Arras 2019 : Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part
Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part : mais qu'est-ce que c'est que ce titre ?! Il a été repris du livre de Anna Gavalda, certes, mais il nous inspire néanmoins un fort sentiment d'indécision entre sa prétention manifeste et un fond mi-philosophique, mi-poétique.
Critique : Le Grand musée
Des musées d’art, il doit en exister des centaines, voire des milliers en Europe. Et une dizaine d’entre eux fait toute la fierté et tout le prestige culturel de ses pays respectifs. Face à cette multitude de lieux d’exposition, classiques ou modernes, nous sommes étonnés de constater qu’il n’y a apparemment qu’une seule et unique façon de refléter cette activité de conservation des œuvres dans des termes filmiques. Car, la proximité des dates de sortie françaises aidant, ce documentaire autrichien nous rappelle en de nombreux points National gallery dans lequel Frederick Wiseman avait exploré l’équivalent londonien du musée à Vienne. Puisque ces deux films ont été conçus et présentés presque en même temps, cette similitude ne relève point d’un vil copiage. Elle nous invite plutôt à nous interroger sur une drôle de coïncidence. Cette dernière en dit plus long sur la façon contemporaine d’aborder l’univers des musées que ne l’aurait fait chacun de ces documentaires pris séparément.
Almanya
Suis-je allemand ou turc ?" C’est la question que se pose Cenk Yilmaz, 6 ans, lors d’un match de football, alors que ni ses camarades allemands ni ses camarades turcs ne veulent de lui dans leur équipe. Pour le consoler, sa cousine Canan lui raconte l’histoire de leur grand-père Hüseyin qui, à la fin des années 1960, a émigré en Allemagne avec femme et enfants pour y travailler. Le temps a passé et l’Almanya est devenu leur pays d’adoption. Mais le grand-père a acheté une maison en Turquie et souhaite y emmener toute la famille en vacances. Commence alors un voyage plein de souvenirs, de disputes et de surprises…
Mekong Hotel
Un documentaire expérimental sur le fleuve Mékong, lorsqu'il longe la frontière entre la Thaïlande et le Laos.
Critique : Closet monster
Si, dans des cas exceptionnels, l'adolescence n'est qu'un long fleuve tranquille, pareille absence d'une mise en question virulente des schémas de vie proposés par les générations précédentes se vengera tôt ou tard par une infantilisation, qui peut durer jusqu'à un âge avancé. Mieux vaut donc crever l'abcès, quitte à passer des moments franchement désagréables, en conflit ouvert avec la terre entière, mais en ayant en perspective au bout du tunnel de ces années de galère existentielle une affirmation de soi digne d'un adulte bien dans sa peau.
Arras 2025 : Dites-lui que je l’aime (Romane Bohringer)
Y a-t-il quelque chose de plus précieux, fragile et intime que la relation que nous entretenons, chacun et chacune d’entre nous, avec notre mère ? Elle nous a élevés et, dans le meilleur des cas, elle a su garder vivant ce lien affectif unique qu’elle entretient avec nous pendant une bonne partie de notre propre existence. La perdre prématurément laisse forcément un trou béant, un besoin à combler qui ne le sera en fin de compte jamais.
Fun Size
Fun Size
Américain : 2010
Titre original : Titre original
Réalisateur : Josh Schwartz
Scénario : Max Werner
Acteurs : Thomas Mann (II), Victoria Justice, Jane Levy
Distribution : Paramount...
Je fais feu de tout bois
Comme chaque année au festival de Cannes, Daniel Danite, cinéaste, cherche un moyen de sauver le 7ème art, en danger perpétuel, selon lui. Son idée du moment, que chaque cinéaste se choisisse un frère. Ça ferait deux fois moins de films, ils seraient deux fois meilleurs. D’ailleurs les frères Lumière ne sont-ils pas à l’origine de tout ? Un « ami » producteur, pour se débarrasser de lui, lui suggère d’aller plus loin. Des Taviani aux Farelli, des Dardenne aux Coen, il y en a, des frères. Des triplés cinéastes, en revanche...
Illumination. Daniel a trouvé sa voie. Pour se démarquer, il doit devenir le troisième frère Coen. Il quitte femme et enfants et décide de tout faire pour joindre Ethan et Joël Coen, et les convaincre de l’adopter...
Critique : Vendeur
Les histoires de succession de père en fils ont souvent quelque chose d’un cercle vicieux. Plutôt que d’être le moment privilégié pour dresser le bilan d’une vie passée et poser les fondements sains d’une autre qu’il reste encore à vivre, le passage de relais d’une génération à l’autre prend des allures d’éternel recommencement.
Critique : Mercenaire
Ecrire que le rugby est un sport rudement physique relève de l’évidence. Dans cette discipline, élevée au rang de fierté nationale aux côtés du foot, les joueurs s’affrontent dans des combats musclés, à l’ancienne et donc sans les protections de mise dans l’équivalent américain. Or, ces corps qui s’entrechoquent violemment dans la boue ne sont guère prisés par le cinéma, peut-être refroidi par les différentes phases de jeu qui imposent sur le terrain une certaine immobilité paradoxale.
Critique : Peshmerga
Bernard-Henri Lévy à la rescousse, troisième. Tous les grands conflits militaires paraissent en effet bons aux yeux du philosophe français pour y mettre son grain de sel, aussi futile et fade soit-il. Après avoir documenté la bataille de Sarajevo et la guerre en Libye, le voici donc en train de parcourir du sud au nord la ligne de front entre les vaillants peshmergas kurdes et leurs adversaires fourbes et lâches de l’état islamique.
La Roche-sur-Yon 2019 : Adults in the Room
Vue de loin, à travers le prisme forcément réducteur des médias français et européens, qui ont tendance à s'emballer pour une actualité brûlante avant de la délaisser au profit de la prochaine attraction de la semaine, voire du jour, la crise financière et économique en Grèce a tout l'air d'être résolue.


















