Test DVD : Viens je t’emmène
Le dernier film d’Alain Guiraudie, Viens je t’emmène, marque une rupture dans le style et les thématiques du cinéaste : il s’agit d’un marivaudage entre un homme et une prostituée, qui se double d’une tentative détournée d'état des lieux de la société française.
Test Blu-ray : Projet Wolf Hunting
Véritable OVNI déjanté en provenance de Corée du Sud, Projet Wolf Hunting pourrait sérieusement concourir au titre de film le plus brutal et le plus sanglant n’ayant jamais vu le jour au pays du matin calme.
Test Blu-ray : Le gang Anderson
Ce qui frappe sans doute le plus aujourd’hui, à la découverte du Gang Anderson de Sidney Lumet, n’est pas tant l’aspect ouvertement orienté « divertissement » de ce film de casse, mais plutôt cette obsession développée par Lumet tout au long du métrage autour de la notion de « surveillance ». Une paranoïa justifiée par l’affaire du Watergate, contemporaine de la mise en chantier du film, et prenant une ampleur toute particulière dans Le gang Anderson, poussant le flicage de ses personnages par tout un dispositif de surveillance digne du 1984 d’Orwell, et présentant les Etats-Unis des années 70 comme un état policier où l’intimité n’a même plus sa place.
Test Blu-ray : David Lynch – The Art life
Si David Lynch est le plus souvent porté aux nues par de nombreux cinéphiles littéralement amoureux de son œuvre, une petite frange de résistants hurle, et ce depuis plusieurs dizaines d'années, que le réalisateur de Lost highway est en réalité un véritable « escroc » artistique, multipliant les symboles creux pour mieux enfumer son monde et livrer à un public esbaudi mais trompé des enchaînements de saynètes sans queue ni tête vendues comme de l'Art « total », dont l'interprétation est laissée à la sensibilité de chacun.
Test Blu-ray : Orange is the new black – Saison 3
Les auteurs d’Orange is the new black étaient parvenus à livrer une deuxième saison encore meilleure que la première : pour cette troisième année à la prison de Litchfield, Jenji Kohan et son équipe ont-ils réussi à réitérer cet exploit ?
Test Blu-ray : Le petit Spirou
Les origines du Petit Spirou remontent à 1987, alors que Tome et Janry imaginaient quelles avaient pu être les années d’enfance du groom aventurier dans l’album « La jeunesse de Spirou ». Dès 1990, le premier d’une longue série d’albums verrait le jour, porté par le trait énergique et insolent de Janry et par l’humour volontiers graveleux de Tome, qui repoussait volontiers gentiment les limites de ce qui était alors publié par les éditions Dupuis. Précurseur de quelques années de la série à succès Titeuf qui lui a énormément piqué (la BD est un monde d’influences), la série Le petit Spirou, tout comme la dizaine de volumes du « grand » Spirou signés par Tome et Janry, semblaient à priori inadaptables…
Test Blu-ray : Le dernier round
Le dernier round est surtout connu pour ses séquences d’entraînement physique, qui seront suivies d’une étonnante séquence de boxe finale, qui vaut à elle seule le visionnage du film. Et si on osait comparer les deux éternels « rivaux », le film de Buster Keaton renvoie littéralement dans les cordes celui tourné une dizaine d’années auparavant par Charlie Chaplin...
Test Blu-ray : Fleuve noir
D'entrée de jeu, avec son titre faisant référence à l'une des plus grandes maisons d'édition françaises spécialisée dans le roman policier populaire, Fleuve noir affiche clairement son appartenance à une certaine mouvance du polar littéraire, navigant dans les eaux troubles du thriller à tendance glauque peuplé de personnages borderline. Porté par la prestation extraordinaire d'un Vincent Cassel en grande forme, le film d'Erick Zonca prend donc rapidement le chemin du polar suffocant, mettant en scène l'affrontement de deux personnalités opposées : le flicard bourru, alcoolique, sale, désabusé et instinctif (Cassel) se heurtera donc à l'intellectuel au comportement suspect, trop lettré pour être honnête et supposément homosexuel (Romain Duris). L'outrance de cette situation de départ pour le moins scabreuse se retrouvera dans le jeu des deux comédiens, souvent aux limites du cabotinage, mais toujours parfaitement dans le ton, au service d'une intrigue en rajoutant encore dans le sordide à chaque nouveau rebondissement.
Test Blu-ray : Au coeur de l’océan
La légende de Moby Dick fait rêver petits et grands depuis plus d’un siècle et demi. Au cinéma, la chasse obsessionnelle d’un cachalot plus fort que l’homme a connu son heure de gloire dans les années 1950, par le biais du classique réalisé par John Huston. En dehors de son aspect purement aventurier, cette histoire en dit long sur la soif de conquête qui mène l’humanité en général
Test Blu-ray : La maison des étrangers
La maison des étrangers arrive à une période très faste de la carrière de Joseph L. Mankiewicz : après avoir remplacé au pied levé un Ernst Lubitsch malade sur le plateau du Château du dragon, le cinéaste, qui s'était pendant de très nombreuses années contenté des postes de scénariste ou producteur, enchaîne maintenant les projets et les longs-métrages en tant que réalisateur : en 1949, soit trois ans après ses premières armes derrière la caméra, La maison des étrangers est déjà son septième film. Si le meilleur de sa carrière est encore à venir (Eve en 1950, La comtesse aux pieds nus en 1954...), il a déjà à cette époque signé quelques classiques en devenir, tels que L'aventure de Mme Muir ou Chaînes conjugales – Mankiewicz était donc déjà un cinéaste à suivre, et ce film de gangsters préfigurant par bien des aspects les grandes « sagas » familiales et criminelles à venir (Le parrain, Les affranchis...) marque un nouveau coup de maître dans sa filmographie...
Test Blu-ray : Scary stories
Si le titre original du dernier film d’André Øvredal n’évoquera probablement pas grand-chose aux cinéphiles français, il n’en est pas de même dans les pays anglophones : la série de livres jeunesse « Scary stories to tell in the dark », prenant la forme de trois recueils écrits par Alvin Schwartz entre 1981 et 1991, y est en effet l’objet d’un culte aussi ardent que vivace. Avec sept millions de livres vendus en l’espace de 40 ans, on pourrait même dire que l’œuvre de Schwartz occupe aux États-Unis une place presque aussi importante que le cultissime Max et les maximonstres de Maurice Sendak (« Where the wild things are »), qui s’y est certes écoulé à plus de dix millions d’exemplaires, mais sur une période de 55 ans. Il n’y a d’ailleurs point à douter que la sortie du film, raccourci en Scary stories chez nous, devrait booster les ventes des livres d’Alvin Schwartz durant quelques mois.
Test Blu-ray : Hysteria
Le traitement visuel et narratif pour lequel opte Brad Anderson est celui de l'horreur gothique, vaguement remise sur le devant de la scène horrifique il y a quelques années avec La dame en noir. En bons formalistes, le cinéaste et son directeur photo Tom Yatsko