Test Blu-ray : Moi, moche et méchant 4

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Moi, moche et méchant 4

États-Unis : 2024
Titre original : Despicable me 4
Réalisateur : Chris Renaud, Patrick Delage
Scénario : Mike White, Ken Daurio
Acteurs (VO) : Steve Carell, Kristen Wiig, Will Ferrell
Éditeur : Universal Pictures
Durée : 1h34
Genre : Animation
Date de sortie cinéma : 10 juillet 2024
Date de sortie DVD/BR : 20 novembre 2024

Gru, Lucy et les filles, Margo, Edith et Agnès accueillent le petit dernier de la famille, Gru Junior, qui semble n’avoir qu’une passion : faire tourner son père en bourrique. Mais Gru est confronté à un nouvel ennemi, Maxime Le Mal, qui avec l’aide de sa petite amie, la fatale Valentina, va obliger toute la famille à fuir…

Le film

[3/5]

Mine de rien, cela fait déjà quatorze ans que les Minions règnent sur le petit monde du divertissement familial, et ce ne sont pas les chiffres enregistrée par Moi, moche et méchant 4 cette année dans les salles qui viendront entacher l’aura de la saga estampillée Illumination Entertainment : le film a enregistré 4,47 millions d’entrées dans les salles françaises, et au terme de son exploitation en vidéo, il devrait avoir, comme ses prédécesseurs, largement dépassé le milliard de dollars de recettes. Il faut dire aussi que le public – et peut-être finalement autant les adultes que les enfants – semble totalement acquis à la cause des Minions, de leur violence slapstick et de leur logorrhée verbale, et que la recette du succès n’a jamais véritablement changé depuis 2010.

Depuis la fin du premier film, Gru n’est donc plus un méchant, et cela ne change pas grand chose à l’intrigue : il s’agit d’un homme maladroit entouré de bonshommes jaunes qui sèment la pagaille partout où ils passent. Mais depuis toujours, la saga Despicable Me possède également beaucoup de cœur, mis en évidence par la famille recomposée de Gru : son épouse et ses trois petites filles. Il n’y a rien d’étonnant à ce que la même formule soit de nouveau utilisée en 2024 dans Moi, moche et méchant 4, ce mélange savant et bankable étant associé à une animation vraiment impressionnante et à une distribution vocale de premier ordre. Pour le coup, la seule chose qui change au fil des films est l’identité de l’antagoniste principal, et éventuellement, ce qui arrive aux Minions parallèlement au récit principal.

Dans Moi, moche et méchant 4, le « méchant de service » est Maxime Le Mal, un adversaire en voulant à Gru depuis les années lycée, dont le doublage vocal est assuré par Will Ferrell en VO et Alex Lutz en VF. Le personnage a la particularité de développer une fixation malsaine pour les cafards, et dans un hommage inattendu à Franz Kafka, il se transformera rapidement en une sorte de mélange d’humain et de cafard. Pour sa protection, Gru et sa petite famille sont placés dans un nouveau quartier sous une fausse identité, et de leur côté, les Minions, recueillis par l’Agence Vigilance de Lynx (AVL), feront l’objet de diverses expériences. De ce fait, dans le cadre du projet « Megaminions », Dave, Mel, Gus, Tim et Jerry seront dotés de super-pouvoirs, ce qui, bien sûr, fera l’objet de nombreux gags et de nombreuses catastrophes.

Voilà donc pour Moi, moche et méchant 4, qui livre au spectateur exactement ce à quoi il pouvait s’attendre : un divertissement familial sûr, avec des personnages bien établis et adorés du public. Il ne cherche pas réellement à surprendre, il ne s’agit pas d’un film profond, et l’ensemble manque assurément un peu de cœur, mais l’ensemble est calibré dans une optique d’efficacité et de rentabilité, sans un morceau qui dépasse et avec toujours une petite dose supplémentaire de Minions ajoutées à intervalles réguliers, quitte à briser l’élan de la partie centrale, même si pour le coup, le fait de se moquer gentiment des clichés propres au film de super-héros est régulièrement assez amusant.

La principale « originalité » de Moi, moche et méchant 4 réside dans l’apparition d’un nouveau personnage : Poppy, la voisine adolescente de Gru, interprétée par Joey King en VO / Pauline Brunner en VF. Personnage moderne, tendant à faire entrer la franchise dans la génération « portables et réseaux sociaux », Poppy parvient à tirer du personnage de Gru les moments les plus amusants du film, d’autant qu’elle semble réveiller chez lui un niveau de ruse et d’habileté un peu oublié et donc assez rafraîchissant. Dans l’absolu, les interactions entre Gru et Poppy et l’énergie générale développée autour de leur relation pourra même donner l’impression d’être plus intéressante que l’affrontement entre Gru et Maxime Le Mal.

Le Blu-ray

[4/5]

Comme à son habitude, la branche française d’Universal Pictures nous livre avec Moi, moche et méchant 4 une galette Blu-ray en tous points irréprochable. Le master est d’une superbe précision, affichant un piqué d’une précision absolue, les couleurs montrent une belle pêche, les noirs sont solides et profonds ; c’est du très beau boulot, rendant pleinement honneur au travail des équipes d’Illumination Studios. Côté son, VF et VO sont proposés en Dolby Atmos – les deux pistes seront décodées en Dolby TrueHD 7.1 par les amplis non compatibles. Les deux mixages imposent un solide dynamisme, dont le spectateur profitera surtout durant les scènes mettant en scène les Minions, sujettes à toutes les catastrophes et à toutes les destructions, et qui par conséquent proposent de multiples détails sonores parfaitement rendus et spatialisés. L’ampleur acoustique des deux mixages est remarquable, avec une mention particulière pour la spatialisation et les bruitages des scènes les plus tonitruantes et riches en gadgets et en courses-poursuites. La version française est bonne, et s’avère notamment assurée par Gad Elmaleh, Audrey Lamy, Alex Lutz et, bien sûr, Pierre Coffin pour les Minions, à la fois en VF et en VO. Du très beau travail.

Du côté des suppléments, on commencera comme toujours avec les galettes de films d’animation made in Illumination, deux courts-métrages mettant en scènes les Minions : Fin et refin de partie de Christophe Delisle, Christophe Lourdelet et Ludovic Roz (4 minutes), et L’Anniversaire de Benny de Chris Allison et Olivier Luffin (4 minutes). Les clients de l’humour des petits personnages jaunes seront probablement aux anges. On continuera ensuite avec un ensemble de featurettes techniques et informatives qui nous délivreront un tas d’informations précieuses sur la conception du film. On reviendra tout d’abord sur l’enregistrement des voix (4 minutes), et on enchaînera avec les personnages présentés par les acteurs qui les interprètent, à savoir Steve Carell, Kristen Wiig, Joey King (Poppy), Miranda Cosgrove / Dana Gaier / Madison Polan (les filles de Gru), Stephen Colbert / Chloe Fineman (les voisins de Gru), et les méchants Sofia Vergara et Will Ferrell (22 minutes).

On continuera ensuite avec un making of (11 minutes) au cœur duquel Chris Meledandri, fondateur et directeur d’Illumination, Steve Carell et une poignée d’autres intervenants évoqueront le film, les personnages et le processus d’animation de ce quatrième volet. On continuera avec un focus sur les Méga Minions (4 minutes), dont l’idée remonte à quelques années, un autre sur les méchants des films précédents que l’on aperçoit au cours du film (4 minutes), ainsi qu’avec une poignée de scènes coupées (14 minutes), présentées à divers stades de finalisation. Enfin, on terminera avec les traditionnels tutoriels de dessin (12 minutes), dans lesquels Habib Louati nous montrera comment dessiner les Méga Minions Dave, Mel, Gus, Tim et Jerry.

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