Philippe de Broca : Après la cinémathèque, le Blu-ray
Il aura fallu plus de dix ans après sa disparition pour que Philippe de Broca retrouve les faveurs de la vidéo en France. En effet, comme pour coïncider avec la rétrospective lui ayant été consacrée en mai à la Cinémathèque Française, les éditeurs semblent s'être donné le mot afin de nous faire redécouvrir que le talent de ce grand cinéaste populaire ne se limitait pas à ses collaborations avec Jean-Paul Belmondo.
Deux films de cape et d’épée en Blu-ray chez Pathé
La glorieuse tradition du cinéma de genre n’a jamais été extrêmement développée à l’intérieur des frontières françaises. Néanmoins, dans les années 50/60, à la faveur de quelques productions internationales (franco-italiennes surtout) made in Cinecittà, le cinéma français s’est laissé aller à quelques titres flirtant volontiers avec le cinéma de genre tendance populaire. Ainsi, les films de cape et d’épée et autres romances historiques ont fait durant de nombreuses années la joie des cinémas de quartier, avec des films le plus souvent interprétés par Jean Marais ou Gérard Barray.
Test Blu-ray : On a volé la cuisse de Jupiter
Si Tendre poulet reste encore de nos jours un modèle de film policier mêlé de comédie romantique, Philippe de Broca a décidé de faire prendre à la suite des aventures de Tanquerelle et Lemercier une tournure nettement plus exotique.
Test Blu-ray : Greenland – Le dernier refuge
Greenland – Le dernier refuge s’inscrit dans le genre du film-catastrophe – et plus particulièrement dans la sous-catégorie du film « de fin du monde ». Pour autant, on ne pourra s’empêcher de penser qu'il s'agit d'un anti-2012.
Test DVD : Les nuits de Lucrèce Borgia
Si le genre est aujourd’hui malheureusement tombé en désuétude, le film de cape et d’épées a donc à son actif des dizaines de grands succès populaires tournés pendant les années 50/60 ; Les nuits de Lucrèce Borgia fait partie de cette mouvance, et en constitue même le parfait petit représentant, malgré un titre un peu racoleur fleurant bon la romance érotique dont nous régaleraient régulièrement les italiens durant les années 70. Réalisé en 1959 par Sergio Grieco, fier artisan ayant œuvré dans à peu près tous les genres du bis (Jules César contre les pirates, L’agent Gordon se déchaîne, Superman contre les robots, Ultime violence…), le film met en scène des acteurs en provenance de toute l’Europe : la cruelle Lucrèce est incarnée par la britannique Belinda Lee, le héros sans peur et sans reproche par le bondissant Jacques Sernas, tandis que l’objet de son amour pur et désintéressé prend les traits de Michèle Mercier, connue pour son interprétation d’Angélique, marquise des anges. L’Italie sera également à l’honneur avec des méchants impitoyables interprétés par Arnoldo Foà et Franco Fabrizi, tandis que le sympathique valet du héros sera incarné par Mario Tulli.
Test DVD : Les ombres persanes
Les ombres persanes ou l'histoire troublante d'un couple qui découvre que, dans la ville où ils vivent, Téhéran, existe un autre couple dont la femme et l'homme sont, physiquement, leurs sosies parfaits.
Test DVD : La prière
Pour s'immiscer dans la communauté intégrée par Thomas et pour suivre le parcours psychologique de ce dernier, Cédric Kahn a choisi de ne rien enjoliver, de ne pas glisser vers une émotion factice et facile
Test DVD : L’arbitro
La plus mauvaise équipe de la 3ème division de football sarde, L’Atletico Pabarile, se fait humilier tous les ans par le Montecrastu, une équipe dirigée par l’arrogant Brai, qui se plaît à malmener les joueurs comme un seigneur des campagnes. Le retour au pays du jeune Matzutzi change cependant l’équilibre du championnat, et soudain l’Atletico Pabarile se met à gagner un match après l’autre grâce aux prouesses de son nouveau joueur prodige...
Test Blu-ray : Le Roi et quatre reines
Le Roi et quatre Reines, c’est 1 Clark Gable + 4 actrices, pour 4 images de la femme. Elles sont caractérisées de la façon très différente : on a la jeune blonde écervelée, la brune mexicaine sulfureuse, la sensible aux grands yeux bleus et celle à l’esprit vif.
Test Blu-ray : L’effrontée / La petite voleuse
Après un passage éclair par le polar, qui lui ont permis de tourner coup sur coup deux chefs d’œuvres (Garde à vue et Mortelle randonnée), Claude Miller revient, en 1985, à un cinéma nettement plus « intimiste ». Le succès de ses deux films précédents lui ont permis de devenir un nom incontournable auprès de la communauté cinéphile, et Miller peut en effet retourner à ce qu’il aime faire depuis ses débuts : revenir à un cinéma de l’intime, abordant avec délicatesse les affres de l’adolescence et du « coming of age ». Il tournera donc coup sur coup deux films avec Charlotte Gainsbourg, alors toute jeune et débutante L’effrontée (1985) et La petite voleuse (1988). Deux films qui viennent de sortir en Blu-ray chez TF1 Vidéo et qui conservent encore aujourd’hui un charme et une fraicheur tout à fait désarmantes...
Test DVD : Castle Rock – Saison 1
Depuis la parution de Carrie en 1973, l’œuvre littéraire de Stephen King s’est considérablement étoffée : avec plus de 70 romans et recueils de nouvelles à son actif, l’auteur américain a vendu plus de 350 millions de livres à travers le monde, et s’impose depuis presque cinquante ans comme l’écrivain de tous les records. L’impact de son œuvre sur la culture populaire de ces trente dernières années est considérable : tout le monde connaît de nom soit l’auteur soit quelques-uns de ses personnages, les adaptations de ses œuvres au cinéma ou à la télévision sont innombrables… Stephen King est donc parvenu, au fil de ses romans, à créer un véritable « univers », comparable à celui développé depuis quelques années par les studios Marvel, dans le sens où King développe dans toute son œuvre des « passerelles » entre ses différents romans depuis une vingtaine d’années, parsemant chaque nouvelle parution de clins d’yeux plus ou moins appuyés à d’autres de ses écrits. L’œuvre monumentale que constitue La tour sombre (neuf volumes et plus de 4000 pages à ce jour) en est l’exemple le plus frappant, avec sa « Tour » servant de colonne vertébrale à différents univers parallèles, et permettant à l’auteur de relier entre elles ses œuvres antérieures, de créer des passerelles afin de revenir, à loisir, sur certains sujets, lieux ou personnages au sujet desquels il aurait l’impression de ne pas en avoir « terminé ».
Test DVD : Teen Spirit
Si le nom de Max Minghella vous est familier, c’est normal : il s’agit d’un acteur et scénariste britannique, fils du réalisateur Anthony Minghella, et héros de la série The handmaid’s tale. S’il avait déjà signé il y a quelques années le scénario de La 9ème vie de Louis Drax (lire notre article), Teen Spirit marque sa première expérience en tant que réalisateur. Et on aurait tendance à penser que le sujet qu’il choisit d’aborder ici est parfait pour un premier film, dans le sens où son récit suit le cheminement finalement très balisé de l’histoire de la jeune inconnue confrontée à la célébrité – voilà qui permet donc à l’aspirant cinéaste de se concentrer quasi-uniquement sur l’aspect formel de son œuvre, de travailler les prises de vue et la lumière en compagnie de sa directrice photo Autumn Durald, de toute façon plutôt à l’aise quand il s’agit de souligner à l’image les affres de l’adolescence (Palo Alto, Mon étoile solaire).