Test DVD : Les sirènes d’Atlantis

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1948: Latino leading lady Maria Montez (1917 - 1951) wearing a tight fitting shiny outfit in Gregg Tallas' 1948 film 'Siren of Atlantis'.

Les sirènes d’Atlantis

 
États-Unis : 1949
Titre original : Siren of Atlantis
Réalisation : Gregg G. Tallas
Scénario : Robert Lax, Rowland Leigh
Acteurs : Maria Montez, Jean-Pierre Aumont, Dennis O’Keefe
Éditeur : Artus Films
Durée : 1h12
Genre : Aventures
Date de sortie cinéma : 23 septembre 1949
Date de sortie DVD : 4 décembre 2018
 

 

Partis à la recherche d’un archéologue, le lieutenant St Avit et le capitaine Morhange se perdent dans le Sahara et sont recueillis par des touaregs qui les mènent dans la mythique cité d’Atlantis sur laquelle règne en despote absolue la troublante Antinea…

 


 

Le film

[3,5/5]

Les sirènes d’Atlantis est réputé pour avoir eu un tournage compliqué, s’étant étalé sur plusieurs mois et ayant occasionné plusieurs sessions de « reshoots » ; le film a par ailleurs vu plusieurs cinéastes se succéder à la barre : après Arthur Ripley, John Brahm et –selon la légende– Douglas Sirk, c’est finalement le monteur Gregg G. Tallas qui sera crédité en tant que réalisateur. Et de façon assez paradoxale, c’est peut-être finalement la patte du monteur que l’on retrouvera de la façon la plus nette au cœur de ces Sirènes d’Atlantis, dans le sens où le film s’avère un véritable petit trésor de rythme et d’efficacité, passant comme une lettre à la poste et ne laissant pas au spectateur voir le temps passer.

Si la courte durée du film (1h12) y est peut-être pour quelque chose, force est de constater que le film de Gregg G. Tallas ne cède pas au « ventre mou » rythmique qu’affichent généralement les films des années 40 : les péripéties s’enchainent en effet à vitesse grand V, quitte à sacrifier la psychologie des personnages et, il faut bien l’admettre, l’aspect « épique » qu’aurait pu prendre ce récit d’aventures mettant tout de même en scène la découverte de l’Atlantide. Mais la fameuse cité perdue ne sera finalement ici qu’un prétexte à présenter et à faire tourner l’intrigue autour d’un personnage féminin fort, incarné par Maria Montez. Si le genre ne se prête pas forcément à ce qualificatif, la reine Antinea s’impose comme l’archétype même de la « Femme Fatale », séduisant les hommes et semant la mort autour d’elle.

La décision de Tallas de resserrer à fond son intrigue s’avère au final plutôt payante : le film ne s’attarde que peu sur l’aspect « aventures » de l’intrigue, préférant se focaliser sur la romance cruelle et l’attrait mortifère que provoque la reine sur les différents personnages masculins. A l’occasion, quelques séquences éparses des Sirènes d’Atlantis prennent place dans des décors somptueux, du plus pur kitsch, l’aspect « carton-pâte » de l’ensemble conférant finalement au film une dimension poétique inattendue.

 

 

Le DVD

[4/5]

C’est à Artus Films que l’on doit aujourd’hui la (re)découverte des Sirènes d’Atlantis en DVD, dans sa fameuse collection « Les classiques ». Et côté image, c’est acceptable, et même tout à fait fréquentable étant donné la rareté du film, sans être vraiment exceptionnel non plus : le master n’est pas de première jeunesse, l’image tremble souvent, avec des traces un peu disgracieuses apparaissant occasionnellement, et une définition un peu en dents de scie, alternant entre le bon et le moins bon. Côté son, VF d’origine et VOST sont proposée en Dolby Digital 1.0 mono d’origine, très acceptables également malgré un léger souffle tout au long du film.

Comme d’habitude avec les DVD de films estampillés « Classiques » de chez Artus Films, la section suppléments nous propose une sélection d’extraits de films disponibles dans la même collection.

 

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