Critique : Heureux comme Lazzaro

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C'est en transformant en conte un fait divers qui s'est déroulé en Italie dans les années 80 et impliquant réellement une marquise, que Alice Rohrwacher a choisi de traiter un sujet éminemment politique : la fin de la civilisation paysanne et la migration vers les villes de centaines de milliers de paysans pas vraiment préparés à la nouvelle civilisation dans laquelle ils plongeaient, la civilisation de la modernité.

Critique : Le Silence (Ingmar Bergman)

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A bien des égards, Le Silence est un film bergmanien par excellence : formellement prodigieux, il véhicule une vision fermement pessimiste du monde, à travers son histoire où la décomposition touche encore plus les rapports entre les personnages que les corps. Tout y est poisseux, malsain et tortueux, puisque personne n'y apporte une touche infime de beauté innocente.

Critique : Les Camarades

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Le cinéma italien des années 1960 n'était pas seulement l'âge d'or de la comédie savoureuse, aussi fraîche et populaire aujourd'hui qu'il y a un demi-siècle. Il œuvrait de même sans relâche à la création d'une conscience sociale, le reflet filmique d'une misère matérielle qui allait de pire en pire au fur et à mesure qu'on descendait des Alpes vers la Sicile.

Critique : First Man Le Premier homme sur la lune

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Tendre vers les étoiles, quitter notre caillou de Terre pour mieux le voir de loin : tels ont été les rêves de l'humanité depuis la nuit des temps. Le cinéma a fait sienne cette utopie, jusqu'à ce que la science et la logique concurrentielle de la Guerre froide l'aient transformée en réalité dans les années 1960.

La Roche-sur-Yon 2018 : Museo

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Même s'il n'en a pas forcément l'air, Gael Garcia Bernal n'est plus qu'à quelques jours de son quarantième anniversaire. Découvert par le public français au début des années 2000 dans des films tels que Amours chiennes de Alejandro Gonzalez Iñarritu et Et ta mère aussi de Alfonso Cuaron, l'acteur endosse donc depuis près de vingt ans la lourde responsabilité d'être l'un des visages internationaux du cinéma mexicain.

La Roche-sur-Yon 2018 : Sur le chemin de la rédemption

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A tous ceux qui croient que la religion n'a plus sa place au cinéma, à l'exception de quelques productions chrétiennes trop zélées et donc à réserver à leur public de niche, nous conseillons chaudement de découvrir le nouveau film du plus sombrement spirituel des cinéastes américains, Paul Schrader.

La Roche-sur-Yon 2018 : Animal (Armando Bo)

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Le grand écart entre une prémisse aux enjeux essentiels et son traitement tape-à-l'œil ne réussit pas toujours à ce film argentin, présenté en compétition au Festival de La Roche-sur-Yon. Animal, c'est en quelque sorte ce que d'abord le personnage principal, puis son entourage, devient quand la seule issue à une impasse vitale est le retour à une forme de barbarie, rompant complètement avec le semblant de civilisation et de foi en un système dysfonctionnel qui l'ont précédée.

La Roche-sur-Yon 2018 : Les Trois soeurs

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Les apparences sont trompeuses chez Valeria Bruni Tedeschi, une actrice abonnée aux personnages de femmes névrosées, dont la filmographie en tant que réalisatrice dévoile pourtant un regard plus nuancé sur les joies et les peines de la bourgeoisie. Citons comme preuve cette adaptation libre de la pièce de Tchekhov, produite pour être diffusée sur arte et programmée dans le cadre du focus sur Bruni Tedeschi au Festival de La Roche-sur-Yon.

Critique : Cold War

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"Cold War" nous plonge dans les tourments d'une histoire d'amour épisodique tout en offrant une belle reconstitution de l'après guerre dans trois pays, sur une durée d'une quinzaine d'années : la Pologne, la France et la Yougoslavie

Critique : La Dernière corvée

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La réputation de l'armée américaine n'était certainement pas des meilleures en 1973, alors que la guerre du Vietnam en était réduite à ses dernières convulsions, mettant un terme plus que douloureux au mythe victorieux de cette institution majeure des États-Unis. Non, porter l'uniforme de la marine n'avait vraiment rien de valorisant à ce moment-là de l'Histoire américaine.

Intégrale Claude Berri #19 : Ensemble, c’est tout (2007)

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Gros succès de librairie durant l'année 2004, devenu symbole de l'expression « vivre ensemble » (un néologisme politique très en vogue depuis quelques années), Ensemble, c'est tout était donc à l'origine un roman écrit par Anna Gavalda. Trois ans plus tard, Claude Berri choisit donc d'adapter l'ode à la cohabitation et à la tolérance de la femme de lettres française.

Intégrale Claude Berri #17 : Une femme de ménage (2002)

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Une femme de ménage n’est pas un film imaginé par Claude Berri mais l’adaptation d’un roman signé Christian Olster. Mais contre toute attente, le film, qui développe une intrigue sentimentale assez touchante sur un sujet aussi modeste que sensible permet au cinéaste de livrer au spectateur un de ses plus jolis films, prolongeant par bien des aspects des thématiques déjà abordées dans son cinéma durant les années précédentes…

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Critique Express : Se souvenir des tournesols

On ressort de ce film avec un sentiment de nostalgie tempéré par la joie de vivre communicative dans lequel il baigne du début jusqu'à la fin.

Test Blu-ray : Meurtres à la St-Valentin

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L'un des principaux points forts de Meurtres à la St-Valentin réside dans son contexte et son décor – la petite ville minière – qui lui permettent de mettre en scène un dernier acte prenant place dans une série de mines souterraines désaffectées.

Les sorties du 7 mai 2025

Traditionnellement, cette dernière semaine avant le démarrage en trombe de la frénésie cannoise dès mardi prochain ne paie pas de mine. Or, ce n'est pas trop le cas en 2025.

En librairie de cinéma depuis le mois d’avril 2025

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Au vu des changements des habitudes de consommation et de la pression commerciale grandissante, comment va réellement l'industrie de l'édition de livres ? Si l'on en juge par le nombre de nouveaux ouvrages autour du cinéma qui sont sortis ne serait-ce qu'au mois d'avril, plutôt bien aurait-on tendance à écrire.

Test Blu-ray : Planète B

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Pour imaginer le futur dystopique de Planète B, la scénariste / réalisatrice Aude Léa Rapin a probablement été puiser son inspiration du côté des mouvements de protestation ayant explosé un peu partout en Europe depuis quelques années.