Test Blu-ray : Basket Case / Frère de sang : La saga
Grâces soient rendues à Carlotta, qui nous a permis de revoir la trilogie Frère de sang (Basket Case) dans des conditions décentes ! Le premier film de la saga était disponible en DVD, mais ses deux suites demeuraient jusqu'ici toujours inédites.
Test DVD : Certifiée Halal
De l'échange inopiné de futures mariées va naître un imbroglio qui ne donne pas le beau rôle à la gent masculine et permet de lâcher, dans ce qui est une comédie à vocation populaire, de très bonnes piques visant les traditions obscurantistes et les extrémismes religieux.
Test DVD : Un havre de paix
Yona Rozenkier n'a pas voulu faire un film sur la guerre mais cette guerre quasi permanente que vit Israël depuis sa création est présente tout au long du film. surtout, par le formatage qu’elle opère sur les individus.
Test Blu-ray : High-rise
Atmosphérique et oppressant, le cinéma de Ben Wheatley se plait à agresser le spectateur, à le secouer afin de l’extraire de sa zone de confort, comme s’il voulait le forcer à quitter sa position passive et petit-bourgeois de simple « observateur » de ce qui lui est montré à l’écran. Il semblait donc à priori tout à fait à sa place pour adapter le roman de J.G. Ballard « IGH – Immeuble de Grande Hauteur », récit d’animalité en vase clos avec des morceaux de lutte des classes dénaturée dedans.
Test Blu-ray : O Cangaceiro
Comme son titre l’indique, O Cangaceiro se déroule au Brésil ; pour ceux qui l’ignoreraient, le film de Giovanni Fago est le remake du film brésilien Sans peur, sans pitié, signé Lima Barreto et sorti sur les écrans en 1953.
Test Blu-ray : Freaky
Freaky s'épanouit surtout dans une certaine conception de cinéma « plaisir », sans conséquences, recyclant des gags et des frayeurs globalement familières, tout en poussant volontairement le bouchon un peu trop loin dans les excès gore et l'humour.
Test DVD : Charlie’s Country
Rolf de Heer et David Gulpilil arrivent, avec ce film, à nous faire rire et à nous émouvoir tout en nous montrant, de façon honnête et humaniste, ce qu’est la vie d’un grand nombre d’aborigènes en Australie.
Test Blu-ray : Harlequin
Réalisé par Simon Wincer sur un scénario du très prolifique Everett De Roche (Patrick, Long weekend, Déviation mortelle, Razorback...), Harlequin s'impose dès ses premières minutes comme un film mystérieux et bizarre, ne ressemblant pour ainsi dire à aucun autre. Presque entièrement centré sur le personnage de Gregory Wolfe, incarné par Robert Powell et pensé comme une relecture contemporaine de Raspoutine, le récit met donc en avant un personnage mystique et pour tout dire assez hypnotique, utilisant la magie et l'illusion pour fasciner et, peut-être, tromper son monde. On insistera d'ailleurs sur le « peut-être », car Simon Wincer s'amuse visiblement beaucoup à « perdre » le spectateur au cœur de son film, qui baigne dans une ambiance ouvertement fantastique et fera rapidement perdre au public tous ses repères rationnels, même si le scénario prend également grand soin de garder un pied solidement ancré dans le réel et le monde impitoyable de la politique.
Test DVD : JeruZalem
Après Unfriended et son point de vue centré sur un écran d’ordinateur, JeruZalem impose également son originalité en tant que dérivé du found footage traditionnel : pas de caméra ici, mais un point de vue issu d’une paire de « smart glasses », des lunettes connectées. Un point de départ amusant et saugrenu qui a du plaire à Claude Lelouch, président du jury du Festival de Gérardmer 2016, qui a décerné au film des frères Paz (à ne pas confondre avec les distributeurs de bonbons) le « prix du jury », ex-aequo avec Evolution de Lucile Hadzihalilovic.
Test Blu-ray : Colonel Panics
Dire que Colonel Panics est un film à la renommée confidentielle est un doux euphémisme : inédit dans la plupart des pays du monde, le film de Cho Jinseok ne compte à ce jour que dix notes sur le site de référence IMDb ! Mais ne dit-on pas que ce qui est rare est précieux ?
Test Blu-ray : Entre le ciel et l’enfer
Un des aspects les plus bluffants du génie de Akira Kurosawa réside dans sa capacité de changer assez régulièrement de genre au cours d’une filmographie très fournie, tout en y affichant chaque fois une maîtrise, voire un pouvoir de création incroyables. Ainsi, alors qu’on a plutôt tendance de nos jours à se souvenir de ce réalisateur majeur du siècle dernier pour ses épopées de samouraïs, il a su œuvrer avec la même maestria dans un large éventail de genres, à l’exception notable de la comédie. Son incursion dans le domaine du policier s’est soldée par Entre le ciel et l’enfer, un magnifique thriller qui s’écarte avec panache des règles établies par exemple grâce au maître du suspense Alfred Hitchcock. L’enjeu principal du récit ne s’y résume en effet guère au dénouement d’une affaire d’enlèvement et pas davantage à la recherche fiévreuse du méchant kidnappeur. C’est le travail méticuleux de la police qui y est mis à l’honneur, dans une formidable anticipation des enquêtes scientifiques de lieux de crime qui pullulent depuis des années à la télévision et surtout grâce à une forme de narration extrêmement maîtrisée. Les états d’âme de cette dernière transmettent à leur façon détachée un sens de l’humanité hautement impressionnant.
Test Blu-ray : Tueurs
Sorti début décembre sur un tout petit circuit de 81 salles en France, Tueurs ne totaliserait quant à lui qu'un peu plus de 43.000 entrées. Une injustice manifeste pour ce film franco-belge malheureusement destiné à retomber dans l'oubli malgré d'immenses qualités... Réalisé par les inconnus Jean-François Hensgens et François Troukens, le film évoque une série de faits divers ayant secoué la Belgique des années 80, et connus sous l'appellation des « tueries du Brabant » : une série de braquages ayant tourné aux massacres en série et occasionné des dizaines de morts. Si ces crimes ne sont toujours pas élucidés plus de trente ans après les faits, de nombreuses théories circulent depuis de nombreuses années sur l'identité des trois mystérieux tueurs impliqués dans ces drames, et Tueurs en proposera une au spectateur, de façon on ne peut plus agressive.


















