Test DVD : Le fauve en liberté

Outre le plaisir de retrouver James Cagney dans la peau d'un gangster, le fait de voir ou de revoir Le fauve en liberté aujourd'hui – soit 70 ans après sa sortie dans les salles obscures – permettra au spectateur contemporain de constater à quel point les concepts de modernité ou même d'originalité ne sont, finalement, que des vues de l'esprit. Personne n'invente rien, tout a déjà été fait, et le cinéma n'est qu'un éternel recommencement. Le film de Gordon Douglas met donc en scène un parfait psychopathe, ouvertement manipulateur, pour qui la vie, la mort, l'amitié ou même l'amour ne sont que des mots vides de sens. Mais finalement, on comprendrait presque le comportement antisocial du personnage de Ralph Cotter (Cagney) : le monde autour de lui semble tout aussi pourri ; tous les personnages sont en effet présentés comme des salauds, des arrivistes ou des hors-la-loi. Truands, avocats, bonnes femmes, flics : tous véreux, tous dans le même panier. Alors bien sûr, Cotter lui prend le taureau par les cornes, prend de force tout ce dont il a envie (femmes, argent), et le plus vite est le mieux. Pour arriver à ses fins, il n'hésite pas à tuer tous ceux qui se mettront en travers de sa route, qu'ils soient amis ou ennemis, aucun code d'honneur ni morale ne sont de rigueur.

Test Blu-ray : Cigognes et compagnie

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La carrière de Nicholas Stoller est placée sous le signe de la schizophrénie : adepte du grand écart entre les films d'animation destinés aux enfants (Les Muppets – Le film, Cigognes et compagnie) et les comédies délurées tendance trash tournées aux côtés de la « famille » Judd Apatow (Sex tape, Nos pires voisins 1 & 2), le scénariste / réalisateur est en train de se forger une filmographie assez unique de touche à tout plein d'imagination, à la façon de son camarade et ami Seth Rogen, également passé par la case animation l'année dernière avec Sausage Party.

Test Blu-ray : The unthinkable

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Réalisé par un collectif de cinéastes suédois appelé Crazy Pictures, The unthinkable a fait sensation lors de sa présentation durant l’édition 2018 du Festival International du Film Fantastique de Paris (PIFFF). Film de « fin du monde », ouvertement conçu comme un véritable blockbuster doté d’une poignée de scènes techniquement époustouflantes, le film mis en boite par Crazy Pictures n’a pourtant couté que l’équivalent de deux millions de dollars, avec une partie des fonds recueillis sur Kickstarter. Un véritable tour de force dans le sens où le film nous propose plusieurs impressionnants accidents de voitures, des scènes d’action réellement tendues et plusieurs crashes d’hélicoptères ne paraissant jamais – mais alors vraiment jamais – cheapos ou au rabais. Les effets spéciaux numériques sont sobres et étonnants de réalisme : il y a de quoi être convaincu que s’il avait été tourné aux Etats-Unis, on estimerait facilement son budget entre 30 et 40 millions !

Test Blu-ray : Les Arnaqueurs

Les Arnaqueurs fait partie de ces films noirs cachant leur ambiance délétère derrière un cadre ensoleillé, qui ne cadre pas du tout avec les manigances du trio d’acteurs principaux, qui deviendront de plus en plus sombres et sales au fur et à mesure que le film avance...

Test DVD : La prière

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Pour s'immiscer dans la communauté intégrée par Thomas et pour suivre le parcours psychologique de ce dernier, Cédric Kahn a choisi de ne rien enjoliver, de ne pas glisser vers une émotion factice et facile

Test DVD : Irréprochable

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La réussite principale de "Irréprochable" réside dans la distribution et la direction d'acteur

Test Blu-ray : Edmond

Inspiré par Shakespeare in love, comédie sur l’origine de « Roméo et Juliette », Alexis Michalik retrace la naissance de la plus grande pièce du théâtre français : « Cyrano de Bergerac » d’Edmond Rostand.

Test Blu-ray : USS Indianapolis

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Depuis quelques années, la carrière de Nicolas Cage, autrefois florissante et riche en solides films d’action, a largement perdu de sa superbe. En effet, depuis Ghost Rider 2 : L'esprit de vengeance en 2011 (et même un peu avant cela pour être tout à fait honnête), le neveu de Francis Ford Coppola tourne essentiellement des films destinés au marché du DTV (Direct To Video), ne sortant plus dans les salles obscures et alimentant largement les plate-formes de VOD du monde entier. Ses films, qu’il tourne à la chaîne au rythme de deux à trois par an, sont d’ailleurs en général de jolis succès en vidéo, l’acteur bénéficiant encore de par le monde d’une côte de sympathie assez importante, que les mauvaises langues –on en connaît– qualifieraient volontiers d’incompréhensible.

Test Blu-ray : Revenge

Après Julia Ducournau, c’est au tour de Coralie Fargeat de se lancer dans la grande aventure, avec Revenge, un film casse gueule sur le papier, car attaché au sous genre particulièrement conspué du « rape and revenge » dont le peu d’ambition est tout entier dévoilé dans son appellation.

Test Blu-ray : Skyscraper

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Selon la génération à laquelle vous appartenez, vous rapprocherez ce film-ci, entièrement dépourvu d’originalité, soit de La tour infernale de John Guillermin, soit de Piège de cristal de John McTiernan. Du premier, Skyscraper a vaguement hérité le frisson du feu qui se fraie sans ménagement son chemin à travers les hautes sphères de la mégalomanie humaine, au détail près que le travail exemplaire des pompiers mis en valeur dans le film catastrophe des années 1970 est supplanté ici par la toute-puissance informatique, à la fois l’enjeu de toutes les convoitises et en mesure d’éteindre le brasier infernal en à peine quelques secondes. Du deuxième, on retrouve les grandes lignes dramatiques de la guerre des nerfs et des armes improvisées dans un immeuble désert, mais là encore sans la moindre verve scénaristique ou formelle, susceptible de conférer un minimum de personnalité à ce spectacle fâcheusement aseptisé. La mécanique de la menace qui est censée monter crescendo s’enraye en effet très vite, faute de méchant charismatique dans l’équilibre ennuyeusement manichéen de l’intrigue. Et les prouesses physiques du héros, capable de toujours s’accrocher in extremis à la bonne ligne de vie, ne font qu’ajouter à la longue à l’impression d’esbroufe bancale qui se dégage de l’ensemble du film.

Test DVD : En taule – mode d’emploi

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Will Ferrell, pour ceux qui ne le connaitraient pas encore, est une des plus grandes figures du rire US. Révélé par le Saturday Night Live, vite repéré par Judd Apatow qui le prend sous son aile en tant que producteur, Ferrell aura livré au tournant des années 2000

Test Blu-ray 4K Ultra HD : Until Dawn – La Mort sans fin

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Until Dawn – La Mort sans fin est sorti au format Blu-ray 4K Ultra HD juste avant la rentrée, sous les couleurs de Sony Pictures, et comme on pouvait s'y attendre de la part de l'éditeur, le transfert 2160p est absolument superbe.

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"On vous croit" est un grand film qui ne peut que bouleverser les spectateurs les plus endurcis.

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The Last of Us – Saison 2 ne fait pas dans la dentelle narrative. Après une première saison saluée comme le messie sériel post-apocalyptique, cette suite prend un virage à 180° dès le deuxième épisode...

Test Blu-ray : I Love Peru

I Love Peru est un docufiction burlesque dans lequel Raphaël Quenard joue son propre rôle avec une sacrée dose d’auto-dérision. Co-réalisé avec Hugo David, le film s’impose comme un curieux objet filmique, à mi-chemin entre l’autoportrait déglingué, le trip mystique et le journal intime d’un acteur en pleine crise d’ego...

Sarlat 2025 : Les Enfants vont bien

A en croire les bruits de couloir pendant le Festival de Sarlat, le thème récurrent de cette 34ème édition était la recherche d’un nouveau foyer de la part d’enfants délaissés. Apparemment, Love Me Tender de Anna Cazenave Cambet et On vous croit de Charlotte Devillers et Arnaud Dufeys en traitaient, ainsi que – sans trop vouloir élargir l’échantillon d’œuvres concernées – Promis le ciel de Erige Sehiri.

Test Blu-ray : Sinners

Sinners, c’est un peu comme si le cinéma américain avait décidé de se souvenir qu’il avait une âme. Pas une âme propre, bien sûr — ce serait trop simple — mais une âme cabossée, pleine de blues, de sang, de jumeaux hantés et de plans-séquences qui feraient passer Alfonso Cuarón pour un stagiaire en école de cinéma.