Critique : Tant que le soleil frappe
"Tant que le soleil frappe" dresse un beau portrait d'un homme qui veut aller jusqu'au bout de son idée, qui ne renonce pas quel que soit le prix à payer.
Ma vie avec Liberace
Avant Elvis, Elton John et Madonna, il y a eu Liberace : pianiste virtuose, artiste exubérant, bête de scène et des plateaux télévisés. Liberace affectionnait la démesure et cultivait l'excès, sur scène et hors scène. Un jour de l'été 1977, le bel et jeune Scott Thorson pénétra dans sa loge et, malgré la différence d'âge et de milieu social, les deux hommes entamèrent une liaison secrète qui allait durer cinq ans. 'Ma Vie avec Liberace' narre les coulisses de cette relation orageuse, de leur rencontre au Las Vegas Hilton à leur douloureuse rupture publique.
Les Voies du destin
Dans Le Pont de la Rivière Kwaï, David Lean évoquait le sort de prisonniers de guerre anglais internés dans un camp de prisonniers en Birmanie et affectés a la construction d'un pont en pleine jungle. S'il s'agissait d'une fiction adaptée d'un roman de Pierre Boulle, des milliers de soldats britanniques et écossais ont bien été victimes des exactions de l'armée japonaises, responsable de nombreux morts et causant des traumatismes indélébiles.
Critique : Halte
Cette année, "Halte", le dernier film de Lav Diaz, faisait partie de la sélection Un Certain Regard du Festival de Cannes et, malgré sa longueur, un distributeur courageux a décidé de le sortir en salles. Espérons le même courage de la part de nombreux programmateurs. Espérons aussi que nombreux soient les spectateurs pour aller vérifier par eux-mêmes l'exceptionnelle qualité de ce réalisateur. Après tout, Halte ne dure que 4 h 39 !
Critique : Voir du pays
Intéressant d'un point de vue documentaire, "Voir du pays" souffre de vouloir s'intéresser à trop de pistes sans arriver à toutes les traiter avec la profondeur souhaitable. Heureusement, les prestations de Soko et d'Ariane Labed, mais aussi du reste de la distribution, permettent de faire oublier ces imperfections au spectateur.
Critique : The Crossing
En nous montrant des événements se déroulant entre Hong Kong et Shenzen, avant les manifestations qui ont commencé il y a environ un an, la jeune réalisatrice chinoise Bai Xue fait une entrée réussie dans la carrière.
Critique : Rock the Casbah
C’est l’été à Tanger. Une famille se réunit sur 3 jours dans la maison familiale suite au décès du père, pour se remémorer les souvenirs et partager sa perte, comme le veut la tradition musulmane. Il faut quitter les plages, les maillots de bain pour se vêtir de djellabas, réunir tout le monde et donner à la maison des allures d’enterrement. L’agitation est à son comble d’autant plus que cet homme n’a laissé derrière lui que des femmes. Tout va basculer avec l’arrivée de Sofia, la dernière des filles, celle qui a fait sa vie ailleurs. Actrice n’interprétant que des rôles de terroristes dans des séries américaines, elle arrive de New York après plusieurs années d’absence. Son retour va être le moyen de régler ses comptes avec ses sœurs et bouleverser l’ordre établi depuis toujours par ce patriarche. Entre rire et larmes, une hystérie collective va mener chacune de ces femmes à se révéler à elle-même...
Critique : Joy
Ce nouveau film de David O’Russell, metteur en scène de Happiness Therapy et American Bluff est porté une fois de plus par les trois acteurs fétiches du réalisateur : Jennifer Lawrence, Bradley Cooper et Robert DeNiro. Inspiré d’une histoire vraie, Joy décrit le fascinant parcours sur une quarantaine d’années d’une femme farouchement déterminée à réussir, en dépit de son excentrique et dysfonctionnelle famille.
Critique : La Patagonie rebelle
Ours d’Argent au Festival de Berlin en 1974, ce long-métrage de fiction est basé sur des faits réels relatés dans un ouvrage qui fut le résultat d'une enquête minutieuse. Le combat syndical et le massacre qui a suivi furent ignorés d'une majorité de la population jusqu'à la sortie de ce drame tourné un peu plus de cinquante ans après les faits et interdit de salles jusqu'en 1984, autorisé à sortir dans de bonnes conditions uniquement au retour de la démocratie.
Critique : Le Divan de Staline
Le camarade Joseph Staline exerce un étrange pouvoir de fascination sur le cinéma français. Il n’y figure certes pas avec la même régularité que les icônes populaires de la république, de Coluche à Dalida, en passant par Yves Saint Laurent et Claude François. Mais dans le domaine historique et politique, le despote russe a le don de nous interpeller curieusement à chacune de ses apparitions dans des productions loin de sa terre natale.
Critique : Corps étranger
Les premiers plans du nouveau film de Raja Amari pourraient faire croire qu'il s'agisse d'une énième histoire de réfugiés, en digne exploration opportuniste d'un sujet à la mode. Or, autant Corps étranger intègre astucieusement les sensations de la perte d'attaches et de la dérobade du socle existentiel, propres aux destins des personnes qui ont dû précipitamment abandonner leur foyer et fuir leur pays, autant c'est une thématique encore davantage d'actualité qui apparaît comme le point fort du film.
Critique : American Honey
No future. C’est ce qui semble tendre les bras à Star, adolescente s’occupant de deux enfants qui ne sont pas les siens, au sein d’une famille quelque peu dysfonctionnelle, à la recherche d’un emploi. C’est pour ça qu’elle n’hésite pas bien longtemps lorsque l’occasion de fuir cette vie sans perspectives d’avenir se fait sous les traits de Jake (interprété par un très bon Shia LaBeouf). Elle part donc sur la route, avec une bande de marginaux, vivant de la vente de journaux en démarchant des particuliers. Rêvant d’un rêve Américain à priori inaccessible, elle va faire un bout de chemin rythmé par une histoire d’amour impossible et des soirées alcoolisées, tentant de se faire une place dans un petit groupe dirigé par Krystal (Riley Keough), avec qui le courant aura bien du mal à passer…