble pas très encline à subir cette opération, une opération bien entendu irréversible et pour laquelle, de toute façon, il faut compter 3 ans d’attente. Son rêve, en fait, serait de trouver un compagnon qui l’accepte telle qu’elle est après l’hormonothérapie, un souhait très difficile à satisfaire, la très grande majorité des hommes voyant dans ces transgenres qui restent au milieu du parcours des homosexuels déguisés en femmes, ce que n’est pas du tout Raphaëlle. Heureusement pour Raphaëlle, sa famille la soutient et, bien que géographiquement éloignée d’elle, Raphaëlle est souvent en communication avec elle.

Comme on l’a vu très proche d’être un documentaire, Le choix de Raphi dégage une grande impression d’authenticité au prix, parfois, de scènes très intimes de la vie de Raphi qui pourront déranger certains spectateurs et certaines spectatrices. Le grand mérite du film est de permettre à celles et ceux qui le verront de mieux comprendre et de mieux accepter le monde transgenre, un monde peuplé d’êtres humains qui n’ont pas demandé à se retrouver face au problème de se sentir d’un genre différent de celui de leur corps et pour qui cette situation est souvent synonyme de souffrance psychologique, sexuelle et sociale. On ne sait pas trop ce qu’il y a de fictionnel dans le film, mais une chose est sûre : on ne peut que ressentir de l’empathie pour Raphi, très bien interprétée par … elle-même !

Le DVD

[3.5/5]

Le choix de Raphi est un film qui n’est jamais sorti en salle dans notre pays. Heureusement, le DVD nous gâte en ce qui concerne la qualité de l’image, avec un beau piqué et un excellent rendu de la lumière. Le film se voit en VO sous-titrée, au choix, en français ou en anglais ou sans aucun sous-titrage, le choix étant offert, concernant le son, entre Dolby Digital 5.1 et Stéréo.

On peut regretter l’absence d’un supplément conséquent portant sur la dysphorie de genre, quand bien même ce qu’on apprend au travers du film est déjà très riche. En fait, les 3 suppléments qui sont offerts aux spectateurs ne présentent qu’un intérêt très limité : une galerie photos, une « fiche » succincte sur la biographie et la filmographie du réalisateur et la bande-annonce du film.

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