Critique : Headshot
En 2011, Toronto avait l’incroyable privilège de découvrir un jeune metteur en scène gallois, qui, avec son troisième long métrage, allait mettre d’accord à peu près tous les fans de films d’action hardcore. En exploitant le pencak silat, art martial indonésien particulièrement spectaculaire et cinégénique, il allait mettre une claque à tous ceux qui attendaient avec désespoir de voir débarquer un successeur à Ong-Bak. Vous l’aurez deviné, il s'agit de Gareth Evans, qui, avec son film The Raid, allait dépoussiérer un genre qui en avait bien besoin, et par là-même présenter au public un artiste martial étourdissant, Iko Uwais. Après le cataclysmique The Raid 2, et en attendant le retour de Gareth Evans avec ce qui serait à priori un film d’horreur, nous attendions avec curiosité et impatience de voir un nouveau film avec la nouvelle star du film de baston. Avec les Mo Brothers, duo (et non, ils ne sont absolument pas frères) nous ayant habitué à un cinéma particulièrement violent et radical, ce dernier a trouvé les réalisateurs idéaux pour laisser s’exprimer ses talents martiaux sans limite.
Critique : Primary colors
Qu’est-ce qui a rendu la présidence de Bill Clinton exquise au point de générer une série de films, pendant les années 1990, globalement destinés à mettre en valeur l’homme le plus puissant des Etats-Unis ? Entre le Rambo en costard interprété par Harrison Ford dans Air Force One de Wolfgang Petersen et le séducteur né sous le traits de Michael Douglas dans Le Président et Miss Wade de Rob Reiner, en passant accessoirement par la biographie sur les excès de Nixon de Oliver Stone, les exemples ne manquent pas pour remarquer une empreinte du côté de la fiction, soutenue et principalement positive, de l’occupant de la Maison blanche – sans oublier bien sûr la série à succès légèrement ultérieure à cette époque-là avec Martin Sheen en président.
Critique : Les 7 Mercenaires (Fuqua)
Remake du classique de John Sturges de 1960 (déjà adapté d'un autre classique, Les Sept Samouraïs d'Akira Kurosawa), cette nouvelle version des 7 Mercenaires, réalisé par Antoine Fuqua à qui l’on doit le récent Equalizer, réunit un casting impressionnant composé de Denzel Washington (Man on Fire), Chris Pratt (Jurassic World), Ethan Hawke (American Nightmare) et Vincent D’Onofrio (le Kingpin de la série Daredevil). Reprenant le synopsis du classique porté, entre autres, par Yul Brynner et Steve McQueen, Antoine Fuqua dépoussière le mythe et offre un remake plutôt plaisant et efficace.
Critique : Below Sea Level
Alors que le dernier documentaire de Gianfranco Rosi, Fuecommare, par-delà Lampedusa, bénéficiait d’une sortie en salles tout récemment, le distributeur a profité de cette actualité autour du réalisateur transalpin pour ressortir ses anciens travaux et, ainsi, mettre en exergue l’approche documentariste profondément singulière de Rosi. Ses deux précédents films, Sacro Gra et donc, Fuecommare, ont suscité maintes critiques dithyrambiques au sein de la communauté de journalistes. En sus de cet adoubement médiatique, les deux documentaires précités ont glané de nombreuses récompenses de par le monde, notamment un Lion d’or à Venise pour Sacro Gra et un Ours d’or au festival de Berlin, dédié à sa dernière œuvre susmentionnée. Cette soudaine mise en lumière du travail de Rosi est l’occasion de (re)découvrir un de ses premiers documentaires, récipiendaire par ailleurs d’un grand prix au festival du cinéma du réel en 2008, et d’observer la démarche formelle, inchangée depuis, du réalisateur italien lors de ses débuts cinématographiques.
Critique : La fille inconnue
"La fille inconnue" est malheureusement un film qui ne décolle jamais, un film bancal par manque de liant entre le thème policier et la partie documentaire, un film à la mise en scène très banale, bref, un film éloigné des très hauts standards auxquels les deux frangins nous avaient habitué.
Critique : Winter’s bone
C’est ainsi que tout a commencé … Il y a cinq ans, l’actrice Jennifer Lawrence était encore largement inconnue. Elle avait certes tenu un second rôle dans Loin de la terre brûlée de Guillermo Arriaga en 2009, mais rien ne laissait alors présager qu’elle allait devenir dans si peu de temps la reine du box-office, grâce aux univers de Hunger games et des X-men, ainsi que la reine des Oscars à travers sa collaboration avec le réalisateur David O. Russell.
Critique : Don’t breathe – La maison des ténèbres
Pour le cinéphage de base, l’idée de pouvoir porter sur un piédestal un jeune metteur en scène que l’on considère comme « prometteur » a quelque chose de particulièrement excitant. Si le cinéaste en question confirme les espoirs placés en lui, on peut se targuer de l’avoir détecté avant tout le monde. Dans le cas contraire, on peut toujours jeter notre dévolu sur quelqu’un d’autre. En ce qui concerne Fede Alvarez, nous l’avons découvert avec un projet pour le moins casse gueule, à savoir le remake d’un de ces films jugés « intouchables » par tout fan qui se respecte, Evil dead. Jeune cinéaste uruguayen s’étant fait une réputation sur Youtube avec son court métrage Ataque de Panico!, il a passé avec succès le cap du long métrage, allant à l’encontre du film original de Sam Raimi, optant plutôt pour une approche sanguinaire et radicale, et se montrant de plus très à l’aise avec la caméra avec une mise en scène baroque et stylisée. Dès lors, il ne lui restait plus qu’à enfoncer le clou avec un film original, chose faite avec le film qui nous intéresse aujourd’hui. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que, non seulement il confirme les espoirs que l’on avait pu placer en lui, mais il le fait avec une maîtrise de la mise en scène n’ayant rien à envier à un certain David Fincher.
Critique : Olli Mäki
Fans de Rocky et d’autres boxeurs à la philosophie de combat invincible, passez votre chemin, il n’y a rien à voir ici ! Pour tous les autres, ce film finlandais, lauréat du prix Un certain regard au dernier Festival de Cannes, contient son lot d’enseignements précieux sur la motivation, la vraie.
Critique : Miss Peregrine et les enfants particuliers
« There’s a new world coming » c’est par ces mots que la chanteuse Disa et le musicien Benjamin Wallfisch nous ont annoncé l’arrivée d’un nouveau monde dans la bande annonce du nouveau film de Tim Burton, Miss Peregrine et les Enfants Particuliers. Mais comment y accéder ? Ils poursuivent en nous indiquant la direction à suivre ainsi « and it’s just around the bend ». Ce chemin conduit notre héros Jacob (Asa Butterfield), tout droit à un orphelinat pas comme les autres qui ouvrira ses portes ce 5 octobre 2016. Il y fera la connaissance d’Emma (Ella Purnell), d’Enoch (Finlay MacMillan), d’Olive (Lauren McCrostie), d’Horace (Hayden Keeler-Stone) ainsi que des jumeaux (Joseph et Thomas Odwell) et de nombreux autres orphelins aux pouvoirs très particuliers placés sous la protection bienveillante de Miss Peregrine (Eva Green).
Critique : Blair Witch
Le found footage, c’est naze ! C’est par cette affirmation définitive et sentencieuse qu’un critique paresseux pourrait résumer le dernier effort de Adam Wingard. Et si l’on ne pourrait pas totalement donner tort à ce dernier concernant ce sous genre désolant qui aura pollué le cinéma de genre des 2010’s, réduire le film qui nous intéresse aujourd’hui à cette simple affirmation serait on ne peut plus simpliste. Car si la majorité des représentants du genre est indigne de la moindre considération, surfant de façon opportuniste sur une vague n’ayant plus grand chose de neuf à proposer, et se contentant de reproduire des motifs essoufflés depuis bien longtemps, certains cinéastes intéressants, sont capables de proposer, à défaut de quelque chose de réellement neuf, une variation digne d’intérêt.
Critique : Robocop (Paul Verhoeven)
Paul Verhoeven, le trublion de Hollywood, n’y aura fait en fin de compte que six films. Car il est à présent peu probable qu’il retourne un jour dans le cercle fermé de cette industrie, qui est dédiée autant à la philosophie mercantile qu’à la promotion du statu quo à l’américaine. Or, au fil de cette filmographie partielle, le Néerlandais pose sur les Etats-Unis un regard à la saveur ironique redoutable.
Critique : Mi Gran Noche (My Big Night)
Mi Gran Noche, la dernière œuvre d’Alex de la Iglesia, un des plus originaux et inventifs metteurs en scène européens actuels est reléguée à Netflix. Coup de projecteur sur l’un des films les plus drôles que vous devriez ne pas manquer en cet automne 2016.

















