Critique : Message from the king

0
Fabrice du Welz est un cinéaste passionnant à plus d’un titre. Avec son premier long métrage, Calvaire (2004), il livrait une authentique bombe qui allait traumatiser pas mal de fans de cinéma de genre avec son mélange inédit de romantisme tordu et d’horreur frontale, le tout dans une ambiance étrange et dérangeante. UJn classique instantané possédant encore aujourd’hui toute son aura. La suite de sa carrière aura été tout aussi radicale, le cinéaste ne sacrifiant jamais ses visions à des impératifs commerciaux. Un esprit d’artiste incontrôlable qui fait sa singularité, mais l’ayant cantonné à un cinéma confidentiel, pour un petit public d’irréductibles. A l’occasion du polar Colt 45, il espérait à l’époque changer de style, pour un film qu’il envisageait comme sa version des polars hardcore américains des 70’s, au style rugueux et impitoyable. L’expérience douloureuse avec son producteur Thomas Langmann l’aura mené vers le radical Alleluia pour lequel il aura retrouvé son plaisir de filmer, malgré une exploitation pour le moins limitée. Tout ça nous amène au film qui nous intéresse aujourd’hui, que l’on peut sans aucun mal voir comme son polar hardboiled dont il rêve depuis longtemps et qui constitue sa première expérience aux Etats Unis. Réalisé avec un budget que l’on devine serré, en très peu de temps (28 jours), et arrivé très tard sur le projet, on se doute bien qu’il ne s’agit pas d’un projet personnel pour le cinéaste mais cela ne veut pas dire pour autant qu’il n’y a pas mis toute son âme, comme on s’en rendra très rapidement compte.

Critique : Le Masque arraché

0
La troisième édition du Festival International du Film restauré « Toute la mémoire du monde », actuellement en cours à la Cinémathèque Française, permet d’élargir la mission de cette auguste institution du cinéma sous toutes ses formes. D’abord en termes de public, puisque les salles sont remplies en semaine d’élèves adolescents, qui s’y rendent plus par devoir que par passion, et puis, surtout, parce que pendant quatre jours, nous pouvons y découvrir des trésors cachés du Septième art, à condition de ne pas être réfractaire aux restaurations numériques. Présenté dans le cadre d’un hommage à la Collection Cohen, Le Masque arraché est l’une de ces perles rares, qui nous invitent à explorer dans les meilleures conditions techniques une époque révolue du cinéma hollywoodien. Le mélodrame et le suspense y font bon ménage, sur fond de croisement de trajectoire de deux vedettes démesurées : Joan Crawford et Jack Palance.

Critique : Coincée

0
Belle ouverture pour le cycle consacré au cinéaste américain Phil Karlson à la Cinémathèque Française (qui a lieu du 3 octobre au 22 novembre) avec Coincée (Tight Spot), un film noir, genre dans lequel il excellait, adapté d'une pièce de théâtre à suspense de Lenard Kantor (Dead pigeon).
Sécurité rapprochée photo du film avec Denzel Washington, Ryan Reynolds

Sécurité rapprochée

0
Tobin Frost est le traître le plus haï et le plus redouté de la CIA. Après avoir échappé au contre-espionnage pendant près de dix ans, il refait surface en Afrique du Sud. Lorsque sa cachette d’un faubourg du Cap est attaquée par un mystérieux commando, un jeune "bleu", Matt Weston, est obligé d’assurer seul sa fuite et de le conduire dans une nouvelle résidence sécurisée. "Ange gardien" malgré lui, Matt voit dans cette mission une chance inespérée de faire ses preuves aux yeux de l’Agence. Une relation précaire s’établit entre le débutant et le renégat endurci. Mais Frost, manipulateur né, réserve quelques surprises à son candide protecteur…

Cannes 2014 : Snow in Paradise

0
Présenté au Festival de Cannes 2014 dans la sélection Un Certain Regard, le premier film d’Andrew Hulme (qui a travaillé sur des projets tels que Slevin ou The American) avait de quoi intriguer dans cette sélection un peu trop sage. Malheureusement Snow in Paradise n’a pas attiré les foules durant les projections sur la croisette.
After.Life avec Christina Ricci

After.Life

2
After.Life est le premier film d'Agnieszka Vosloo, également scénariste. Un thriller fantastique avec la belle Christina Ricci et Liam Neeson. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'After.Life est un film étrange...

Critique : Sons

0
Nous arrivant du Danemark, Sons vient jouer dans la cour des thrillers carcéraux. Avec son personnage central de matonne secrète et la promesse de rebondissements claustrophobiques, le spectacle m’aura malheureusement déçu.
lumière

Critique : The Pact – Gérardmer 2013

0
Après le décès de leur mère, Annie se laisse convaincre de retourner dans la maison familiale pour rendre un ultime hommage à la défunte. Dans la chambre d'enfant, la jeune fille est dérangée par une présence inquiétante. Alors qu'elle sollicite l'aide d'un policier du coin et d'une voyante pour mener l'enquête, elle va bientôt découvrir que ces mystérieux incidents font émerger des cauchemars réprimés depuis longtemps et lèvent le voile sur un secret de famille troublant.

Revu sur OCS : Les Lyonnais

0
Changement de camp pour l'ancien flic Olivier Marchal avec son quatrième long-métrage en tant que réalisateur. Contrairement à ses films précédents, des plongées sans trop de concessions en termes de propos dans l'enfer des divisions policières, Les Lyonnais est un vrai conte de gangster de la vieille école.

Berlinale 2018 : Paranoïa

0
Le cinéma commercial de ce siècle est dominé par les épopées de super-héros, les films d'horreur et autres thrillers, ainsi que dans une moindre mesure, puisque plus tributaires des spécificités locales, de comédies. En gros, pour faire fructifier au mieux l'argent investi dans la production cinématographique, il convient de se tourner vers ces genres désormais tellement balisés, que la probabilité de l'échec cuisant s'amenuise d'année en année.

Cannes 2017 : Good Time

0
Les frères Safdie, réalisateurs indépendants new-yorkais, signent avec Good Time leur quatrième long-métrage. Les précédents, peu distribués en France, avaient cependant bénéficié d'un certain succès d'estime. Leurs deux premiers films, The Pleasure of Being Robbed et Lenny and the kids avaient été sélectionnés à la Quinzaine des Réalisateurs, en 2008 et en 2009, tandis que Mad love in New York a été présenté à la Mostra de Venise il y a trois ans.

Vu sur OCS : K

0
Alexandre Arcady persiste et signe dans le grand n'importe-quoi avec ce thriller de la fin des années 1990, qui mélange tout, sans pour autant avoir à dire quelque chose de valable sur quoique ce soit. K se voudrait en effet l'équivalent filmique d'une partie d'échecs de haut niveau, où tous les coups sont permis, mais où la stratégie la plus finement agressive l'emporte finalement.

Derniers articles

Test Blu-ray 4K Ultra HD : Racket / Du sang sur la Tamise

0
Dans Racket, la Tamise n’est pas seulement un fleuve : c’est une coulée de plomb liquide où se reflètent les ambitions d’un gangster qui rêve d’ériger son empire comme on bâtit une cathédrale de béton. Le film est également connu sous le titre Du Sang sur la Tamise ainsi que sous son titre original The Long Good Friday.

Décès du scénariste Tom Stoppard

0
Le dramaturge et scénariste tchéco-anglais Tom Stoppard est décédé le 29 novembre dans le comté du Dorset en Angleterre. Il était âgé de 88 ans. Extrêmement prolifique et célébré pour son travail au théâtre, Stoppard avait également écrit quelques scénarios excellents pour le cinéma, notamment ceux de Brazil de Terry Gilliam, Empire du soleil de Steven Spielberg et Shakespeare in Love de John Madden.

Test Blu-ray 4K Ultra HD : La Nuit du Chasseur

0
Dans La Nuit du chasseur, l’Amérique des années 1930 se transforme en terrain de jeu cauchemardesque où l’innocence des enfants se heurte à la duplicité des adultes.

De retour en salles au mois de décembre 2025

0
En ce mois de décembre 2025, notre première pensée va à la Cinémathèque Française, ses employés et son public cinéphile plus ou moins habitué, privés de séances pendant cinq longues semaines, depuis vendredi dernier et encore jusqu’au 2 janvier 2026. La raison : un invité surprise lors de la Masterclass de Sigourney Weaver avec la projection de Alien Le Huitième passager début novembre, un neuvième passager en quelque sorte sous forme de punaises de lit.

Test Blu-ray 4K Ultra HD : Carol

0
Dans Carol, Todd Haynes filme les années 50 comme un fétichiste du formica : chaque reflet, chaque rideau, chaque gant semble avoir été repassé par Dieu lui-même. Mais derrière cette vitrine chromée, c’est l’intime qui palpite...