La Roche-sur-Yon 2016 : Tower

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L’Histoire se répète à l’infini. Les attaques terroristes qui ponctuent l’actualité s’inscrivent en fait dans un très long cycle de l’horreur, causée par des fanatiques ou des individus déséquilibrés. La menace a beau paraître concrète, voire suffocante, avec ces souvenirs douloureux du dernier attentat qui viennent tout juste s’estomper, lorsque le prochain rouvre des blessures psychologiques à peine cicatrisées, il n’y a hélas rien de très nouveau dans cette vie au quotidien avec la peur.

Cannes 2018 : Le Pape François Un homme de parole

Est-ce que le pape François en tant qu'entité morale serait à sa place au Festival de Cannes, le temple suprême du culte du cinéma, où l'on ne participe à l'expérience commune de regarder un film qu'après avoir accompli l'épreuve de patienter avec anxiété parmi les membres de la caste des badges presse inférieurs, jamais tout à fait sûrs de pouvoir accéder aux séances les plus plébiscitées ?

Critique : Elles dansent

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Ce voyage dans un service hospitalier qui accueille des malades du cancer ne fait jamais preuve de voyeurisme et se révèle souvent particulièrement bouleversant. 

Critique : A La Folie (réalisé par Wang Bing)

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True story Hong-Kong , france , japon - 2015 Titre original : Til Madness Do Us Part Réalisateur : Wang Bing Scénario : Wang Bing Acteurs : inconnus Distribution : Les...

Berlinale 2020 : Swimming Out Till The Sea Turns Blue

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Désormais pour la cinquième fois de suite, notre joie de pouvoir être présent au Festival de Berlin, avec tout ce que cela implique en termes de choix abondant de films venus des quatre coins du monde, de moments conviviaux passés en compagnie de nos chers confrères français et plus généralement de l'euphorie qui s'empare chaque année au mois de février du quartier de la Potsdamer Platz, est soumise aux aléas de la qualité subjective de la bonne dizaine de films que nous avons le privilège d'y découvrir.
Journal de France, photo du film

Journal de France

C’est un journal, un voyage dans le temps, il photographie la France, elle retrouve des bouts de films inédits qu’il garde précieusement : ses débuts à la caméra, ses reportages autour du monde, des bribes de leur mémoire, de notre histoire.

Critique : Steve Bannon – Le grand manipulateur

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Un film intéressant car il nous introduit dans les coulisses des rapprochements qui s'opèrent au sein de l'extrême-droite européenne. Un film frustrant, car il laisse sans réponse un certain nombre d'interrogations.

Critique : Dancing in Jaffa

La danse de salon est un univers qui n'est sans doute familier qu'à une poignée de cinéphiles. Autant dire qu'un documentaire s'intéressant à cet univers n'est pas a priori susceptible de passionner un nombre important d'habitués des salles obscures. Sauf si ce documentaire est réalisé par une documentariste israélienne qui va suivre le travail d'un natif de Jaffa devenu champion du monde de danse de salon et qui va passer plusieurs semaines dans sa ville natale à essayer de faire danser ensemble des enfants palestiniens et israéliens.

Berlinale 2023 : What a Fantastic Machine !

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Depuis le début du 21ème siècle, nous sommes entourés en permanence d'images. Ce qui relevait encore de la curiosité pour nos ancêtres, à savoir la représentation photographique de toute chose, est désormais omniprésent. Omniprésent certes, mais surtout facile à manipuler et à rendre dispensable parmi les millions de sollicitations picturales que nous recevons chaque jour par voie de notre rétine.

Critique : Homeland : Irak année zéro

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«Aujourd’hui, tout pouvoir (économique, militaire, sportif, religieux) a son «visuel» et le visuel, qu’est-ce, sinon une image qu’on a expurgée de tout risque de rencontre avec l’expérience de l’autre, quel qu’il soit ?» Ainsi s’exprimait Serge Daney lors de la première guerre du Golfe, dénonçant l’accointance ténue entre les médias et les pouvoirs politiques. Le visuel, selon l’ancien critique de cinéma, c’est l’absence de l’autre, ou, plus exactement, un point de vue univoque sur une situation particulière. Soit une non-dialectisation des images ou d’un cas spécifique. Chaque image, ou plan, est dénué de la moindre ambivalence. A l’instar d’une image publicitaire qui se présente telle quelle sans le moindre recul ou nuance. La prolifération d’images lors de la première guerre du Golfe, filmées du point de vue unique des forces de la coalition, a été à l’origine de plusieurs problématiques éthiques et esthétiques : quel fut le contrechamp visuel de celles-ci ? (Images aux fonds vert striées de tirs de missiles conférant à celles-ci une tonalité picturale proche de l’abstraction). Le peuple irakien, bien évidemment, qui, de fait, a le plus pâti de cette mise au ban «visuelle». Rabaissés à une entité non-figurative, réduits à un degré zéro d’altérité, les irakiens ont été purement et simplement absents du champ visuel présenté par les médias occidentaux. Or, et il est nécessaire de le rappeler, une présence physique dans le champ visuel atteste de sa présence « ontologique » dans ce cadre spatio-temporel défini. Être dans le cadre, c’est exister en tant qu’individu. Axiome « bazinien » dont il est nécessaire de rappeler le principe même, à l’heure d’une omniprésence de la publicité et des « mass-médias », soit l’ère de la manipulation des images.

Cannes 2018 : Le Livre d’image

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L'auteur de ces lignes aurait voulu être transporté par le nouveau film de Godard, comme il l'avait été en découvrant certains premiers long-métrages d'un réalisateur qui semble aujourd'hui inattaquable. Malheureusement, Le Livre d'image est une expérimentation visuelle dont la profondeur, poétique comme politique, m'a totalement échappé. Voici donc, à travers cette critique, l'expérience vécue pendant une heure vingt-quatre pénible, dont le seul intérêt semble résider dans les questions soulevées par inaccessibilité et le caractère "brut" des images (et des sons) qui y sont proposées.

Critique : Green Boys

Voici un documentaire d'une grande simplicité qui, avec beaucoup de tendresse et de poésie, nous parle de l'immigration d'une façon à laquelle nous ne sommes pas habitués.

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Critique Express : Timpi Tampa

Pour son premier long métrage, la jeune réalisatrice sénégalaise Adama Bineta Sow a décidé d'utiliser le registre de la comédie afin de faire la peau à une mode néfaste pour la santé consistant pour les femmes africaines à éclaircir leur peau en utilisant des crèmes à base de produits chimiques.

De retour en salles au mois de mai 2025

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En mai, le cinéma ne fait pas tant ce qui lui plaît. Plutôt, il se met comme à son habitude à l'heure cannoise. Cette année, ce constat s'avère toujours si vrai, puisque le programme des ressorties reste presque rachitique face à la déferlante à venir des films sélectionnés en festival.

Critique Express : Leila et les loups

L'histoire mondiale bafouille tellement qu'on peut assister aujourd'hui à la première sortie en salles dans notre pays d'un film de 1984 sur la situation dans le Moyen Orient et se dire tout du long que ce film est d'une actualité brulante.

Les sorties du 30 avril 2025

En cette première semaine sur trois des ponts du mois de mai, on aurait pu rêver d'un programme de sorties cinéma plus alléchant. Finalement, la météo estivale qui perdurera encore pendant deux, trois jours sur l'Hexagone aura de toute manière raison sur une éventuelle envolée des entrées en salles.

Locarno 2025 : Jackie Chan Léopard à la carrière

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L'avalanche des annonces festivalières s'est poursuivie sans discontinuer en cette dernière semaine du mois d'avril 2025 avec celle, hier, de l'un des prix honorifiques du Festival de Locarno. C'est la légende du cinéma populaire chinois Jackie Chan qui recevra le Léopard à la carrière lors de son passage en Suisse le samedi 9 août.