Test DVD : L’amour est une fête

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L’amour est une fête

 
France, Belgique : 2018
Titre original : –
Réalisation : Cédric Anger
Scénario : Cédric Anger
Acteurs : Guillaume Canet, Gilles Lellouche, Michel Fau
Éditeur : France Télévisions Distribution
Durée : 1h55
Genre : Comédie
Date de sortie cinéma : 19 septembre 2018
Date de sortie DVD : 23 janvier 2019

 

Paris, 1982. Patrons d’un peep show, Le Mirodrome, criblés de dettes, Franck et Serge ont l’idée de produire des petits films pornographiques avec leurs danseuses pour relancer leur établissement. Le succès est au rendez-vous et ne tarde pas à attirer l’attention de leurs concurrents. Un soir, des hommes cagoulés détruisent le Mirodrome. Ruinés, Franck et Serge sont contraints de faire affaire avec leurs rivaux. Mais ce que ces derniers ignorent, c’est que nos deux « entrepreneurs » sont des enquêteurs chargés de procéder à un coup de filet dans le business du « X » parisien. C’est le début d’une aventure dans le cinéma pornographique du début des années 80 qui va les entraîner loin. Très loin…

 


 

Le film

[3/5]

« Paris, 1982. Franck et Serge dirigent un peep show où de jolies filles s’effeuillent pour le plaisir de la clientèle. Pour faire la promotion de leur établissement, ils produisent des films X mettant en vedettes leurs aimables employées. Lorsque le lieu est mis à sac par des hommes cagoulés, ils sont ruinés et font appel à des soutiens douteux. Loin d’être de vrais entrepreneurs du sexe, ils sont en réalité des policiers chargés par le pouvoir giscardien d’infiltrer le milieu et de faire un exemple.

Avec L’amour est une fête, Cédric Anger se promène avec une tonalité légère dans un témoignage distancié de la libération des mœurs. Il retrouve Guillaume Canet (La prochaine fois je viserai le cœur) qui apporte un peu de profondeur avec ses doutes éthiques. Il forme un duo étonnant avec Gilles Lellouche plus fasciné que lui par cet univers.

Xavier Beauvois incarne un metteur en scène éloigné de son propre cinéma (Des hommes et des dieux), directeur d’acteurs aux consignes bien particulières, la principale étant de bien se reposer entre deux prises. Mi-comique mi-sérieuse, cette charge divertissante capte avec humour les derniers soubresauts d’un libertinage à la française. »

Critique de notre rédacteur en chef Pascal Le Duff.

 

 

Le DVD

[4/5]

Si le film a été annoncé pour une sortie au format Blu-ray avant même sa sortie dans les salles obscures, les scores de L’amour est une fête au box-office français (un peu plus de 127.000 entrées) ont finalement contraint France Televisions Distribution à revoir ses ambitions à la baisse : le film ne sortira finalement que sur support DVD. C’est dommage pour le film de Cédric Anger, dont les qualités formelles auraient certes mérité un encodage en Haute Définition, mais il s’agit là de la dure loi du marché. L’échec commercial du film sera de plus une nouvelle preuve que la popularité de tel ou tel acteur n’est jamais définitivement acquise, et que comme le dit le proverbe de chasseur, « il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué ». C’est donc France Télévisions qui se charge aujourd’hui de nous offrir la possibilité de découvrir L’amour est une fête sur support DVD ; et si bien sûr le rendu proposé ici n’est en rien comparable avec celui dune galette HD, force est de constater que la définition de ce DVD est exemplaire, sans le moindre problème de compression ou autre pétouille technique. L’éditeur, rôdé au support, nous propose un encodage maîtrisé, dont on ne percevra les limites techniques que sur certains arrière-plans affichant un léger bruit vidéo, ainsi que sur les scènes soit trop nimbées de rouges et de verts (qui passent toujours un peu mal en définition standard), soit sur les scènes nocturnes, un poil plus granuleuses. Côté son, la version française est proposée en Dolby Digital 5.1, dans un mixage aux effets discrets, privilégiant de façon très nette les ambiances aux gros effets multicanaux.

Du côté de la section suppléments, l’éditeur nous propose un long et passionnant making of intitulé « Un cinéaste au travail » (52 minutes), revenant sur toute la production du film, sans trop faire preuve de la traditionnelle « langue de bois » habituelle dans ce genre de bonus. Une bonne et belle surprise.

 

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