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Test Blu-ray : Galveston

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Le cinéma nous réserve parfois de sacrées surprises. Ainsi, si suite au carton international de True detective, il n’était absolument pas étonnant que Galveston, roman écrit par Nic Pizzolatto en 2010, finisse par se voir adapté au cinéma. On ne sera pas non plus forcément surpris de retrouver Ben Foster au casting du film, dans le sens où le romancier plongeait vraiment son lecteur au cœur d’un récit sombre, violent et désespéré, porté par un personnage borderline et impulsif, qui pourra rappeler un des derniers personnages marquants incarnés à l’écran par Ben Foster, dans le très réussi Comancheria de David McKenzie (2016).

Test Blu-ray : St Agatha

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En signant, coup sur coup, trois épisodes de la saga Saw entre 2005 et 2007, Darren Lynn Bousman a malheureusement pour lui rapidement été catalogué comme un « yes man » sans âme, un mercenaire du cinéma d’horreur dont le nom devenait presqu’automatiquement péjoratif dans le petit monde des amateurs du genre. Pourtant, si cette étiquette lui colle encore aujourd’hui à la peau, le cinéaste fait tout ce qu’il peut depuis une douzaine d’années pour essayer de prouver au monde qu’il est autre chose que le réalisateur de Saw II, Saw III et Saw IV. En 2008 déjà, il créait la surprise avec Repo ! The genetic opera, comédie musicale horrifique adaptée d’un de ses propres courts-métrages. Inégal mais attachant, le film, imaginé par Bousman et Terrance Zdunich, deviendrait rapidement le fer de lance de son cinéma « personnel », et servirait largement de base à The devil’s carnival (2012), film très court – 56 minutes – qui serait projeté à travers les Etats-Unis par le biais d’un « road tour » prenant la forme d’un cirque itinérant. En 2015, rebelote avec Alleluia ! The devil’s carnival, qui serait à nouveau projeté à travers le pays de l’oncle Sam lors d’un grand road tour de plusieurs dates. Entre ces films personnels (le troisième opus de la saga Devil’s carnival est d’ailleurs dans les tuyaux), Darren Lynn Bousman tourne régulièrement de petits films horrifiques l’étant probablement un peu moins, tout en s’entourant le plus souvent de la même bande d’acteurs et de techniciens, qui contribuent à assurer une certaine continuité esthétique entre les différents maillons de son œuvre.

Test DVD : Chacun pour tous

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Alors que la France traverse depuis quelques mois une période de troubles sociaux avec la crise des « gilets jaunes » poussant une partie de la population en situation de précarité à descendre dans la rue tous les week-ends, il parait difficile de trouver un film d’avantage dans l’air du temps que Chacun pour tous. Car même si, paradoxalement, la trame du film de Vianney Lebasque prend place durant l’année 2000, et propose une version romancée de faits réels ayant incriminé l’équipe paralympique espagnole de basket aux jeux olympiques de Sydney, la façon dont le cinéaste et ses coscénaristes parviennent à replacer une série de préoccupations sociales tout à fait contemporaines au cœur de leur sujet s’avère tout simplement remarquable.

Test Blu-ray : Frères ennemis

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Sorti la même semaine qu’Alad’2 et A star is born, qui ont tous deux flirté avec les deux millions de spectateurs en France, Frères ennemis n’a quant à lui réussi à réunir que 177.000 de personnes dans les salles obscures, sur un circuit de 270 salles. Bien entendu, on ne pourra guère arguer que les trois films, tout à fait différents les uns des autres, se soient fait de l’ombre : le public se déplaçant en masse pour voir Kev Adams ou Lady Gaga n’est pas le même que celui suivant la carrière de Reda Kateb, découvert il y a maintenant 10 ans dans Un prophète de Jacques Audiard.

Test Blu-ray : Kin – Le commencement

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Gros échec commercial à travers le monde, Kin n’a même pas rapporté dix millions de dollars avec son exploitation dans les salles obscures, pour un budget de 30 millions de dollars, auxquels on peut ajouter 30 autres millions qu’a déboursé Lionsgate pour acquérir les droits du film.

Test Blu-ray : Neuilly sa mère, sa mère

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Avec 2,5 millions d’entrées en France, Neuilly sa mère fut « LE » gros succès surprise de l’année 2009, et projetait directement son réalisateur Gabriel Julien-Laferrière dans la cour des grands, des réalisateurs « bankables » dont on attendrait le prochain gros succès avec impatience. Seulement voilà, ses deux comédies suivantes ne rempliraient pas les attentes de ses producteurs : sa première tentative, SMS (2014), n’attirerait que 293.000 curieux dans les salles obscures. Avec 747.000 entrées, les scores au box-office réalisés par C’est quoi cette famille ?! (2016) s’avéreraient un peu meilleurs, mais dans l’ensemble, le cinéaste avait besoin d’un succès pour « se refaire ». C’est donc presque naturellement qu’il se retournera à nouveau vers Marc De Chauveron (A bras ouverts) et Djamel Bensalah (Beur sur la ville) afin qu’ils signent, presque dix ans après, la suite des aventures de Sami Ben Boudaoud à Neuilly.

Test Blu-ray : Break

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Il y a de fortes chances pour que Break soit né du succès de la franchise Step up, également connue sous la dénomination Sexy Dance. Avec plus de 650 millions de dollars de recettes cumulés au box-office entre 2006 et 2014, le carton des films de la saga Step up ne s’est jamais réellement démenti, en France comme dans le reste du monde : les trois derniers films en date de la série ont d’ailleurs tous flirté avec le million d’entrées dans l’hexagone. Si le distributeur français SND espérait peut-être lancer avec Break un équivalent français de la franchise américaine, les choses ne se sont malheureusement pas déroulées comme prévues, le film n’étant parvenu à réunir que 150.000 spectateurs sur un circuit de 230 salles.

Test Blu-ray : La trilogie optimiste de Dino Risi

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Si le néoréalisme a dominé le cinéma italien de 1945 jusqu’au milieu des années 50, avec des cinéastes tels que Roberto Rossellini ou Vittoria De Sica, la comédie et l’insouciance ont finalement repris leurs droits, notamment grâce à la figure emblématique de Toto, acteur incontournable et encore trop peu (re)connu en France. Néanmoins, pour nombre de cinéastes de l’époque, le fait de repasser à un peu plus de légèreté dans leurs thématiques ne signifiait pas pour autant rompre avec la portée sociale et politique des films réalisés la décennie précédente. Ainsi, les films mis en scène par Mario Monicelli, Luigi Comencini ou Dino Risi, gros succès de la comédie populaire italienne du milieu des années 50, conservaient en leur sein un véritable attachement à présenter des personnages et des décors réalistes, pour des œuvres qui développent encore, plus de soixante ans plus tard, un charme intact et proposent un véritable témoignage de « l’air du temps » de l’époque.

Test DVD : Comment tuer sa mère

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On l’a déjà constaté avec tristesse au cœur des arcanes de la section Blu-ray / DVD : rien n’est plus volatile que la comédie française. Ainsi, pour une comédie qui trouve son chemin vers le cœur du public et atteint dans une certaine mesure « l’immortalité », ce sont grosso modo dix petites comédies qui rejoignent les strates obscures de la mémoire collective. Qu’il s’agisse de réalisateurs reconnus ou même d’acteurs très populaires, il semble que nul ne soit réellement à l’abri, à un moment ou à un autre, d’apparaître au générique d’une comédie dont le titre finira noyé dans la masse de ces films inconnus, dont la plupart des cinéphiles affirment, en toute bonne foi cela dit, n’avoir « jamais entendu parler ». Saluons donc avec ferveur les éditeurs vidéo de l’hexagone qui, à l’ère de la dématérialisation galopante, continuent de sortir sur support physique les comédies françaises n’ayant pas rencontré leur public dans les salles, et leur permettra peut-être un jour d’être reconnues à leur juste valeur. Une espèce de « devoir de mémoire » indispensable en somme...

Test DVD : Demi-soeurs

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Depuis le succès inattendu de Tout ce qui brille en 2010, et sous l’impulsion d’une poignée de comédies américaines dont la particularité était d’être portées par des femmes (Mes meilleures amies, Sisters, Les flingueuses, Ghostbusters…), les producteurs français se sont engouffrés dans la brèche de la « comédie de filles » à tendance un peu trash. Les gazelles, Jamais le premier soir, Sous les jupes des filles, Faut pas lui dire, Going to Brazil, Loue-moi, Milf… Les films se suivent à intervalles réguliers, se ressemblant même parfois vaguement entre eux, au point que l’on puisse les confondre. Le seul moyen afin que l’on ne confonde pas le film avec les autres est donc d’imposer des actrices à forte personnalité.

Test DVD : Abdel et la comtesse

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Si Isabelle Doval est encore, pour le moment, plus connue pour être la femme de José Garcia que pour sa carrière de réalisatrice, elle signe néanmoins, avec la régularité d’un métronome, un film tous les cinq ans depuis 2003. Si vous comptez bien, Abdel et la comtesse est donc son quatrième film – c’est également le premier pour lequel elle ne signe pas le scénario, s’étant laissée séduire par le script de Sophie Glasse, Colombe Savignac, Amélie de Buretel de Chassey et Pierre Kubel.

Test Blu-ray : A beautiful day

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La prestation de Joaquin Phoenix porte littéralement A beautiful day, avec sa mise en scène bien entendu, et lui apporte une véritable charge émotionnelle, sans donner l’impression d’être dans une quelconque recherche de performance. Avec sa barbe et son regard d’animal blessé, constamment dans un état de semi somnolence, il apporte à la fois beaucoup d’humanité et une violence sourde prête à exploser à n’importe quel instant. Et lorsqu’il la laisse s’exprimer, c’est à coups de marteau qu’il se fraye un chemin parmi ses ennemis. Mais loin de faire dans la stylisation de la violence à la manière d’un Nicolas Winding Refn ou du polar coréen moderne, la cinéaste préfère jouer la retenue, du moins un certain temps. Car la violence graphique est bien évidemment présente, mais esquivée dès que possible par de subtils artifices, par exemple lorsqu’elle capte son personnage massacrant ses adversaires par l’intermédiaire de caméras de surveillance, ou lorsqu’elle utilise subtilement le hors champ, comme lors de cette scène intense où le justicier dit à la très jeune fille qu’il vient délivrer « Close your eyes » avant de tuer l’un des criminels, la caméra restant rivée sur le visage impassible de la jeune victime, comme sonnée par tout ce qu’elle a vécu, et pourtant seul symbole du film de cette innocence souillée par la perversion d’adultes dépravés.