Critique : Atomic Blonde

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Atomic Blonde

États-Unis, 2017
Titre original : –
Réalisateur : David Leitch
Scénario : Kurth Johnstad
Acteurs :  Charlize Theron, James McAvoy, Sofia Boutella
Distribution :  Universal Pictures International France
Durée : 1h55
Genre : Action
Date de sortie : 16 août 2017

3,5/5

David Leitch est un cascadeur sorti de l’ombre en 2014, en co-réalisant avec son compère Chad Stahelski John Wick. Un film d’action dans lequel Keanu Reeves, ex-tueur à gages, vengeait son chien et sa voiture volée ( ?) en exécutant, par tous les moyens possibles, d’anciens compagnons à la gâchette facile et à l’accent russe prononcé. Si le long-métrage aurait pu passé inaperçu, Keanu Reeves s’étant spécialisé dans un seul type de film (un peu comme ce cher Nicolas Cage), il se démarquait par ses scènes d’action percutantes, et lisibles – ce qui est loin d’être le cas des films d’actions contaminés par la shaky-cam. Dans le deuxième opus, sorti au début de l’année, David Leitch avait quitté le navire, se tournant donc vers la réalisation d’Atomic Blonde, vendu comme un « John Wick au féminin » …

Synopsis : L’agent Lorraine Broughton est une des meilleures espionne du Service de renseignement de Sa Majesté ; à la fois sensuelle et sauvage et prête à déployer toutes ses compétences pour rester en vie durant sa mission impossible. Envoyée seule à Berlin dans le but de livrer un dossier de la plus haute importance dans cette ville au climat instable, elle s’associe avec David Percival, le chef de station local, et commence alors un jeu d’espions des plus meurtriers.

Pourtant, qualifier vainement le film de « John Wick au féminin » serait très réducteur, et assez éloigné du résultat final. Car si le long-métrage n’est pas avare en scènes de corps-à-corps et en fusillades, elles ne sont pas au centre de l’intrigue, contrairement au revenge-movie avec Keanu Reeves. Ici, ce qui semble importer, c’est plus l’ambiance que l’action en elle-même. Ainsi, Atomic Blonde est avant tout un film d’espionnage, porté par son atmosphère berlinoise de fin de Guerre Froide. Il faut dire que, se situant juste avant la chute du mur de Berlin, ce n’est pas les protagonistes qui manquent : Américains, Russes, Allemands de l’Est, Anglais, Français, tous répondent à l’appel. Un peu trop d’ailleurs, puisque le récit se fait parfois un peu brouillon et inutilement alambiqué. Le récit justement, est entièrement porté par Charlize Theron. Littéralement, puisque c’est elle qui raconte l’histoire, à des agents du M.I.6 et de la C.I.A., quelques jours après ses mésaventures. Mais surtout, Charlize Theron traverse le film sans avoir besoin d’une quelconque aide masculine : comme dans Mad Max Fury Road, elle s’affirme comme figure moderne et féministe (bien qu’ici le thème ne soit pas directement abordé, contrairement au film de Georges Miller). On finit ainsi par être déçus quand l’intrigue s’attarde sur le personnage qu’incarne James McAvoy, beaucoup moins intéressant.

Heureusement, le film est plutôt satisfaisant visuellement. Adapté du comics The coldest city, Berlin paraît tantôt grisâtre, tantôt colorée, et les scènes d’actions qui s’y déroulent bénéficient de l’expérience de David Leitch. Comme dans son précédent film, point de shaky-cam (qui semble définitivement être passée de mode ?), mais des plans plus ou moins longs nous plongeant au cœur du combat. Et, comme s’il s’agissait désormais d’un passage obligé dans les films d’action, on a droit à un long plan-séquence ponctué d’innombrables péripéties. Malheureusement, à force d’en voir, ces faux plans-séquence finissent par être moins impressionnants …

Conclusion

 Porté par une bande-son électrisante, réussi visuellement sans pour autant être impressionnant, Atomic Blonde est un film d’action sympathique, centré autour d’une Charlize Theron, qui, comme le spectateur, semble bien s’amuser dans ce jeu de dupes. 

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