Test DVD : Moonwalkers

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La théorie du complot sous sa forme actuelle est née dans les années 1960. Il y a eu deux événements si exceptionnels, l’un tragique avec l’assassinat du président Kennedy, l’autre incroyable dans sa capacité de repousser les limites imposées à l’homme qui a marché pour la première fois sur la lune, que des esprits dubitatifs n’ont pas voulu croire en leur véracité. C’était trop gros pour être crédible, trop énorme pour que la paranoïa ambiante – passablement renforcée par la consommation de toutes sortes de drogues hallucinogènes – ne s’en saisisse. Le cinéma en a, lui aussi, tenu compte, notamment avec le pamphlet accusateur JFK de Oliver Stone dans le cas du drame de Dallas et indirectement par le biais de Capricorn One de Peter Hyams qui cherchait à miner notre perception de la vérité à travers le filtre des médias. Moonwalkers n’a donc strictement rien inventé, même si sa tentative d’aborder la thématique sous un angle comique mérite une certaine reconnaissance. Le problème est que le ton de la dérision subit beaucoup trop d’interruptions pour aboutir à un film convaincant.

Test DVD : Triskell et Croix gammée

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Ce qui est important dans ce film, en cette période où, un peu partout en Europe, on n'entend parler que de nationalisme, de souverainisme, de fédéralisme, de séparatisme et d'indépendantisme, c'est d'être confronté à ce à quoi les idées qui se cachent derrière ces mots ont pu conduire dans certaines circonstances.

Test Blu-ray : Un homme à la hauteur

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Depuis le carton au box-office d'Intouchables, les producteurs français semblent s'être donné le mot afin de ne plus produire en France que des comédies au ton uniforme de « feel good movie » et largement tournées vers la notion de « vivre ensemble ». Depuis 2011 au cinéma, toutes les différences sont donc autant de richesses et d'enseignements, comme pour mieux faire oublier aux français que même en communauté chacun est enfermé dans un « cocon » où l'on se force à fermer les yeux et ignorer tout de son voisin.

Test Blu-ray : Larry le dingue, Mary la garce

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Première expérience américaine pour le britannique John Hough (Les sévices de Dracula, La maison des damnés), Larry le dingue, Mary la garce appartient au genre très codé et très populaire dans les années 70 du « film de bagnoles ». Enlevé et suivant un trio d'anti-héros très typiques des années 70, le film surfe sur le succès d'Easy rider, idée encore renforcée par un final désenchanté et surtout par la présence au casting de Peter Fonda en pilote automobile raté bien décidé à prendre ce que la vie ne lui a pas offert sur un plateau. Formellement, il s'agit d'un road movie assez classique mais très attachant, qui véhicule également un certain esprit beatnick libertaire (comme bien des road movies de l'époque). Aux côtés de Fonda, on sera également ravis de retrouver la tronche d'Adam Roarke (Le diable en boite), acteur rare et disparu trop tôt, ainsi que la frimousse de Susan George, dont on se souvient surtout de la prestation dans Les chiens de paille de Peckinpah, mais qui jouait également et surtout dans l'époustouflant Far West Story de Sergio Corbucci (1972), un western spaghetti trop méconnu qui mériterait d'entrer par la grande porte au Panthéon du genre.

Test DVD : Vendeur

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"Vendeur" présente à la fois un côté documentaire consacré au métier de vendeur et la peinture d'une relation père-fils, ou plutôt de deux relations père-fils car le film nous permet de côtoyer un grand-père, un père et un fils.

Test Blu-ray : Innocence + Evolution

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Potemkine Films est un éditeur rare et précieux, surtout sur le front de la Haute-Définition. Finalement, il semble presque couler de source qu'aujourd'hui, l'éditeur français s'associe à la réalisatrice Lucile Hadzihalilovic, tout aussi rare et précieuse dans le paysage cinématographique français, afin de nous proposer de (re)découvrir ses deux longs-métrages, Innocence et Evolution, respectivement sortis en 2005 et 2016 dans les salles françaises. Si les films de Lucile Hadzihalilovic ne déplacent pas les foules comme ceux de son complice Gaspar Noé, ils font en revanche souvent l'unanimité du côté de ceux qui osent se lancer dans l'aventure, et leurs qualités plastiques indéniables font qu'ils méritaient amplement une sortie en Haute-Définition...

Test DVD : Les Ardennes

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Il y a 50 ans un chanteur français au père belge chantait « Noir, c’est noir, il n’y a plus d’espoir ». C’est exactement l’impression que l’on ressent à la vision de Les Ardennes, premier long métrage du réalisateur belge Robin Pront. Belge d’expression flamande, rajouterons nous, afin de mieux situer son cinéma qui le rapproche plus de Bullhead de Michael R. Roskam que des films des frères Dardenne. En fait, Les Ardennes se partage en deux parties très différentes : la première partie, tournée dans la banlieue d’Anvers, raconte le retour vers la liberté, après quatre années de prison, de Kenny, un être violent condamné pour un cambriolage ayant mal tourné.

Test DVD : La Passion d’Augustine

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Avec ce DVD, l'alternative qui s'offre à vous est très facile : soit, vous avez vu le film lors de sa sortie en salles et les chances sont grandes que vous ayez envie de le revoir un jour ou l'autre ; soit vous ne l'avez pas vu et le DVD pourra vous permettre de rattraper ce qu'on peut appeler une erreur.

Test Blu-ray : Nos funérailles

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Les carrières d'Abel Ferrara et de son scénariste « historique » Nicholas St. John sont indissociables l'une de l'autre. Après avoir débuté ensemble sur le porno Nine lives of a wet pussy (1974), et en dix films tournés ensemble, ils ont évolué de façon parallèle, « grandi » artistiquement au fil d'une carrière jalonnée d'une belle poignée de films assez monumentaux (L'ange de la vengeance, New York deux heures du matin, King of New York, Body snatchers...). L'apogée de leur travail commun se situe en 1996 : les deux lascars livreront en effet au spectateur le film de la « maturité » avec le sublime Nos funérailles, tragédie quasi-Shakespearienne tirant un trait (définitif ?) sur 25 ans de collaborations exclusives entre les deux hommes.

Test Blu-ray : Vinyl – Saison 1

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On attendait une nouvelle grande saga télévisuelle de l’ampleur d’un Boardwalk Empire situé dans le monde la musique des 70’s, mais finalement, Vinyl ne connaitra qu’une seule et unique saison : en effet, après l’avoir annoncée, HBO a finalement décidé d’annuler la production de la deuxième saison du show. Nous n’aurons donc point la chance de découvrir la suite de cette série créée, entre autres, par Martin Scorsese (Les affranchis, Casino), Terence Winter (Boardwalk Empire) et Mick Jagger.

Test Blu-ray : Frankenhooker

Frankenhooker est un petit trésor de créativité potache, rendant un hommage évident au récit de Mary Shelley tout en saupoudrant l'histoire de Frankenstein d'une folie furieuse rappelant beaucoup La fiancée de Re-Animator de Brian Yuzna.

Test Blu-ray : Basket Case / Frère de sang : La saga

Grâces soient rendues à Carlotta, qui nous a permis de revoir la trilogie Frère de sang (Basket Case) dans des conditions décentes ! Le premier film de la saga était disponible en DVD, mais ses deux suites demeuraient jusqu'ici toujours inédites.

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De retour en salles au mois de novembre 2025

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Parfois, il arrive qu’on se plaigne à cause du programme mensuel des reprises en salles, qui ressemble à une peau de chagrin nostalgique, ponctuée de tout juste un ou deux films par semaine. Et puis, nous sommes d’ores et déjà aux anges cinéphiles, lorsque des rétrospectives viennent enrichir ce regard dans le rétroviseur de l’Histoire du cinéma.

Critique Express : Le cinquième plan de la jetée

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Test Blu-ray : Hot Milk

Petite pépite venue de nulle-part, Hot Milk représente le point de convergence entre le cinéma de Bergman et un épisode de Love Island – le tout filmé avec des objectifs vintage et sous un cagnard espagnol qui fait transpirer même à travers votre dalle LCD.

Test DVD : Peacock

Comme chez Östlund, il y a un mélange savoureux de drôlerie et de profondeur ; comme chez Östlund, la satire de la société contemporaine s'étend à sa composante artistique.

Test Blu-ray : L’Accident de piano

Avec L’Accident de piano, Quentin Dupieux continue de creuser son sillon cinématographique à part et extrêmement personnel, naviguant entre satire sociale et comédie existentielle avec un tempo bien à lui.