Sans Issue

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Sans Issue avec Bruce Willis et Sigourney Weaver

Sans IssueSans Issue

Américain, espagnol : 2012
Titre original : The Cold Light of Day
Réalisateur : Mabrouk el Mechri
Scénario : Scott Wiper
Acteurs : Henry Cavill, Bruce Willis, Sigourney Weaver
Distribution : SND
Durée : 1h33
Genre : Thriller, Action
Date de sortie : 2 mai 2012

Globale : [rating:1][five-star-rating]

Le réalisateur Mabrouk El Mechri est principalement connu pour son osé JCVD, où il offre à Jean-Claude Van Damme le rôle de sa vie, au sens propre comme au figuré, puisque la célébrité joue son propre rôle et se révèle être un acteur plutôt talentueux. Avec Bruce Willis à l’affiche de son prochain film, il y avait de quoi croire à une deuxième réussite, mais…

Synopsis : Will Shaw, un étudiant américain, part en Espagne rejoindre sa famille pour une croisière pendant les vacances. Mais à son arrivée, il découvre un bateau vide et des traces de sang. Il est contacté par une mystérieuse organisation qui lui apprend que son père est en réalité un agent de la CIA. Celui-ci a disparu avec des documents importants. Will dispose de quelques jours pour le retrouver s’il veut sauver le reste de sa famille.

Sans Issue avec Bruce Willis et Sigourney Weaver

Mais à mauvais scénario, mauvais film.

Dès les 15 premières minutes du film, on se perd dans des détails complètement insignifiants. Forcément, avec un début pareil, on comprend immédiatement le moment passionnant qu’on s’apprête à passer. Rater le début, c’est comme louper les fondations d’une maison : forcément, après, ça ne tient pas debout. L’exemple parfait pour illustrer ce début en fanfare : l’éventuelle perte du boulot du personnage d’Henry Cavill. Un détail dont l’importance est égale à celle des petits pois dans la paella, ils sont là, mais on ne sait pas trop pourquoi. Pendant qu’on s’interroge sur ce genre de choses, les messes basses des deux fils de Martin Shaw (Bruce Willis) s’efforcent de faire passer leur père pour un personnage étrange aux yeux des spectateurs. Chose qui ne colle absolument pas avec l’interprétation de Bruce Willis, qui fait de ce monsieur un père de famille exemplaire. Ainsi, alors qu’on se perd dans cette quête de la vérité, une chamaillerie père-fils introduit malacroitement l’élément déclencheur : le kidnapping de la famille. L’ensemble de l’action et de ce qui la suit est terriblement prévisible, et on est entraîné dans une histoire où chaque rebondissement, chaque retournement de situation, donne un sens à l’irréalisme. La mort improbable d’un des personnages principaux, la découverte d’enfants cachés, l’incroyable performance de videurs de boîte de nuit qui tiennent tête à un agent de la CIA sur-entraînés… Tout y passe, et on sombre dans un ennui qu’on aurait préféré éviter.

Sans Issue avec Bruce Willis et Sigourney Weaver

Au delà de ça, on aurait aimé pouvoir se raccrocher à la mise en scène, qui, bien qu’elle soit sérieuse, n’est pas assez appliquée pour combler d’aussi gros points négatifs. L’ambiance générale est d’ailleurs peu prenante, et l’abus de scènes de nuits, d’une qualité médiocre dont les filtres sont probablement responsables, crée des moments peu agréables pour le spectateur. On a bien essayé de se rattraper en disant quelques mots sur les acteurs, mais il n’y a malheureusement pas grand chose de positif à dire de ce côté non plus. S’il fallait écrire une petite phrase sur chaque participant, on se perdrait dans d’interminables pavés tant il y a de personnages. Entre Israéliens, Américains et Espagnols, on a droit à un générique à rallonge. On se concentrera donc sur les éléments principaux. Bruce Willis s’est probablement égaré entre deux « gros films hollywoodiens » pour avoir atterri dans Sans Issue. A moins qu’il commence, comme beaucoup d’autres, une fin de carrière maladroite et désespérée..? Henry Cavill, que certains disaient prometteur, commence effectivement à décrocher des rôles intéressants, comme celui de Superman dans Man Of Steel. Dommage que celui-ci n’en fasse pas partie… Pour sa décharge, on considérera qu’il est passé à travers son film, sans retenir son cruel manque de charisme et sa faible capacité à transmettre les émotions qu’il devrait ressentir.

Résumé

Sans Issue nous oriente inévitablement vers l’issue de secours, tandis qu’une petite voix en nous nous implore de mettre fin à ce thriller complètement dénué d’intérêt tant il est pauvre et prévisible.

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