Test Blu-ray : Les gazelles
Les gazelles fera plutôt, et l’on s’en rendra compte assez rapidement, office de haut du panier comparé à ses concurrents directs dans le créneau de l’humour de filles / pour les filles : sensible, régulièrement drôle, le film de Mona Achache se révèle même relativement créatif dans sa mise en scène, qui utilise dynamiquement inserts et autres jump-cuts dans le but de faire rire – ce qui en l’occurrence s’avère plutôt payant, puisque les gags font souvent mouche.
Test Blu-ray : Moi, Tonya
Alors qu’elle s’entraîne pour les Jeux Olympiques de 1994, Nancy Kerrigan est frappée au genou. L’entourage de sa rivale Tonya Harding est rapidement soupçonné. Ce fait divers marquant est revisité sous la forme d’une farce faussement documentaire dans Moi, Tonya, avec témoignages face caméra. La vie chaotique de la principale suspecte est examinée, de son enfance douloureuse jusqu’à l’incident. Issue d’une famille modeste, elle est dépeinte comme une victime. De la société, de sa mère acariâtre qui a voulu faire d’elle une championne à tout prix et de son mari violent. Elle était le vilain petit canard opposé à la fiancée d’une Amérique trop parfaite.
Test Blu-ray : Viral
En véritables stakhanovistes du genre, Ariel Schulman et Henry Joost, les deux réalisateurs du sympathique Nerve sorti durant l'été 2016, ont signé, durant cette même année, un autre film d'horreur, intitulé Viral, qui débarque aujourd'hui en Blu-ray / DVD sous les couleurs de Wild Side Vidéo. Adeptes du système D et des films rapidement mis en boite pour un résultat visuellement plutôt bluffant, les deux cinéastes reviennent à leurs premières amours avec cette petite production Jason Blum (pour qui ils avaient déjà réalisé en tandem Paranormal Activity 3 et 4). Et au vu du résultat final, on peut dire qu'ils n’ont certainement pas perdu leurs habitudes : ils travaillent vite, ils travaillent bien, en bidouillant des bandes efficaces qui surfent volontiers avec les formats de prise de vue.
Test Blu-ray : Trois femmes
Dans son autobiographie « Altman on Altman », série d'entretiens passionnants avec David Thompson, il décrit l’héroïne de Trois femmes, Pinky, comme pouvant être une extra-terrestre arrivant sur notre planète et qui pour se fondre dans la foule déciderait de voler une personnalité au hasard. Manque de bol, elle choisit ce modèle qui se révèle très vite bien peu intégrée à ses contemporains. Tentative de vol d'identité par une criminelle en fuite ou enfant perdue dans un monde trop grand pour elle ? Pinky ne se révèle pas beaucoup et ce ne sont pas ses parents très âgés qui apporteront une réponse à ce mystère. Sissy Spacek joue avec son emploi de ses premières années de comédienne, celui de la femme-enfant, entre le repoussoir et une attirance trouble, Carrie au bal du diable en étant le jalon. Elle est impressionnante de fragilité d'abord, de dureté implacable ensuite.
Test Blu-ray : Les innocents
1961 : Un an à peine après le succès du Village des damnés produit par la MGM, les studios 20th Century Fox, sans doute désireux de surfer sur la vague des enfants maléfiques (initiée par La mauvaise graine en 1956), prennent l'initiative de confier au britannique Jack Clayton la garde du petit Martin Stephens, tête d'affiche du film de Wolf Rilla, qui délaisserait la perruque blonde pour promener son faciès à la fois angélique et foutrement inquiétant dans les couloirs sombres d'une immense demeure gothique dans Les innocents.
Test DVD : Le Ravissement
Comment la vie de Lydia, sage-femme très investie dans son travail, a-t-elle déraillé ? Est-ce sa rupture amoureuse, la grossesse de sa meilleure amie Salomé, ou la rencontre de Milos, un possible nouvel amour ?
Test DVD : Rampage – Hors de contrôle
Dwayne Johnson à la rescousse ! On pourrait sans peine interpréter cet appel à l’aide de deux façons complémentaires. Pour commencer, il désigne l’objectif bassement scénaristique, taillé sur mesure pour l’ensemble de ses personnages, qui sont prédestinés à combattre à la fois un ennemi à l’envergure disproportionnée et leur propre humeur toujours un peu sectaire et dans des cas extrêmes même carrément misanthrope, comme dans Rampage - Hors de contrôle. Puis, ce cri du désespoir naît également de notre frustration plus subjective de voir l’acteur enchaîner des films à la formule sans imagination, repassant sans cesse des cas de figure identiques qui exploitent paresseusement les mêmes créneaux du talent indéniable de l’ancien catcheur. A l’image de ces affrontements dans le ring dépourvus de spontanéité, le spectacle certes tonitruant finit par nous lasser, surtout quand il est exécuté avec un tel flegme routinier que dans cette histoire abracadabrante, qui débute sur un joli coup de tension dans l’espace, avant de finir en queue de poisson.
Test DVD : Back to school
Surtout connu en France pour avoir partagé avec Dwayne « The Rock » Johnson l’affiche d’Agents presque secrets, Kevin Hart n’a malheureusement pas encore chez nous le rayonnement et le statut de star du rire dont il bénéficie aux États-Unis : par conséquent, en France, les films le mettant en scène en tête d’affiche atterrissent le plus souvent en VOD ou en « Direct to Video », sans avoir l’opportunité de sortir sur grand écran. C’est donc à nouveau le cas avec Back to school qui, malgré son carton aux Etats-Unis et dans divers pays d’Europe (103 millions de dollars de recettes aux box-office international), n’a eu droit en France qu’à une sortie purement « technique » en décembre dernier, concentrée sur seulement deux salles dans tout l’hexagone, et qui a de ce fait difficilement franchi le cap des 330 entrées.
À voir en VOD : Wolfboy
Wolfboy est un récit de coming of age aussi sympathique que convenu, tournant autour d'un jeune garçon souffrant d'hypertrichose, une maladie génétique qui lui vaut une pilosité abondante sur l’ensemble du corps, et notamment sur le visage.
Test DVD : Ardor (Cannes 2014)
Curieux film de genre, Ardor semble uniquement articulé, d'un point de vue narratif, autour de son époustouflant final. Linéaire, rythmé, le récit met les personnages en place au fur et à mesure de quelques péripéties survivalistes dans le but d'amener le spectateur vers un duel formellement extraordinaire, qui clôt le film sur presque une demie-heure d'affrontement dans la plus pure tradition du western et pour tout dire assez formidable.
Test Blu-ray : American assassin
Pensé comme le premier épisode d'une nouvelle franchise orientée action / espionnage, American Assassin est le fruit de tout un tas d'influences conscientes ou pas : si les franchises Jason Bourne et Jack Reacher arrivent en tête de liste, pour le mélange d'action sèche et brutale mêlée à des déplacements géographiques constants, on pense évidemment également à John Wick ou encore à La chute de la Maison Blanche / Londres, pour le héros badass littéralement increvable.
Test Blu-ray : Horse soldiers
Si les événements du 11 septembre 2001 ont clairement changé la face du monde, il était inévitable que le cinéma américain s’en voie également profondément modifié : très rapidement, on a pu voir se dessiner un « avant » et un « après » World Trade Center dans le traitement des intrigues contemporaines, même quand ces dernières ne traitaient pas frontalement de l’attentat sur les tours jumelles. Comme pour dresser un rempart contre la barbarie, les studios se sont pour la plupart réfugiés derrière la bannière étoilée, brandissant haut et fort un patriotisme propre à réunir la nation contre la violence aveugle. Dans un réflexe de défense, et en hommage aux victimes des attentats du 11 septembre, tout un peuple semble donc s’être uni, la main sur le cœur et l’hymne national aux lèvres. Et si les actes terroristes sur les tours du World Trade Center l’ont peut-être exacerbé, on admettra tout de même que le patriotisme a toujours été une valeur forte –sinon fondamentale– aux Etats-Unis, et de fait, a également toujours été très présent dans le cinéma américain, au point que de nombreux observateurs extérieurs lui confèrent parfois des visées « impérialistes » pas forcément très pertinentes.