Test Blu-ray : Premier contact
Voir Denis Villeneuve, grand cinéaste contemporain pratiquant un cinéma totalement affranchi des diktats des gros studios, sachant allier somptuosité de la forme et faculté à interroger notre morale en confrontant ses personnages à des situations radicales, s’attaquer à la science-fiction, avait forcément de quoi provoquer l’excitation des spectateurs en manque de spectacle intelligent. Dépeignant avec Premier contact la fameuse arrivée sur Terre de vaisseaux extra-terrestres dont nul ne sait s’ils sont là avec des intentions pacifiques ou pour détruire l’espèce humaine, on peut dire qu’il investit un genre usé jusqu’à la corde, déjà riche d’œuvres définitives sur le sujet. On pense bien évidemment à l’ultime Rencontres du 3ème type, du moins dans un premier temps. Le Contact de Robert Zemeckis n’est également pas loin, avec cette linguiste chargée d’interpréter les paroles d’entités dont l’homme ne peut s’empêcher, fidèle à ses principes guerriers, de se méfier, et d’envisager leur anéantissement pur et simple.
Test Blu-ray : Detour
Detour marque le retour très attendu de Christopher Smith au cinéma de genre, et d’entrée de jeu, le spectateur se rendra compte qu’il a ici à faire à un pur polar, lorgnant finalement beaucoup plus du côté de son ambitieux et réflexif Triangle (2009).
Test Blu-ray : Forsaken – Retour à Fowler City
Formellement soigné, interprété avec conviction et proposant un récit limpide et sans surprise pour tout amateur du genre qui se respecte, Forsaken – Retour à Fowler City tente de renouer avec une certaine tradition du western classique : pas forcément celle du « grand » western épique à la John Ford, mais plutôt celle des dizaines de séries B fières et appliquées ayant inondé les écrans durant les années 40 à 60, et dont on retrouverait régulièrement des traces durant les décennies suivantes, notamment dans le cinéma de Walter Hill.
Test DVD : Pretty little liars – Saison 5
Pretty little liars est une série que les plus de vingt ans ne peuvent pas connaitre. Série « pop corn » par excellence, assumant clairement son statut de divertissement. Pour les parents ayant suivi les premières années du show aux côté de leur progéniture, cette cinquième saison marque en réalité un véritable tournant, puisqu’en plus du retour d’Alison et d’autres intrigues formant un ensemble relativement cohérent, on découvrira enfin et surtout l’identité du fameux « A », le mystère autour duquel tournent les « liars » depuis des années… L’heure n’est donc plus aux atermoiements sans fin, et on avouera ici que cette révélation en forme de « deus ex machina », qui intervient en toute fin de saison, laisse augurer de nouvelles péripéties pour la saison suivante, et ouvre un terrain de jeux inédit qui, finalement, pourrait amener la série à se renouveler en profondeur. On est curieux de voir la suite !
Test Blu-ray : Penny Dreadful – Saison 3
Si l’apparition des deux mots « The end » à la fin du neuvième épisode de la troisième saison de Penny Dreadful en a surpris plus d’un, provoquant carrément une levée de boucliers sur les réseaux sociaux, il semblerait pourtant bien que John Logan, le créateur du show, ait prémédité de longue date ce dénouement aussi abrupt qu’inattendu – dont on taira la nature afin de ne [SPOILER] le plaisir de personne.
Test Blu-ray : Strip-tease (1963)
Même si elle semble avoir été résolument tournée vers la comédie populaire, la courte carrière de Jacques Poitrenaud en tant que réalisateur semble également étroitement liée à la musique. En effet, sur les douze long-métrages qu’il a signé entre 1960 et 1972, cet ancien assistant réalisateur de Roger Vadim aura tourné avec plusieurs grands noms de la musique hexagonale : de Georges Moustaki (Mendiants et orgueilleux) à Boby Lapointe (Qu'est-ce qui fait courir les crocodiles ?), en passant par Serge Gainsbourg (Ce sacré grand-père) ou encore Dalida (L'inconnue de Hong Kong), Poitrenaud aura visiblement côtoyé une poignée de grands noms de la musique française.
Test Blu-ray : Sully
Avec ses 86 printemps au compteur, Clint l’éternel continue, tel Woody Allen, d’enchaîner les films avec une régularité métronomique. Si, depuis le génial Gran Torino, le niveau général s’est fait plus inégal, il continue de pratiquer un cinéma à l’ancienne, élégant et racé, avec l’assurance d’un vieux briscard du cinéma à qui on ne la fait plus. Le film présent, par ses thématiques et son élégance formelle, peut sans problème prétendre faire partie de ses bons crus, tant il déroule son histoire somme toute classique et très Américaine, avec un sens du récit et de la direction d’acteurs emportant immédiatement l’adhésion.
Revue de presse cinéma : Avril 2017
Des jeunes acteurs français en couverture des Cahiers du cinéma et dans les pages de Studio Cine Live aux youtubeurs chroniqués dans SoFilm, en passant par les critiques-twitter...
Test Blu-ray : Sausage Party – La vie privée des aliments
Le concept de Sausage Party – La vie privée des aliments est simple : puisque le cinéma d’animation nous permet de découvrir depuis quelques années la vie « secrète » des animaux, des jouets ou encore des voitures, Seth Rogen et Evan Goldberg ont décidé de nous proposer de découvrir les pensées qui animent les aliments que nous mangeons. A la différence près que leur angle d’attaque se fait dans une optique de comédie trash et très orientée cul : à la façon de Team America World Police ou des films de Ralph Bakshi ou de Picha dans les années 70, Sausage Party n’est donc, derrière ses airs innocents, définitivement pas un film pour les enfants !
Test Blu-ray : Person of interest – Saison 5
Née de la passion de Jonathan Nolan et Greg Plageman pour l’intelligence artificielle, Person of interest tire finalement sa révérence au cours de cette cinquième et dernière saison. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les deux créateurs du show ont tout mis en œuvre pour livrer ici une conclusion ambitieuse et assez magistrale, à la hauteur de la réputation de la série : le niveau des treize épisodes ne baisse jamais, les rebondissements se succèdent et les personnages, toujours aussi attachants, parviennent encore à nous surprendre.
Test Blu-ray : Vaiana, la légende du bout du monde
Film d'aventures épique et émouvant prenant la forme très classique d'un récit initiatique enlevé et plein d'humour, Vaiana - La légende du bout du monde marque le retour en force du duo John Musker / Ron Clements (Aladdin).
Test DVD : Maman a tort
Derrière une affiche et titre évoquant fortement une certaine tradition de la comédie familiale à la française, Maman a tort cache en réalité un film fort différent de ce à quoi le spectateur pouvait s’attendre. En effet, le film de Marc Fitoussi se révèle en fait un film de « coming of age » d’un genre assez nouveau : l’évolution vers l’autonomie et la maturité de l’héroïne du film, Anouk, va passer non pas par la découverte de l’amour et de la sexualité mais par l’amère prise de conscience des affres du monde capitaliste, qui se fera par le biais d’une impitoyable plongée dans les basses manœuvres d’une société d’assurance véreuse à l’occasion d’un stage d’observation dans l’entreprise de sa mère.