Critique : Zombi child
L'art de torpiller des sujets potentiellement intéressants.
Critique : Un havre de paix
En racontant des événements d'un passé déjà lointain, Yona Rozenkier montre comment cette situation de guerre quasi permanente que connait Israël depuis sa création induit un effet délétère chez ses habitants et tout particulièrement chez les hommes chez qui, souvent, s'exacerbe le culte de la virilité.
Cannes 2019 : Yves (Quinzaine)
Prenez le Her de Spike Jonze. Ajoutez-y une touche de 2001, l'Odysée de l'espace ainsi qu'un zeste d'épisode de la série britannique Black Mirror. Puis, mélangez le tout avec une forte dose d'humour et vos obtiendrez Yves. La recette fait rêver.
Cannes 2019 : The lighthouse (Quinzaine)
Alors que l’on déplorait l’autre jour l’utilisation excessive des jumpscares dans Wounds de Babak Anvari, son compatriote américain, lui, fait tout le contraire et semble déjà avoir une patte dans le genre du cinéma d’horreur. Robert Eggers instaure, dans The Lighthouse, une ambiance infiniment pesante qui ne passe jamais par des plans dans lesquels des figures terrifiantes vous sautent brusquement au visage. On se sent à l’étroit pendant les 110 minutes qui composent le film et devant cette image carrée, le réalisateur ayant choisi un format assez particulier pour son nouveau film. Le sublime noir et blanc choisi par le cinéaste de 35 ans joue sur les perspectives et participe à la perte de notion d’espace-temps que nous procure le film. Le son, lui aussi très travaillé, exacerbe nos peurs. Ces dernières sont d’ailleurs primitives : peur de l’autre, peur du noir, peur de l’isolement, peur de l’oiseau, superstition etc. Robert Eggers les met parfaitement en scène et dresse, à partir d’une intrigue extrêmement simple, un somptueux et effroyable tableau
Critique : 68 Mon père et les clous
C'est à une triple fin de cycle que nous convie ce documentaire aussi simple que pertinent : la fin d'un mode de commerce de proximité avec ce magasin de bricolage qui devra laisser sa place à un énième supermarché, celle d'un parcours professionnel commencé une vie active plus tôt, après des engagements de jeunesse dont la radicalité ne se retrouve guère chez ce vieux patron au bord de la retraite et enfin, de façon plus discrète, le doux décrochement entre un père et son fils, l'un devant la caméra, l'autre vaillamment derrière elle.
Cannes 2019 : Dogs Don’t Wear Pants (Quinzaine)
Magnifique, tragique, repoussant et drôle, Dogs don't wear pants est assurément l'une de ces petites pépites cinématographiques de l'année. Les chiens ont beau ne pas porter de pantalon, Jukka-Pekka Valkeapää, lui, est culotté.
Cannes 2019 : Wounds (Quinzaine)
Adapté du livre The Visible Flith de Nathan Ballingrud, Wounds raconte l'histoire de Will, un type sympa et réglo incarné par la star montante Armie Hammer, qui se retrouve, du jour au lendemain, impliqué, à cause d'un portable, dans une étrange et maléfique machination lui faisant peu à peu perdre la notion de réalité et le mettant à l'épreuve de situations surnaturelles et cauchemardesques.
Cannes 2019 : Once upon a time … in Hollywood
Le film commence : après un faux reportage sur le plateau d'une série western, on se retrouve plongé en plein dans le Hollywood de 1969. Léonardo DiCaprio, Brad Pitt, Margot Robbie, et dans des plus petits rôles, Al Pacino et Kurt Russell. On s'attendait à une fresque flamboyante sur le monde du cinéma, au tournant d'une époque ; c'est dire si nous avons été surpris.
Cannes 2019 : Parasite (compétition)
Parasite est avant tout une histoire de famille(s) : celle des protagonistes, qui doivent vivre dans un entre-sol et celle des Park, socialement à l'opposé des précédents. Comme d'habitude chez Bong Joon-ho, quelques plans suffisent pour nous faire ressentir une empathie immense envers les personnages. Ici, tous sont attachants, même (et surtout) lorsque les évènements prennent un tournant inattendu. Car s'il y a une chose dont le cinéaste semble s'être fait la spécialité, c'est le changement de ton.
Critique : Passion (Ryusuke Hamaguchi)
Pour l'instant, le réalisateur japonais Ryusuke Hamaguchi n'est pas encore entré dans le cercle fermé des cinéastes de son pays, adulés par les cinéphiles français, auquel appartiennent Akira Kurosawa, Yasujiro Ozu et Kenji Mizoguchi, ainsi que plus récemment Takeshi Kitano et Hirokazu Kore-eda.
Cannes, jour 7 : Une vie cachée & Frankie
Une vie cachée... Franz est un objecteur de conscience, ce qui n'est pas conseillé quand on est Autrichien en 1940. Lorsqu'il est appelé à servir sous les oripeaux du IIIème Reich, quitte à laisser de côté sa vie paisible, et sa famille avec elle, il préfère devenir prisonnier politique que d'aller tuer des innocents.
Cannes 2019 : Une fille facile (Quinzaine)
Autant le dire tout de suite, Une fille facile sent l'été à plein nez. Tourné en grande partie à Cannes, les scènes de plages ou de yachts, les bikinis et les chaudes nuits se finissant en boites de nuit donnent une odeur particulièrement estivale au film de la réalisatrice française de 39 ans.


















