Test Blu-ray : A beautiful day
La prestation de Joaquin Phoenix porte littéralement A beautiful day, avec sa mise en scène bien entendu, et lui apporte une véritable charge émotionnelle, sans donner l’impression d’être dans une quelconque recherche de performance. Avec sa barbe et son regard d’animal blessé, constamment dans un état de semi somnolence, il apporte à la fois beaucoup d’humanité et une violence sourde prête à exploser à n’importe quel instant. Et lorsqu’il la laisse s’exprimer, c’est à coups de marteau qu’il se fraye un chemin parmi ses ennemis. Mais loin de faire dans la stylisation de la violence à la manière d’un Nicolas Winding Refn ou du polar coréen moderne, la cinéaste préfère jouer la retenue, du moins un certain temps. Car la violence graphique est bien évidemment présente, mais esquivée dès que possible par de subtils artifices, par exemple lorsqu’elle capte son personnage massacrant ses adversaires par l’intermédiaire de caméras de surveillance, ou lorsqu’elle utilise subtilement le hors champ, comme lors de cette scène intense où le justicier dit à la très jeune fille qu’il vient délivrer « Close your eyes » avant de tuer l’un des criminels, la caméra restant rivée sur le visage impassible de la jeune victime, comme sonnée par tout ce qu’elle a vécu, et pourtant seul symbole du film de cette innocence souillée par la perversion d’adultes dépravés.
Test DVD : Meurtres à Sandhamn – Saisons 3 & 4
Les saisons se suivent et ne se ressemblent pas forcément pour Meurtres à Sandhamn. Ainsi, l'intrigue sentimentale qui occupait une partie des deux premières saisons du show semble ici se tarir : on imagine mal comment justifier un jeu amoureux du chat et de la souris revenant titiller les personnages à chaque fois qu'un mort apparaît dans le coin.
Test DVD : L’île aux chiens
L'île aux chiens, on pourrait aisément l’interpréter comme une parabole sur notre temps, avec ses fléaux de populations entières déplacées pour des raisons initialement politiques et la classe dirigeante qui cède depuis toujours à la facilité populiste, plutôt que de chercher des solutions plus sophistiquées aux problèmes de son époque. Ou bien, pourquoi ne pas voir ce film tout simplement comme une grande aventure, riche en péripéties et en épreuves à surmonter ensemble, qui fait preuve d’un humour caustique particulièrement divertissant sur fond d’une animation foisonnante, mais pas non plus esthétiquement surchargée ?
Test Blu-ray + DVD : Scorpio
Film d'action se déroulant dans un monde sans morale, film dans lequel le pessimisme est associé au cynisme, "Scorpio" est aussi un film qui présente quelques sujets d'étonnement.
Test Blu-ray : Old stone
Sur le ton de la plaisanterie, mais avec une acuité presque prophétique, René Goscinny et Pierre Tchernia avaient déjà brocardé, dès 1976, les dérives des administrations en tous genres au cœur des Douze travaux d’Asterix, avec le fameux passage de la « Maison qui rend fou ». Ces dérives de la bureaucratie sont également au centre du premier long-métrage de Johnny Ma, Old stone : le film suit en effet la trajectoire de Lao Shi, un chauffeur de taxi se retrouvant obligé de prendre en charge l’hospitalisation d’un blessé pour n’avoir pas suivi la procédure à appliquer en cas d’accident de la route, quand bien même la vie de la victime était en danger.
Test DVD : Meurtres à Sandhamn – Saisons 1 & 2
Si la série de romans policiers « Meurtres à Sandhamn » de Viveca Sten s’inscrit dans la tradition du polar nordique, les œuvres de la romancière suédoise n’ont finalement que très peu à voir avec le style développé par des auteurs tels que Henning Mankell, Stieg Larsson, Jo Nesbø ou Arnaldur Indridason.
Test DVD : Jersey Affair
Pour ce qui est son premier long métrage de cinéma, Michael Pearce s'avère plutôt habile dans l'art de brouiller les pistes, laissant tout au long du film le spectateur très perplexe quant à la véritable personnalité des deux personnages principaux.
Test DVD : Messaline
Filmé en Technicolor et en Technirama, "Messaline" est un film visuellement très réussi, avec des décors, une lumière et des couleurs de toute beauté.
Test Blu-ray : Comme un chien enragé – Édition Prestige limitée
Un peu plus de trente ans après sa sortie dans les salles françaises, la redécouverte de Comme un chien enragé provoquera à coup sûr une interrogation dans l’esprit du spectateur contemporain : mais qu’est-il donc arrivé à James Foley ?
Test Blu-ray : Évasion 2
Si le concept d’Évasion 2 est grosso merdo le même que dans le premier film (tout est dans le titre), on notera une volonté assez nette de la part des auteurs du film de plonger un peu plus loin dans l’aspect « science-fiction » que pouvait avoir le premier film.
Test Blu-ray : Place publique
Le couple Bacri-Jaoui (ex à la ville mais toujours réunis à l’écran) signe une nouvelle satire sur l’opposition entre les apparences et la réalité des comportements. Les idéaux d’hier sont remplacés par le pragmatisme d’aujourd’hui sous le regard intrusif des réseaux sociaux. Le propos est plus nuancé qu’une simple opposition entre deux générations et personne n’a complètement tort ni tout à fait raison. Jean-Pierre Bacri joue avec un sourire narquois une célébrité angoissée par son échec
Test Blu-ray : Espen, le gardien de la prophétie
Qu’on se le dise : Espen, le gardien de la prophétie est un grand film d’aventures européen, une œuvre ambitieuse et formellement très réussie. Cela pourra certes surprendre le public français, dans le sens où le film norvégien est nanti d’un budget qui pourrait paraître un brin dérisoire dans l’hexagone. En effet, 5,8 millions d’euros, ça représente environ deux fois moins de budget que Les Tuche 3, trois fois moins que Les nouvelles aventures d’Aladin, ou encore quasiment cinq fois moins que La Ch’tite famille… A budget équivalent, chez nous, on tourne des films tels que Brillantissime ou Mme Mills, une voisine si parfaite. Où va l’argent, me demanderez-vous ? On n’en sait rien, et on ne va pas vous la jouer populisme à deux balles, mais ce dont on est sûr en revanche, c’est que chaque centime d’Espen, le gardien de la prophétie semble avoir été utilisé à bon escient, afin de livrer au spectateur un grand spectacle familial humble et spectaculaire.