Test Blu-ray : Les bas-fonds
Adapté d'une pièce de Maxime Gorki, Les bas-fonds permet à Akira Kurosawa d'abandonner, pour un temps, les récits tournant autour de samouraïs aux valeurs chevaleresques afin de se vautrer dans la fange et la bonne humeur d'un groupe de laissés pour compte aux préoccupations au mieux pragmatiques, au pire carrément triviales. Tourné en 1957, soit la même année que Le château de l'araignée, le film n'en a aucunement la gravité et le sérieux, et s'impose comme une récréation dans l'œuvre de Kurosawa, annonçant la fantaisie et l'humour irrésistible de son chef d’œuvre La forteresse cachée, qui sortirait l'année suivante.
Test DVD : L’amour par accident
Les français ont découvert le cinéma de David O. Russell en l’espace de trois films magistraux : Flirter avec les embrouilles (1996), Les rois du désert (1999) et J’adore Huckabees (2004). Trois longs-métrages de doux-dingue, au propos souvent gonflé, à la fois très intéressants et beaucoup plus profonds qu’ils n’en avaient l’air, ayant automatiquement inscrit David O. Russell dans le carnet mental des « cinéastes à suivre de près » de très nombreux cinéphiles.
Test Blu-ray 4K Ultra HD : Smile 2
Avec Smile 2, Parker Finn nous propose un film en tout point supérieur à son modèle, et un véritable uppercut de cinéma qui prouvera aux plus cyniques parmi les cinéphiles que le cinéma d’horreur en a encore sous le pied.
Test DVD : Rampage – Hors de contrôle
Dwayne Johnson à la rescousse ! On pourrait sans peine interpréter cet appel à l’aide de deux façons complémentaires. Pour commencer, il désigne l’objectif bassement scénaristique, taillé sur mesure pour l’ensemble de ses personnages, qui sont prédestinés à combattre à la fois un ennemi à l’envergure disproportionnée et leur propre humeur toujours un peu sectaire et dans des cas extrêmes même carrément misanthrope, comme dans Rampage - Hors de contrôle. Puis, ce cri du désespoir naît également de notre frustration plus subjective de voir l’acteur enchaîner des films à la formule sans imagination, repassant sans cesse des cas de figure identiques qui exploitent paresseusement les mêmes créneaux du talent indéniable de l’ancien catcheur. A l’image de ces affrontements dans le ring dépourvus de spontanéité, le spectacle certes tonitruant finit par nous lasser, surtout quand il est exécuté avec un tel flegme routinier que dans cette histoire abracadabrante, qui débute sur un joli coup de tension dans l’espace, avant de finir en queue de poisson.
Test Blu-ray : Peppermint
Pierre Morel est un des plus célèbres cinéastes français ayant réussi à faire son trou à l'international dans le petit monde du cinéma d'action. Ainsi, on le compare régulièrement à Jean-François Richet, Louis Leterrier, Florent Emilio Siri, Fabrice du Welz, Xavier Gens ou encore Jan Kounen. Mais à vrai dire, Morel possède tout de même un petit « truc en plus » qui le différencie de ses confrères : déjà, on pourra remarquer qu'il n'a pour le moment jamais dévié de sa trajectoire, restant à ce jour véritablement cramponné au cinéma de genre. Mais ce qui attire sur lui une immédiate sympathie est finalement, et de façon assez paradoxale, assez éloigné de son œuvre en tant que metteur en scène, et trouve en vérité sa place dans une des péripéties ayant animé, il y a un peu moins de dix ans, sa carrière de cinéaste. En effet, la plupart des cinéphiles éprouvent à son encontre un attachement particulier parce que Pierre Morel est un des seuls cinéastes issus de ce qu'on appellera « l'écurie Besson » à s'être, de façon frontale et définitive, opposé au diktat à la vision artistique de Luc Besson, ce qui a provoqué entre les deux hommes une brouille franche et définitive. Par conséquent, Pierre Morel est donc « LE » cinéaste qui a envoyé chier sévère le mogul du cinéma français ; et au lieu d'en ressortir brisé et de pointer derechef au Pôle Emploi le plus proche de chez lui, Morel a bel et bien réussi à s'imposer aux États-Unis de façon durable. On applaudit donc l'exploit des deux mains.
Test DVD : Gate – Saison 1 – Édition Collector
Entrant rapidement dans le vif de son sujet, à grands renforts de scènes orientées Fantasy / Action, la série Gate emmène le spectateur au cœur d’un univers aussi foisonnant qu’intelligent, ne limitant pas son récit à la « simple » découverte et à l'exploration d’un monde parallèle.
Test Blu-ray + DVD : Engrenages
Psychanalyste réputée, auteure du best-seller "DRIVEN : Obsession and Compulsion in Everyday Life", Margaret Ford est une femme solitaire, obsédée par son travail, habillée de façon très stricte et dont les rapports avec les gens en général et ses patients en particulier sont d'une grande froideur. Mais, de toute évidence, cette froideur, ce sérieux presque pathologique, cachent une certaine fragilité qui se traduit par des lapsus à répétition lorsqu'elle discute avec le Docteur Littauer, une collègue plus âgée, et par son comportement hésitant lorsqu'une patiente lui demande si elle se croit à l'abri d'une mauvaise expérience.
Test Blu-ray : Joyeux Noël, bonne année
Joyeux Noël, bonne année est l’avant-dernier film de Luigi Comencini, un cinéaste qui était parvenu à marquer de son empreinte la comédie italienne de l'âge d'or et à révéler une véritable sensibilité avec une série de mélodrames empreints d’une grande délicatesse.
Test Blu-ray : Capitaine Superslip
Si le personnage du « Capitaine Slip » créé en 1997 par Dav Pilkey n’a jamais réellement joui d’une très grande popularité en France (où seuls quatre tomes semblent avoir été publiés à ce jour), la série de romans tient littéralement du « phénomène » littéraire dans le reste du monde : plus de 70 millions d’exemplaires de ses aventures ont été vendues, dont plus de 50 millions rien qu’aux Etats-Unis. Décliné sous forme de romans « jeunesse » puis d’albums et autres éditions collector, la série aura même droit à un spin-off officiel avec « Bébé Super-Couche ».
Test Blu-ray : Sausage Party – La vie privée des aliments
Le concept de Sausage Party – La vie privée des aliments est simple : puisque le cinéma d’animation nous permet de découvrir depuis quelques années la vie « secrète » des animaux, des jouets ou encore des voitures, Seth Rogen et Evan Goldberg ont décidé de nous proposer de découvrir les pensées qui animent les aliments que nous mangeons. A la différence près que leur angle d’attaque se fait dans une optique de comédie trash et très orientée cul : à la façon de Team America World Police ou des films de Ralph Bakshi ou de Picha dans les années 70, Sausage Party n’est donc, derrière ses airs innocents, définitivement pas un film pour les enfants !
Portrait d’une enfant déchue
Une ancienne top modèle se confie à son meilleur ami quelques années après avoir été écartée de la profession pour une forte dépression. Premier film de Jerry Schatzberg, alors photographe de mode reconnu, ce portrait (dont le titre original « Puzzle of a downfall child » est beaucoup plus évocateur) promène le spectateur entre fantasme et réalité, passé et présent avec un art consommé du brouillage des pistes et de la métaphorisation du l’état psychologique du personnage. Très loin du « Diable s’habille en Prada », donc… Même si le traitement peut dérouter, la composition renversante de Faye Dunaway habite chaque plan de sa fascinante intensité de jeu et de son atypique beauté, à la fois froide et volcanique.
Test Blu-ray : Final hours
Que feriez-vous s'il ne vous restait que douze heures à vivre afin la fin programmée du monde ? C'est en substance la question que se pose Zak Hilditch, scénariste et réalisateur de Final hours. Déjà abordée à quelques reprises par le passé (Last day de Don McKellar, Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare de Lorene Scafaria, 4h44 Dernier jour sur terre d'Abel Ferrara...), cette thématique permet donc à l'australien Zak Hilditch de nous livrer « sa » vision de l'apocalypse, et des derniers moments contrariés d'un jeune fêtard repenti.