Critique : La Lune de Jupiter

On n'ira pas jusqu'à affirmer que la frustration aiguë provoquée par le film précédent de Kornel Mundruczo nous inspirait une appréhension tenace face à son nouveau, présenté cette année en compétition au Festival de Cannes. Il faut en effet reconnaître que White God était une affaire de goût et que, de toute façon, chaque œuvre cinématographique tant soit peu ambitieuse produite dans le contexte culturel épineux de la Hongrie vaut la peine d'être découverte, voire soutenue.
Tess

Tess

Tess Grande-Bretagne, France : 1979 Titre original : Tess Réalisateur : Roman Polanski Scénario : Roman Polanski Acteurs : Nastassja Kinski, Peter Firth, Leigh Lawson Distribution : Agence Méditerranéenne de...
Laurence Anyways affiche du film

Laurence Anyways

Laurence Anyways France, Canada : 2012 Titre original : Laurence Anyways Réalisateur : Xavier Dolan Scénario : Xavier Dolan Acteurs : Melvil Poupaud, Suzanne Clément, Nathalie Baye Distribution : MK2...

Critique : Elser Un héros ordinaire

Comment définir un terroriste ? Et surtout comment en devenir un, alors qu’aucun élément dans la biographie ne prédispose à franchir le pas ? Ce film poignant ne cherche pas tant à apporter une réponse sans équivoque à ces questions plus que jamais d’actualité, qu’à tendre la glace aux lâches en général et au peuple allemand de l’époque en particulier, à travers le cas guère ordinaire de Georg Elser.

Critique : Fou d’amour

Ce serait mal connaître l’œuvre de Philippe Ramos de s’attendre avec ce film sur un prêtre porté sur les plaisirs charnels à une version française de la série à succès des années 1980 « Les Oiseaux se cachent pour mourir ». Le fait d’avoir vu l’un ou l’autre des films du réalisateur, comme l’austère Capitaine Achab, ne nous a pourtant pas préparés à la nature étrangement viscérale de Fou d’amour, ou des mémoires d’outre-tombe passablement licencieux.
Ai To Makoto

Ai To Makoto

L'histoire d'amour entre Ai Saotome, une fille de bonne famille, et de Makoto Taiga, un jeune bagarreur.
Le Grand soir

Le Grand soir

Le Grand soir France : 2012 Titre original : Le Grand soir Réalisateur : Benoît Delépine, Gustave Kervern Scénario : Benoît Delépine, Gustave Kervern Acteurs : Albert Dupontel, Benoît...

Critique : Les Deux amis

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Le premier film est toujours le plus personnel, celui qui révèle le plus cruellement les aspirations et les limitations du réalisateur débutant. Il est en quelque sorte le reflet de l’âme de son créateur, qui nous donne envie soit d’en apprendre davantage sur lui ou elle, soit de fuir ce nouveau monde filmique qui ne nous apporte rien.

Critique : Brooklyn village

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Par la thématique de ses deux films précédents, Keep the lights on et Love is strange, on aurait pu croire que le réalisateur Ira Sachs devienne le porte-parole d’un certain courant homosexuel du cinéma indépendant américain. En dépit d’une suggestion très discrète en ce sens dans son nouveau film, Brooklyn village rectifie cette impression partiellement trompeuse pour mieux asseoir le savoir-faire de Sachs dans un domaine assez différent : les petits tracas de la vie quotidienne, vécus par des gens ordinaires qui tentent en toute humilité de joindre les deux bouts, à la fois financièrement et affectivement.

Berlinale 2019 : L’Adieu à la nuit

Et si André Téchiné était venu sauver avec panache une sélection berlinoise plutôt mitigée cette année … ? Mauvaise blague à part, on aurait tant aimé que ce réalisateur à l'immense sensibilité nous subjugue à nouveau, comme il avait su le faire avec son film précédent présenté au Festival de Berlin, Quand on a 17 ans en compétition il y a deux ans.

Critique : La Maison au toit rouge

D’un point de vue européen, les maîtres du cinéma japonais s’appellent Akira Kurosawa, Yasujiro Ozu, Kenji Mizoguchi, Hayao Miyazaki, ainsi que – pourquoi pas – Takeshi Kitano et Nagisa Oshima. Trouver sur de telles listes officielles, établies à travers le prisme d’un regard étranger guère rompu aux particularités de la culture nippone, le nom de Yoji Yamada constituerait une (bonne) surprise. Pourtant, ce réalisateur désormais octogénaire peut s’enorgueillir d’une filmographie extrêmement prolifique et tout aussi exceptionnelle en termes de qualité, à en juger par le nombre très restreint de ses films qui a trouvé son chemin jusque sur les écrans de cinéma français. Car après notre premier coup de cœur en sa faveur, il y a presque dix ans, pour La Servante et le samouraï, voici une autre œuvre d’une finesse incroyable, qui prend un mélodrame romantique comme prétexte pour une très belle réflexion sur les notions de subjectivité et d’objectivité au fil d’une vie.

Critique : Ricki and The Flash

Près de vingt fois nommée aux Oscars et couronnée à trois reprises de la récompense suprême du cinéma américain, Meryl Streep n’a plus rien à prouver. Elle profite par conséquent de son statut d’actrice intouchable pour se faire plaisir, avec modération, mais néanmoins assez souvent pour montrer à son public fidèle depuis un peu moins de quarante ans qu’elle n’a pas pris la grosse tête.

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Décès de l’actrice Diane Ladd

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L’actrice américaine Diane Ladd est décédée avant-hier à Ojai en Californie. Elle était âgée de 89 ans. En tant qu’actrice de seconds rôles hautement fiable, Ladd s’était imposée dès les années 1970 grâce à son apparition dans Alice n’est plus ici de Martin Scorsese. Sa carrière avait connu un nouveau coup de pouce quinze ans plus tard par le biais de Sailor et Lula de David Lynch, Palme d’or au Festival de Cannes en 1990.

Sarlat 2025 : La Femme de

Premier film égale première bonne surprise pour notre couverture de la 34ème édition du Festival de Sarlat. Le privilège du public festivalier – à plus forte raison celui appartenant à la presse – de découvrir des films avant tout le monde, sans aucun a priori, a pleinement porté ses fruits dans le cas du deuxième long-métrage de David Roux, six ans après L’Ordre des médecins.

Test Blu-ray : Liquid Sky

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On a un peu honte d’entamer ce papier avec un tel lieu commun concernant ce film, mais le fait est que Liquid Sky ne ressemble à rien de ce que vous avez pu voir au cinéma, et c’est précisément ce qui le rend indispensable.

Sarlat 2025 : ça commence aujourd’hui

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Ce n’est que la deuxième fois que nous avons le privilège de venir à Sarlat pour y couvrir le festival du film. Et pourtant, nous commençons à y prendre nos repères. Ceci dès notre descente du train à Souillac et l’immersion par voie de trajet en voiture dans la beauté automnale du Périgord Noir.

De retour en salles au mois de novembre 2025

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Parfois, il arrive qu’on se plaigne à cause du programme mensuel des reprises en salles, qui ressemble à une peau de chagrin nostalgique, ponctuée de tout juste un ou deux films par semaine. Et puis, nous sommes d’ores et déjà aux anges cinéphiles, lorsque des rétrospectives viennent enrichir ce regard dans le rétroviseur de l’Histoire du cinéma.