Critique : Je ne regrette rien de ma jeunesse (1946)

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Après le très théâtral Qui marche sur la queue du tigre, Kurosawa effectue un bon de quelques siècles pour se placer sur la scène historique contemporaine, à savoir les années 30. Allégorie politique pétrie de symboles anti-militaristes, Je ne regrette rien de ma jeunesse se présente comme un film de son temps et sur son temps empli de bonnes intentions. Hélas, il s’avère être néanmoins plombé par un excès d’abstraction laissant peu de place à l’attachement du spectateur pour des personnages politiquement forts mais humainement austères .

Critique : Qui marche sur la queue du tigre (1945)

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Suite à l’avortement de son ambitieux projet l’Epée dégainée qui devait tirer son contexte de guerres civiles japonaises au XVIème siècle1, Kurosawa se résigne à tourner une œuvre plus modeste adaptant une célèbre pièce de kabuki2. Qui marche sur la queue du tigre est ainsi l’occasion pour lui de confirmer son statut de réalisateur prometteur de l’industrie cinématographique japonaise à l’heure où cette dernière subit les relents d’une guerre marquée par la défaite.

Critique : Le plus dignement (1944)

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En 1944, c’est dans un contexte historiquement et politiquement ombrageux qu’Akira Kurosawa expérimente pour la première fois l’entière écriture cinématographique de son second film en le scénarisant lui-même. Dans Le plus dignement, il quitte ainsi la masculinité bouillonnante de La Légende du grand judo pour s’attarder sur un collectif entièrement féminin dont la résilience et la détermination constituent la vitrine idéologique de son réalisateur mais aussi d’un gouvernement soucieux de motiver son peuple à l’arrière.

Critique : Le Vent de la liberté

A quelles conditions, une nostalgie de la Guerre froide serait-elle justifiable ? Cette période, que le temps aide à reléguer petit à petit à l'Histoire ancienne, avait pour avantage discutable de dessiner clairement la carte manichéenne des allégeances.

Critique : La familia

"La familia" se situe quelque part entre le néoréalisme italien, le cinéma des frères Dardenne et celui de Ken Loach.

Critique : Les oiseaux de passage

Arriver à faire cohabiter dans un même film une approche ethnologique concernant un peuple autochtone d'Amérique du Sud et les schémas d'un film de gangsters "à la Scorsese" n'avait rien d'évident au départ. On peut considérer que la réussite est presque totale.

Critique : Un Américain bien tranquille (Joseph L. Mankiewicz)

L'écrivain Graham Greene, grand moralisateur de la littérature anglo-saxonne du 20ème siècle, n'a pas eu beaucoup de chance avec les adaptations au cinéma de son drame à l'exotisme poisseux. Ni cette version-ci de Un Américain bien tranquille, ni celle entreprise par Phillip Noyce en 2002 n'a en effet réellement su nous convaincre.

Critique : Le Chant du loup

De nos jours, alors que les menaces au niveau international sont aussi diffuses qu'une cyberattaque ou un attentat terroriste perpétré sur n'importe quelle cible, quelle nation se rêve encore en grande puissance militaire ? Le temps des épopées de guerre héroïques paraît en effet révolu, tellement le climat contemporain fortement anxiogène invite à l'évasion par excellence du côté des affrontements fantastiques entre super-héros, l'essence même de l'évacuation des inquiétudes réelles vers un univers suprêmement fictif.

Critique : L’Époque

La France est en émoi. Les mouvements sociaux se suivent et se ressemblent. Ils sont toujours plus virulents et en même temps toujours accueillis avec la même indifférence par les pouvoirs publics et politiques dont la seule raison d'être paraît désormais de préserver un statu quo qui ne satisfait plus personne.

Critique : Tel Aviv on fire

"Tel Aviv on fire" s'avère être une comédie sympathique, basée sur un excellent scénario mais dont la réalisation manque souvent de vitalité

Critique : La Meilleure façon de marcher

N'est-ce pas un malheureux signe de l'époque contemporaine que la référence filmique à nous venir immédiatement à l'esprit par rapport aux colonies de vacances est Grâce à Dieu de François Ozon avec ses séquences, certes pas trop réussies d'un point de vue cinématographique, sur les abus sexuels que des enfants y subissent de la part d'un prêtre pédophile ?

Critique : Sergio & Sergei

"Sergio et Sergei" montre comment l'amitié est capable de faire fi des frontières, qu'elles soient géographiques, linguistiques ou culturelles.

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Critique Express : Une enfance allemande – île d’Amrum 1945

Le film repose en grande partie sur les épaules d'un jeune adolescent qui n'avait aucune expérience de comédien :  Jasper Billerbeck apporte une grande sincérité dans son jeu et il est pour beaucoup dans la douceur que dégage le film malgré la dureté de la situation vécue par les protagonistes.

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