Critique : Les 7 Mercenaires (Fuqua)

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les-sept-mercenaires-afficheLes 7 Mercenaires

Etats-Unis, 2016
Titre original : The Magnificent Seven
Réalisateur : Antoine Fuqua
Scénario : Richard Wenk, Nic Pizzolatto
Acteurs : Denzel Washington, Chris Pratt, Ethan Hawke
Distribution : Sony Pictures Releasing France
Durée : 2h13
Genre : Western
Date de sortie : 28 septembre 2016

Note : 3/5

Remake du classique de John Sturges de 1960, Les 7 Mercenaires, réalisé par Antoine Fuqua à qui l’on doit le récent Equalizer, réunit un casting impressionnant composé de Denzel Washington (Man on Fire), Chris Pratt (Jurassic World), Ethan Hawke (American Nightmare) et Vincent D’Onofrio (le Kingpin de la série Daredevil). Reprenant le synopsis du classique porté, entre autres, par Yul Brynner et Steve McQueen, Antoine Fuqua dépoussière le mythe et offre un remake plaisant et efficace.

Synopsis : L’industriel Bartholomew Bogue règne en maître sur la petite ville de Rose Creek. Pour mettre fin au despotisme de l’homme d’affaires, les habitants, désespérés, engagent sept hors-la-loi, chasseurs de primes, joueurs et tueurs à gages – Sam Chisolm, Josh Farraday, Goodnight Robicheaux, Jack Horne, Billy Rocks, Vasquez, et Red Harvest. Alors qu’ils se préparent pour ce qui s’annonce comme une confrontation sans pitié, ces sept mercenaires prennent conscience qu’ils se battent pour bien autre chose que l’argent…

Denzel Washington;Chris Pratt;Ethan Hawke;Manuel Garcia-Rulfo;Vincent D Onofrio;Martin Sensmeier;Byung-hun Lee

Un groupe bien défini à défaut d’être réellement original

Antoine Fuqua ne se contente pas de faire un simple copier-coller avec cette histoire culte, il se réapproprie le long métrage pour le moderniser sans trop le dénaturer. Le metteur en scène reprend l’histoire de base, sept mercenaires réunis sur le fil pour combattre les oppresseurs d’une petite ville. Les membres de cette fine équipe ne se connaissent pas forcément et doivent s’habituer à évoluer ensembles et se faire confiance pour mener bataille. Un point de départ qui permet une étude de personnages assez intéressante et appliquée. Antoine Fuqua dresse des portraits attachants, pas forcément inventifs certes, mais suffisamment passionnants pour créer l’empathie chez le spectateur. Interprétés par des acteurs au top de leur forme, les protagonistes sont des clichés ambulants du genre mais plutôt attendrissants. Antoine Fuqua joue avec codes du genre, définissant des personnages charismatiques et possédant des particularités bien distinctes. Ainsi Denzel Washington est le leader du groupe, un personnage sage et assidu, réfléchi et compétent, à la morale définie et respectueuse. Il est accompagné du beau gosse rigolo et talentueux, langue pendue et grande gueule, un rôle parfait pour Chris Pratt. Restent Ethan Hawke dans la peau d’un individu perdu, torturé, qui doute de lui et enfin Vincent D’Onofrio complètement illuminé, à la recherche de la parole de Dieu. Moins connus, le coréen Lee Byung-Hun, Manuel Garcia-Rulfo en mexicain recherché mort ou vif et Martin Sensmeier en indien complètent la distribution du groupe. Des personnages bien définis donc, aux particularités courantes mais affectueuses. Les acteurs n’atteignent certes pas la classe à l’ancienne de Steve McQueen, Yul Brynner, Charles Bronson, Eli Wallach et les autres mais ont tout de même une véritable épaisseur.

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Une version survitaminée

Bien évidemment Les 7 Mercenaires version 2016 apparaît bien plus vitaminé que la version de John Sturges. Film d’action s’il en est, les scènes d’action du remake demeurent véritablement convaincantes, maîtrisées et rythmées. Cela tire dans tous les sens, et nul ne sait qui en ressortira vivant. Entre deux scènes d’action très actuelles, Antoine Fuqua n’oublie pas de séduire les fans invétérés des westerns à l’ancienne. Ainsi dans l’ambiance et l’atmosphère, grâce à quelques plans serrés et à de savoureuses punchlines, le ressenti s’apparente parfois à la grande ère des westerns. La photographie, plutôt stylisée, permet d’obtenir quelques plans savoureux dans des décors désertiques bien utilisés. La mise en scène donne un rythme ni trop lent ni trop rapide, adéquat à ce western à mi chemin entre classicisme et modernité.

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Conclusion

Bien moins impressionnant que Les 8 Salopards, bien moins profond que True Grit et bien moins délirant que (avec déjà Lee Byung-Hun), Les 7 Mercenaires parvient pour autant à s’affranchir des carcans habituels Hollywood en s’offrant une identité propre, quelque part entre le blockbuster d’aujourd’hui et le véritable western à l’ancienne.

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