Test Blu-ray : Cherchez l’idole

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1946

Cherchez l’idole

 
France, Italie : 1964
Titre original : –
Réalisation : Michel Boisrond
Scénario : Richard Balducci, Annette Wademant
Acteurs : Dany Saval, Franck Fernandel, Berthe Granval
Éditeur : Gaumont
Durée : 1h28
Genre : Comédie, Musique
Date de sortie cinéma : 26 février 1964
Date de sortie DVD/BR : 11 septembre 2019

 

La bonne de Mylène Demongeot, Gisèle, est éprise de Franck. Celui-ci a pour amie Corinne, qui le pousse à dérober un cœur de diamants chez la célèbre actrice. Il cache un bijou dans une guitare électrique, chez un disquaire. Le lendemain, il apprend que ce modèle de guitare a été vendu à cinq chanteurs célèbres…

 


 

Le film

[3,5/5]

Plongée en immersion dans le petit monde des yéyés et de la variété des années 60, Cherchez l’idole est une charmante petite comédie adolescente et inoffensive, très représentative de l’insouciance d’un certain cinéma populaire français de cette époque. Conçu comme un véhicule commercial consacré à la génération « Salut les Copains », ne cherchant même pas à cacher sa nature purement promotionnelle, le film de Michel Boisrond est articulé autour d’une trame pensée pour mettre en avant une poignée de personnalités de la chanson de l’époque. Ainsi, le film développe de façon très linéaire et artificielle une intrigue cousue de fil blanc, qui dénote d’une conception volontiers très décontractée du cinéma.

Néanmoins, et peut-être grâce au recul (55 ans nous séparent aujourd’hui du film), le charme opère sans trop de difficultés, le spectateur se laissant finalement porter par l’écriture nonchalante du film, qui confère à Cherchez l’idole un drôle de rythme, tenant du parcours à étapes à la naïveté irrésistible, développant qui plus est une une ambiance bon-enfant tout au long de son récit, assurée par l’abattage comique de Dany Saval ainsi que par la présence de Franck Fernandel, fils de l’acteur bien connu, n’évoluant cependant pas du tout dans le même registre que le paternel. Et puis voilà, il y a les « copains » tous ces petits jeunes poussant la chansonnette. Quelques-uns d’entre eux nous ont quitté, tels que Johnny Hallyday, Charles Aznavour, Frank Alamo ou Nancy Holloway, disparue il y a quelques jours à peine. Idem pour les acteurs, des têtes connues et regrettées qui passent dire bonjour le temps d’un plan ou deux : Claude Piéplu, Pierre Bellemare, Christian Marin, Jacques Dynam… Mais bien sûr, tous les protagonistes du film ne sont pas décédés : on aura également droit à des tours de chant de la part de Sylvie Vartan et d’Eddy Mitchell, ainsi qu’une participation amicale de Mylène Demongeot.

Attachant, correctement mis en images dans un joli Scope noir et blanc, Cherchez l’idole s’avère un gentil petit film, et sera l’occasion pour le spectateur de fredonner quelques airs devenus de véritables classiques de la variété française, tels que « La plus belle pour aller danser » de Sylvie Vartan ou encore « Et pourtant » de Charles Aznavour.

 

 

Le Blu-ray

[4/5]

Disponible chez Gaumont au sein de la vingt-neuvième vague de sa collection Blu-ray Découverte (ou Gaumont découverte en Blu-ray), Cherchez l’idole s’offre donc aujourd’hui un lifting Haute-Définition qui ravira autant les amateurs de cinéma français un brin suranné que les nostalgiques de l’époque « Yéyés ». D’autant que comme à son habitude, Gaumont nous offre un excellent travail de restauration.

En effet, le film de Michel Boisrond retrouve ici toute sa superbe : présenté au format Cinémascope 2.35 noir et blanc et en 1080p, le film impose un rendu Haute-Définition assez superbe. La restauration a fait place nette des outrages liés au temps, le grain d’origine a été préservé, la définition est précise, le piqué précis, les contrastes sont affirmés et les noirs profonds. Ce master HD de Cherchez l’idole est donc absolument remarquable, il y a d’ailleurs fort à parier pour que l’on n’ait jamais réellement eu l’opportunité de le découvrir dans des conditions techniques si pointues. Côté son, le film est proposé en DTS-HD Master Audio 2.0 (mono d’origine), et le mixage s’avère parfaitement clair, équilibré, et même étonnamment dynamique vu l’âge du film. Préparez-vous à taper des pieds en cadence !

Rayon suppléments, Gaumont nous propose de découvrir un entretien avec Jean-Pierre Pasqualini, journaliste (37 minutes) qui évoquera avec nostalgie l’époque des Yéyés et la singularité du film de Michel Boisrond dans le paysage cinématographique français de l’époque. Les anecdotes fusent, la bonne humeur est de rigueur, et même si certaines informations sont données à plusieurs reprises, l’ensemble est clair et enthousiasmant. Outre la traditionnelle bande-annonce, l’éditeur nous proposera également un sujet sur la restauration du film sur le modèle, forcément toujours efficace, du « avant / après ».

 

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